L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a sais l’Inspecteur spécial du Travail chargé du secteur pétrolier (Istrap) pour solliciter l’annulation du vote organisé en toute illégalité, le 22 décembre 2017, par la société pétrolière.

Le secrétaire général de l’Onep (image d’archive) a saisi l’Inspecteur du Travail pour annuler le vote et reprendre le processus électoral. © D.R.

 

L’élection des délégués du personnel sans la participation des syndicats du secteur pétrolier à Vaalco provoque une levée de bouclier de la part du plus grand syndicat du secteur pétrolier. Dans un courrier adressé, le 4 janvier dernier, à l’Inspecteur spécial du Travail chargé du secteur pétrolier (Istrap), Davy Thome Mboumba, l’Onep dénonce le non respect de la procédure par l’opérateur pétrolier. Dans les couloirs du syndicat des travailleurs du pétrole on explique la précipitation dont a fait montre Vaalco Gabon et l’ostracisation des syndicats par une volonté de tronquer le dialogue social suite à la vente des actifs de la société. «Vaalco veut avoir des délégués acquis à sa cause pour ne pas mettre la main à la poche lors de la séparation avec les travailleurs», explique-t-on. Mais le syndicat assure qu’il ne se laissera pas faire et compte sur l’Istrap pour faire respecter les lois et règlements en vigueur en République Gabonaise.

La direction générale de Vaalco Gabon, sur le point d’être liquidée, vient d’organiser l’élection des délégués sans associer l’Onep. © Gabonreview

Dans sa saisine, le secrétaire général de l’Onep fait la démonstration de la violation de l’arrêté du 26 avril 2001 qui demande à l’employeur d’associer les syndicats au processus conduisant à l’élection des délégués du personnel. Il s’appuie également sur les articles 270 et 289 du Code du Travail, assimilant cette mise à l’écart à une atteinte à la liberté syndicale. Une infraction réprimée par une peine d’emprisonnement et des amendes. «Avant de saisir la justice, nous avons trouvé judicieux de saisir d’abord l’Inspecteur spécial du Travail. Pour solliciter l’annulation du vote du 22 décembre puis la reprise du processus électoral. Notre démarche s’appuie sur les dispositions de l’article 292 du Code du Travail qui disposent que les contestations dans ce genre de situation sont de la compétence de l’inspecteur du Travail qui statue d’urgence. Notre attitude pour la suite dépend donc de la réponse de l’Inspecteur», indique Sylvain Mayabi Binet.

L’Istrap, Davy Thome Mboumba, a donc entre ses mains la paix sociale au sein de Vaalco étant entendu que la majorité des travailleurs n’est pas satisfaite par l’élection organisée par l’employeur le 22 décembre dernier. «Même le nombre de collèges électoraux et la répartition des sièges entre les collèges n’ont pas fait l’objet d’un accord entre le chef d’établissement et les organisations professionnelles des travailleurs les plus représentatives», explique le secrétaire général de l’Onep. Vaalco se croit-elle en terrain conquis où elle peut impunément violer la loi?

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire