Contestant la hausse des frais d’inscription et d’écolage au sein des universités et grandes écoles, des étudiants de l’Université des sciences de santé (USS) ont été dispersés par les éléments des forces de l’ordre, le 24 octobre à Owendo.

Scène de l’incursion policière sur le campus, le 24 octobre 2017 à Libreville. © D.R.

 

Une manifestation des étudiants de l’Université des sciences de santé (USS) a été réprimée par les éléments des forces de l’ordre, le 24 octobre à Owendo. Depuis le 23 octobre, en effet, les étudiants de l’USS protestent contre l’augmentation des frais d’inscription et d’écolage au sein des universités et grandes écoles.

Les manifestants n’ont pas cédé aux sommations des éléments de la police, qui leur demandaient de cesser leur mouvement. Déterminés à aller jusqu’au bout, ils répondaient aux injonctions de la police par des injures et moqueries : «Bande de chômeurs», «allez continuer à boire votre Regab», «Vous n’avez pas honte ? Allez faire la force en Centrafrique, au lieu de mater des civils», criaient-ils.

Pour les déloger, les éléments de la police ont usé de bombes lacrymogènes. Chargés de toutes parts, certains manifestants se sont réfugiés au sein du Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHU), situé juste devant l’USS.

Si aucune interpellation n’a été signalée, les étudiants ont cependant enregistré quelques blessés. A l’instar du secrétaire général de la mutuelle de l’USS, légèrement touché au niveau de la tête. «J’ai assisté à la scène. Et franchement, ces policiers sont des malades. Oser charger des étudiants alors même qu’ils sont dans l’enceinte d’un hôpital, c’est incroyable», a témoigné un habitant de la zone.

Si l’accalmie est quelque peu revenue sur le campus, les étudiants ont promis retourner sur le front ce 25 octobre, soutenus par leurs «alliés» de l’Université Omar Bongo (UOB). «Aujourd’hui c’était la guerre. Nous nous battons pour la cause des étudiants. Et nous allons encore nous mobiliser. Nous ne nous laisserons pas intimider», a confié une source proche de l’Union des mutuelles estudiantines du Gabon (Umeg).

Un scénario similaire aurait pu se produire au niveau de l’UOB, à Libreville, où sont stationnés des camions de police depuis le 23 octobre. Visiblement, la hausse des frais d’inscriptions et d’écolage au sein des universités et grandes écoles n’a pas fini de faire parler d’elle.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Philibert dit :

    et oui, c’est comme cela que l’etat regle desormais les problemes dans notre pays. Que ceux qui perseverent a soutemir cette dictature tyranique sache qu’un jour ou l’autre et d’une maniere ou l’autre le temps arrivera ou ils devront a leur tour souffrir de la sauvagerie et de la hideur de ce qu’ils defendent aujourdhui. La cela fera encore plus mal car a l’njustice se rajouteront les regrets et les quolibets du peuple qu’ils meprisaient quand ils vivaient la vie de pacha sous les cocotiers.

  2. Awou dit :

    Copions la Rdc, belle exemple. Dialogue, ce mot qui devient vain dans notre société.

  3. Milangmissi dit :

    Ces mêmes étudiants pour 10 000 irons au stades acclamer l’équipe d’ali bongo-opinagah ou à l’aéroport accueillir ali bongo. Une question me taraude l’esprit où sont les parents de ces étudiants gazés? Ces gens sont ils d’accord avec les méthodes apportées aux problèmes de leurs progénitures.
    S’ils sont d’accord pourquoi ne demandent-ils pas à leurs enfants de ne pas manifester vu qu’ils paieront? S’ils ne sont pas d’accord pourquoi ne soutiennent-ils pas leurs enfants?
    L’avenir de leurs enfants a-t-il une importance pour eux?
    A part la bière et le Congossa dans les bars il y a t’ils un sujet qui les préoccupe ? c’est juste pour savoir.
    Mays Mouissi nous a montré que le budget de l’éducation qui est completement malade est en baisse au profit du sport aucune réaction
    On gaze leurs enfants qui manifestent pacifiquement aucune réaction.
    Des enfant ont été assassinés le 31 aout 2016 toujours aucune réaction?
    Ils paient des factures d’eau et d’électricité sans eau ni courant, aucune réaction.
    Dernière question quel est le point de rupture des gabonais ? La bière ? Sobraga?

    • mone fame dit :

      @Milangmissi, « les histoires du pays », chèr(e) compatriote !

      « …le point de rupture… » évoqué dans votre propos, certainement pas pour impressionner, n’est nullement « La bière » ou encore moins « Sobraga », ce fameux « point de rupture » ayant qualité à faire « bouger les lignes » devrait être cet instant dont vous avez le secret car il vous revient de le fixer, ce moment où « tripes déployées » vous vous attelerez à fédérer le maximum de compatriotes dans votre lecture de la situation ô combien dramatique de notre pays, plus que jamais consacré terre de paradoxes, cet instant où, alors mobilisés, le maximum de nos compatriotes partageront vos solutions pour mettre un terme à l’innommable et gravissime impasse dans laquelle est plongé notre Gabon.

      Retenez que je reste persuadé que « des tripes », vous en avez !

      Et je suis convaincu de ce que « les histoires du pays », chèr(e) compatriote peaufine en ce moment une de ces stratégies comme il en dispose la science, celle qui conduira nos compatriotes vers les sentiers perdus du bonheur…

      Bien patriotiquement à vous !

  4. moutou dit :

    Le temps de DIEU arrivera ou ce régime tombera. J’ai fait un rève ce régime tombera sous peu le temps est proche je vous assure.

  5. Triste dit :

    Ils font grève, refusent de s’inscrire ou de se réinscrire, mais courts au GAB chaque 10 du mois pour la bourse,depuis leurs sois disant mouvement là, ah ça quel beau pays,pire encore pour eux,certains ne continueront pas leur cycle à l’étranger, vu les délais de l’ANBG.D’ici là que le gouvernement décide de suspendre les bourses aussi.En tout cas,ce sont vos choses oohh..

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