Faire de la chasse une filière légale et durable au profit des populations rurales. C’est l’un des principaux objectifs visés par la signature ce mercredi d’un accord de partenariat entre le Gabon et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Le Gabon et la FAO envisagent d’organiser la filière «viande de brousse». © hepaugabon.canalblog.com

 

Le Représentant de la FAO au Gabon Helder Muteia (à gauche) et Jacques-Denis Tsanga le ministre des Eaux et Forêts, le 18 juillet 2018, à Libreville. © FAO-Gabon

Intitulé «Gestion durable de la faune sauvage pour l’amélioration des conditions de vie des populations locales», le projet ayant fait l’objet de la signature ce mercredi 18 juillet, d’un accord de partenariat entre le Gabon et la FAO, envisage de concilier sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales et conservation de la faune sauvage. Les deux parties représentées par le ministre des Eaux et Forêts et le Représentant de la FAO au Gabon entendent expérimenter l’organisation d’une filière «viande de brousse» légale et durable associée à une diversification des sources de protéines alternatives.

D’un montant estimé à 3,5 millions de dollars, soit plus de 1,9 milliard de francs CFA, sur une durée de cinq ans, ce projet qui entre dans le cadre du programme global «Gestion durable de la faune» financée par la Commission européenne, aura pour site pilote le département de Mouloundou, dans la province de l’Ogooué-Lolo. Il s’agira, précise le communiqué de la représentation de la FAO au Gabon, de «tester le modèle spécifique de gestion durable de la chasse villageoise dans le bassin d’approvisionnement en venaison d’une petite ville secondaire, dans un contexte de faible densité humaine».

«Sur ce site, justifie la FAO, les populations rurales dépendent encore fortement de la chasse et de la pêche pour leur sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais aussi pour leurs revenus, du fait de l’enclavement et des opportunités économiques limitées. Néanmoins, la faible densité de population humaine, commune à de nombreuses zones rurales du Gabon, et des populations fauniques encore relativement riches et abondantes, suggèrent que les conditions d’une exploitation durable des ressources fauniques pour combler les besoins alimentaires des populations rurales du site semblent pouvoir être réunies.»

Ce projet sera mis en œuvre par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), sous la supervision de la FAO, maître d’ouvrage du programme, en collaboration avec le Centre pour la recherche internationale en foresterie (Cifor) et la Wildlife Conservation Society (WCS). Son but est de «pérenniser les stocks de gibier et sécuriser l’accès à la faune et son utilisation par les populations rurales les plus vulnérables, sans porter préjudice à la conservation de la biodiversité».

 
GR
 

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