Lors de sa rentrée syndicale le 20 janvier à Libreville, l’Union des syndicats de l’administration publique, parapublique et privée (Usap) a appelé à la refondation du pacte social, en impliquant toutes les forces progressistes du pays.

Les membres du Bureau de l’Usap, le 20 janvier 2018. © Gabonreview

 

Les membres de l’Union des syndicats de l’administration publique, parapublique et privée (Usap) ont effectué leur rentrée syndicale le 20 janvier 2018, au siège du Séna à Libreville.

Une rentrée consacrée exclusivement à la grave situation socio-économique que traverse le pays.

Selon le président de l’Usap, «Nul besoin de décrire la situation précaire dans laquelle sont plongées actuellement de nombreuses familles gabonaises, en raison des licenciements économiques massifs enregistrés ici et là. La gravité de la situation socio-économique de notre pays n’est donc pas à sous-estimé, car il ne se passe plus un jour sans qu’un nouveau secteur économique ne soit menacé par une grève ou par des blocages relatifs aux revendications des travailleurs», a affirmé Fridolin Mve Messa.

Les membres de l’Usap, à la rentrée syndicale le 20 janvier 2018. © Gabonreview

Perçue comme un défi exigeant des réponses urgentes, «impérieuses et agissantes», la résolution de cette crise passe par la mobilisation de toutes les forces progressistes du pays. Les membres de l’Usap proposent que l’action soit portée sur la «refondation du pacte social», en application des principes du dialogue social, impliquant toutes les forces progressistes du pays. En effet, selon Fridolin Mve Messa, un dialogue social véritable est possible au Gabon. Il suffirait estime-t-il, d’un minimum de volonté politique.

«Le renforcement du dialogue social dans notre pays passe par la multiplication des espaces légaux de dialogue, la mise en œuvre de négociations simplifiées engageant véritablement tous les acteurs concernés.»

Toutefois, estime le président de l’Usap, c’est à l’Etat qu’incombe la responsabilité de tracer le cadre idoine pour cette refondation.  «L’État doit y jouer un rôle important, car il est le garant de la cohésion nationale et de l’ordre public social. Il n’a rien à redouter de laisser une plus grande place aux partenaires sociaux dans la définition et l’élaboration des normes sociales. Mieux, c’est avec et non sans les partenaires sociaux qu’il doit répondre aux préoccupations légitimes des travailleurs», a-t-il précisé.

Pour les membres de l’Usap, les réponses urgentes et opérationnelles pour changer le cours des réformes structurelles régressives qui fragilisent les travailleurs du Gabon passent également par la révision du Code du travail actuel. Elle est nécessaire pour garantir au mieux les droits des travailleurs, mis à mal par certains employeurs véreux.

De même, cette révision permettrait une meilleure définition des mécanismes d’une politique de l’emploi efficace, et la mise en place du Conseil national du dialogue social (CNDS) attendu depuis 2011.

Pour l’Usap, une bonne politique de l’emploi constitue une garantie pour l’exécution intégrale du Plan de relance économique (PRE) dans ses 5 programmes, et dans le strict respect de 4 grands principes énoncés et la lutte contre la vie chère et la précarité.

 
GR
 

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