La validation, par les autorités gabonaises, de la future stratégie nationale d’adaptation du littoral face aux changements climatiques en zone côtière, semble éminente au regard des échanges animés depuis quarante huit heures déjà à Libreville.

Presqu'île d'Evaro vue du ciel littoral gabonais

 

Initié par le ministère des Eaux et Forêts, avec la collaboration de l’ambassade du Japon au Gabon, l’atelier de validation de la stratégie nationale d’adaptation du littoral gabonais face aux changements climatiques en zone côtière devrait permettre de promouvoir la mise en place d’un cadre institutionnel de gestion de la zone côtière, pour une meilleure adaptation aux phénomènes du changement climatique dans notre pays.

Le littoral gabonais, long de 950 kilomètres selon les dernières données, représente un atout économique (tourisme, exploitation pétrolière, minière et halieutique), social (mobilité et épanouissement des populations) et écologique (biodiversité abondante et riche) pour le Gabon. Cette partie abrite la majorité des populations (70%), des infrastructures et des investissements.

Cependant, relève le directeur de cabinet du ministre de l’Économie, de l’Emploi et du Développement durable, Fidèle Iwangou, «la côte gabonaise est un espace vulnérable soumis à des pressions anthropiques et aujourd’hui aux effets du changement climatique qui ont pour conséquence l’élévation rapide du niveau de la mer, la destruction des habitats et l’érosion côtière. Face à ces externalités perceptibles, elle devrait bénéficier d’une meilleure protection».

«La maritimisation des activités humaines et la densification croissante, l’utilisation non durable qui en résultent sur la bande côtière, étroite et fragile, amènent à s’interroger sur les dommages prévisibles aggravés par les changements climatiques», a poursuivi le directeur national du programme d’adaptation du littoral gabonais aux changements climatiques, Léandre Ebobola Ntsibah.

Selon le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), cet atelier doit aboutir à la formulation des stratégies en cinq axes primordiaux. Il s’agit, entre autres de, «la mise en place des politiques et mesures adaptées; de l’établissement de mécanismes dynamiques de planification à long terme pour gérer les risques inhérents aux changements climatiques; de l’exploration d’options de financement permettant de couvrir les coûts de l’adaptation; du renforcement du leadership et des cadres institutionnels régissant la gestion intégrée des risques climatiques et, enfin, de faire la genèse et la dissémination des connaissances pertinentes à l’ajustement des processus et développements nationaux».

Épais de 400 pages, le document de stratégie nationale d’adaptation du littoral face aux changements climatiques en zone côtière devrait pouvoir être validé et adopté le 28 juin prochain.

 
GR
 

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