L’Union du peuple Gabonais (UPG), parti membre de la coalition de Jean Ping, a tenu le week-end dernier à Mouila (sud du Gabon) les travaux de sa troisième Convention nationale. Ce parti préconise un dialogue sous la médiation de l’ONU, ainsi qu’un partage du pouvoir entre Ali Bongo et Jean Ping.

Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, président de l’UPG-Loyaliste. © Gabonreview
 

Ce troisième rendez-vous du genre dans la vie du parti avait pour ambition de définir, comme le prescrit l’article 17 du règlement intérieur du parti, la date du prochain congrès et décider de la trajectoire à suivre dans l’œuvre de reconquête du terrain.

Si le prochain congrès a été arrêté au 8 juin 2017 prochain, la ligne du parti dans le contexte actuel a révélé sans surprise que le parti de Jean-De-Dieu Moukagni-Iwangou n’entend pas prendre part au dialogue initié par Ali Bongo. «Notre respect pour la vie humaine, et notre attachement aux valeurs démocratiques ne peuvent décemment nous conduire à prendre part au Dialogue préconisé par le régime en place», a indiqué le président de l’UPG, faisant allusion aux nombreux morts survenus au cours de l’assaut du quartier général de Jean Ping, le 31 août 2016.

Le bureau des travaux. © Gabonreview

En revanche, le parti a soumis un agenda de sortie de crise libellé en 12 points. Dans le schéma envisagé, on retiendra que l’UPG suggère que se tienne un dialogue sous la médiation de l’ONU, les Institutions gabonaises actuelles ayant suffisamment fait la preuve de leur prise de position partisane au bénéfice du pouvoir.

Le onzième point de cet agenda propose une co-gestion du pouvoir entre Ali Bongo et Jean-Ping, avec un Gouvernement à égalité nominale et stratégique.

Plus concrètement, Jean-De-Dieu Moukagni-Iwangou voit d’un bon œil qu’à nombres égaux de ministres (majorité et opposition), assorti d’un équilibre dans l’octroi de postes ministériels stratégiques, chaque camp serait détenteur d’une part de « la terreur ». Ainsi, si la majorité s’octroyait par exemple le ministère de la Défense, l’opposition, elle, devrait s’offrir le ministère de l’Intérieur.

© Gabonreview

Cette approche pour une éventuelle sortie de crise, selon Moukagni-Iwangou, est loin d’être une caution « aux massacres perpétrés 31 août dernier lors de l’assaut au quartier général de Jean Ping » et « de la prise par la force de l’élection de Jean Ping par Ali Bongo». D’ailleurs, il serait hors de question d’envisager une sortie de crise sans avoir définit les responsabilités.

«Pour avoir, à très grande échelle, endeuillé la Nation qui est à la fois, l’héritage commun que nous devons léguer à la postérité, l’épisode du 31 août 2016 doit être ouvert en toute responsabilité, dans l’ensemble de ses tenants et sur la totalité de ses aboutissants», a-t-il réclamé.

Guy Nzouba Ndama, le président du parti Les Démocrates a rehaussé par sa présence les travaux de Mouila.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

0 Commentaires

  1. PMM dit :

    C’est une hypothèse qui n’engage que son auteur.
    Si pour sortir de cette crise, la proposition serait de partager le pouvoir, à mon avis il n’en saurait être question.
    Pourquoi sommes nous alors allés à cette élection ?
    Il ne serait donc pas illogique d’avoir 2 présidents, Ping prenant la présidence des villes ou il est sorti officiellement vainqueur(G1,G3,G4,G5,G8 et G9), avec un tel schéma que devient le Gabon ? Voyez-vous, chers aînés ( Opposition-Majorité ), Le Gabon est et restera indivisible, nous avons, vous avez en toute responsabilité le devoir de rendre la vérité gage de paix et du vivre ensemble :
    Oui que le temps heureux rêvé par nos ancêtres
    Arrive enfin chez nous, réjouisse les êtres,
    Et chasse les sorciers, ces perfides trompeurs.
    Qui semaient le poison et répandaient la peur.
    Afin qu’aux yeux du monde et des nations amies
    Le Gabon immortel reste digne d’envie,
    Oublions nos querelles, ensemble bâtissons
    L’édifice nouveau auquel tous nous rêvon
    Merci

    • Wongo dit :

      Oui pour une mediation de l’ONU et l’UE (qui a participer en tant que observateur au procesus electoral). Mais Comme proposition de sorti de crise il est hors de question de partager le pouvoir avec Ali Bongo car cela reviendrait a cautioner la violence pour l’acces au pouvoir. Par contre, des circonstances attenuantes peuvent être considerées vis a vis d’Ali Bongo car il n’est certainement pas le commandiataires des actes qui ont été poses le 31 Aout contre ces gabonais qui ont été assassins; son attitude le confirme, lors de son point presse le 28 Aout au lendemain de l’election, montre un homme abattu et qui se reconnait perdant. Les actes qui ont suivi sont l’oeuvre de ses generaux (Bili Bi Nze, Pacome Moubelet, Opiangah, etc). Mais Ali lui meme reste coupable.

    • Oteteign dit :

      Bonjour compatriote!
      Merci pour cette remarque. C’est ensemble qu’il faut reconstruire, et faire renaitre le Gabon. Il est vrai que des vies ont été perdues très prématurément. Cependant, il faut trouver un terrain d’entente. Il faut avancer.

  2. Gabon d'abord dit :

    « Ce parti préconise un dialogue sous la médiation de l’ONU, ainsi qu’un partage du pouvoir entre Ali Bongo et Jean Ping. » Alors que ce même parti sait que c’est tout sauf possible.
    Le Gabon est véritablement dans l’impasse.

  3. MWANE NYAMBI dit :

    Cette proposition de partage du pouvoir révèle bien la nature et les intentions de leur auteur.

  4. La souveraineté du peuple Gabonais dit :

    L UPG a le mérite de faire une proposition concrète pour sortir de la crise politique que traverse le pays.
    Mais elle semble irréalisable. Il difficile de croire que le régime accepterait de partager le pouvoir,il en est de même pour Jean Ping qui a déjà été clair à ce sujet.
    L UPG fait parti de la galaxie Ping elle a exprimée divergente,c bien,c ça la démocratie que nous voulons dans notre pays.

  5. JUSTICE dit :

    Cogestion du pouvoir ou cohabitation…Ils veulent tous aller aux législatives à l’issue desquelles ils espèrent sortir avec une large majorité. Juste pour sauver les meubles. Pour l’autre combat, ils ont déjà jeté l’éponge. Toutes les forces au niveau national et international militent pour l’inégalité des chances!

  6. Tatoto dit :

    On s’avance vers le dialogue …

  7. natty dread dit :

    n’ayant pas assisté à ce forum, j’aimerais quand meme avoir les details de cette approche, notamment sur le point 11. quid de l’impact sur la constitution, quid de la présidence, quid des crimes économiques etc…

  8. Bienvenu EYI MBA dit :

    L’UPG fait une proposition. Que ses membres nous en disent un peu pls sur leur idée. Concrètement partage du pouvoir égal:
    Jean PING Président,et ali PM,ou VP ou VPM?
    ali Président et Jean PING PM,ou VP ou VPM?
    Les portefeuilles ministériels? Les Institutions…?
    Bref qu’ils nous expliquent le fond de leur pensée,pour que nous puissions en apprécier les contours.
    Tout cela nous semble,modestement, encore un peu vague…

    • LeGambanais dit :

      Merci Bienvenu EYIMBA. c’est justement ces questions qui me taraudent l’esprit.
      le partage du pouvoir c’est juste sur le plan des ministères? et la fonction de Président ou en sommes nous dans les propositions?
      moi j’irai plus dans un cohabitation :
      – Président : Ali BONGO
      – PM et ministères : Opposition;
      – Changement de la tete à la cour constitutionnelle;
      – Changement du bureau de la CNE;
      mais bon je suis un doux rêveur…

  9. AGORA dit :

    On ne partage rien avec un voleur et criminel….

  10. IPANDY dit :

    Suis d’accord quand ils qu’ils disent qu’ils ne participeront pas au dialogue politique, surtout pour les raisons évoqués. Mais j’avoue ne pas comprendre sur le partage du pouvoir et sur la proposition d’un médiateur venu de l’ONU pour une rencontre que vous refuser de prendre part: un peu paradoxal!
    Par ailleurs si vous voulez qu’on discutent du partage du pouvoir allez le proposer au dialogue.

  11. jean -jacques dit :

    moukagni ferme le bec, tu es un menteur, est ce que tu as encore la parole dans ce pays. depuis que l’UNION avait publier ta photo au palais…vous faites hontes.

  12. Tiyamama dit :

    Mais vous avez un gros problème!!! Avec des propositions pareilles nous pouvons dire adieu à un Gabon libre. Ali Bongo est le maillon d’un système, partager le pouvoir avec lui c’est accepter de consolider le système. Il n’en est plus question, des gabonais sont morts. Ok? Oubliez les combinazziones pour de bon. J’ai honte de lire des propositions de cette nature. Si vous voulez entrer au PDG, ils seront contents de vous accueillir, et vous pourrez partager le pouvoir. Hasta la victoria siempre.

  13. Ecriture dit :

    A qui profite le crime…!!!

  14. edouard ndzeme mbie dit :

    pas de cogestion ou ali gouverne dans l’illigitimité ou c’est ping le Président de la république gabonaise

  15. Okondja Luc Aimé dit :

    Cette communauté internationale et le monde dans lequel nous vivons ont atteint leurs limites, ce qu’il nous restent a nous les africains, c’est de peupler l’Europe et de nous exiler pour vivre dans un idéal de justice et d’égalité. Le gabonais est toujours rester chez lui. Mais comme nos dirigeants qui détiennent la (fausse) justice et l’armée ne veulent pas de changement concret dans ce pays alors moi et ma famille préférerons quitter le Gabon vers l’Occident ou l’Asie.Et c’est le cas de plusieurs de mes connaissances ici, Qui ont cru bêtement aux mensonges de la démocratie en Afrique et qui ont vu leurs rêves être volé durant ces élections.

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