À Port-Gentil, les militants de l’Union du peuple gabonais (UPG-canal Awendjè) condamnent la posture politique de leur président qui, selon eux, n’honore point la mémoire de Pierre Mamboundou. Ils entendent rester dans «l’opposition radicale» et s’opposent à la participation annoncée de leur parti au dialogue initié par le pouvoir.

Le bureau de la fédération de Port-Gentil de l’UPG, le 25 mars 2017. © Gabonreview/Louis Mbourou
 

Lors d’un point presse donné au siège pronvincial du parti à Miniprix, dans le 1er arrondissement de la capitale économique, le 25 mars dernier, le bureau de la fédération communale de l’Union du peuple gabonais (UPG) a déclaré ne pas se reconnaître dans les prises de position de son président. Celles-ci feraient penser que «l’UPG est désormais dans le moule de la majorité présidentielle», a laissé entendre le Coordinateur fédéral, Georges Moukielou.

Le bureau fédéral de la commune de Port-Gentil refuse de cautionner le nouveau positionnement que Mathieu Mboumba Nziengui veut imposer au parti. «Les sorties et la prise de position de notre président qui soutient le PDG étonnent plus d’un», a déclaré Georges Moukielou dans la salle Pierre Mamboundou du siège de Miniprix qui a refusé des militants. Les UPGistes de Port-Gentil condamnent l’attitude de leur président qui, selon eux, n’honore point la mémoire de Pierre Mamboundou. Ils estiment par ailleurs que leur parti «a été bradé par son nouveau président Mathieu Mboumba Nziengui qui l’utilise comme une formule de séduction pour ses nouveaux alliés du PDG». D’où la nécessité de rassurer les Gabonais en se détachant publiquement des prises de position du président du parti qui «n’a jamais consulté ni reçu une approbation des fédérations provinciales sur toute l’étendue du territoire national». «Nous voulons rassurer les Gabonaises et Gabonais que la fédération de l’UPG dans la commune de Port-Gentil a toujours été et restera dans l’opposition radicale, qui prône la prise du pouvoir par le moyen des urnes», a martelé le coordinateur fédéral.

Parmi les décisions condamnées par les UPGistes de Port-Gentil, figure en bonne place celle amenant leur parti à prendre part au dialogue initié par le pouvoir. «Le président du parti comme à son habitude prend autocratiquement les décisions au nom de l’UPG sans communiquer avec les fédérations provinciales. L’expression démocratique voulant que les postures des uns et des autres soient consultées et respectées, ce qui, au demeurant, est le fondement de la démocratie au sein d’un parti», dénoncent-ils, avant de rejeter le principe même du dialogue vers lequel les conduit Mathieu Mboumba Nziengui. Ils jugent inopportune cette rencontre et s’interrogent sur l’empressement de certains partis de l’opposition à y prendre part.

«Avant la présidentielle de 2016, cette même opposition avait appelé la majorité à un dialogue, elle a refusé. Puis contre toute attente, la majorité appelle l’opposition à un dialogue d’apaisement post-électoral, l’opposition accourt», s’est étonné Georges Moukielou, non sans demander que les problèmes que connaît en ce moment le pays soient réglés au niveau des deux chambres du parlement.

 Avec cinq conseillers municipaux, un sénateur et un maire adjoint, la fédération de Port-Gentil pèse bien lourd au sein de l’aile de l’UPG dirigée par Mathieu Mboumba Nziengui. Agacée par le rapprochement de ce dernier avec le pouvoir d’Ali Bongo, elle prend solennellement ses distances et compte bien recadrer les choses. Mais jusqu’où est-elle capable d’aller? Cette fronde va-t-elle amener le président du parti à revoir son orientation?

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Révérend pasteur Israël Nahum dit :

    La situation avec la politique politicienne dans les pays du tiers monde, ce qu’un parti politique n’a ni identité, ni personnalité et ni pièce d’identité ou carte d’identité nationale… C’est une affaire de famille ou de l’oligarchie et les militants qui en souffrent sont à solde d’un tel pouvoir assez tordu. Ils oublient qu’un parti politique est une personne morale et qui a ses droits et ses devoirs envers ses membres et en général envers toute la société dans laquelle il s’exerce. Si non c’est sera quoi ? Qu’il n’y a plus des règles, des chefs et de direction ! Si un jour je reviens au Gabon et que je crée un parti politique, il ne sera pas une combine familiale ou une oligarchie mais une démocratie participative qui fait montre de respect a l’égard des membres. On ne peut pas empêcher quelqu’un d’aller se salir les mains au dialogue de Ya Ali mais s’il te plaît ne traine pas ton parti politique de force à une activité que tes membres sont en désaccord sans auparavant décider tous en assemblée ordinaire pour y participer ! Mais qu’est-ce que ça sent ? Ben ! L’odeur des postes ministériels, car tout le monde veut être calife à la place du calife. Et la seule marchandise qu’on offre à Ya Ali c’est un parti politique empoisonné par des chicanes internes BRAVO YA ALI
    Révérend pasteur Israël Nahum

  2. Nkembo dit :

    Vous dites bien salir la mémoire de Mamboundou? Est ce de Mr Pierre Mamboundou,le sage que vous parlez?
    Arrêtez la comédie. Au lieu d’accuser les autres,mirez vous.
    Ceux qui,longtemps ont traité Fridolin Mve Minsa(sena) de tous les noms d’oiseaux hier,aujourd’hui on les voit clair. Des véritables corrompus. Honte à vous.

  3. César dit :

    Nkembo tu as du travail .on ne saitpas ce que tu dis.le mercenaire de service.

  4. Nkembo dit :

    @ César,
    Tu es libre d’écrire ce que tu veux mais tu as suivi le débat entre syndicalistes(Mr libama et Mme Aminata ont plus attiré mon attention). Les vérités ont été dites les yeux dans les yeux. Certains se lancent dans un fanatisme aveugle. Mais je serai toujours en phase avec ma conscience.

Poster un commentaire