S’exprimant, le week-end écoulé, au nom de ses collègues membres de ce courant du Parti démocratique gabonais, officiellement dissout, le député de la Noya est revenu sur la démocratie interne, maintenant la position défendue à la Chambre de commerce, lors de leur première sortie.

Michel Menga, le 27 juillet 2015 à Libreville. © Gabonreview

Michel Menga, le 27 juillet 2015 à Libreville. © Gabonreview


 
Comme s’ils n’étaient pas concernés par les conclusions du comité technique mis en place au Parti démocratique gabonais (PDG) pour concilier les positions divergentes et redynamiser l’ensemble, les membres du courant Héritage et Modernité ont initié une énième «fronde» le week-end dernier. Au cours de cette sortie, ils n’ont pas manqué de réaffirmer clairement leur appartenance politique, comme pour lever tout soupçon de manipulation. «Nous sommes PDGistes et nous voulons rester PDGistes. Nous savons aujourd’hui que le paysage politique offre des opportunités à tous les Gabonais et toutes les Gabonaises parce que nous sommes en démocratie. Personne ne nous retient au PDG, mais personne ne nous empêche non plus d’aller ailleurs si nous ne désirons», a souligné le député de la Noya. Pour Michel Menga et ses compagnons, rester au PDG n’est pas synonyme de tout accepter ou avaler des couleuvres. «Nous avons, tous dans ce pays, refusé l’unanimisme, la pensée unique. Il faut que cette démocratie soit de mise à l’intérieur du Parti démocratique gabonais», a-t-il précisé.
Déplorant l’unanimisme imposé au sein du PDG, l’ancien ministre de l’Éducation nationale revendique sa liberté d’expression et de pensée. «Comme tout Gabonais, nous avons le droit de penser, de réfléchir et de faire partager à nos compatriotes les fruits de notre pensée», a-t-il souligné, se gargarisant d’avoir opéré leur première communication à visages découverts, au vu et au su de tout le monde. «Il y a plus de cinq ans que nous nous sommes tus pour observer, pour écouter, pour regarder, pour voir clair. Si je prends la parole aujourd’hui pour rompre le silence, au nom de tous les collègues ici et ceux qui n’ont pas pu venir, c’est parce que l’actualité le commande et nous oblige à vous dire ce que nous pensons», a-t-il ajouté, sachant très bien que cela irritera le «distingué camarade» qui n’admet pas la critique et la contradiction. Surtout pas venant d’un militant PDG et, mieux encore, «d’un élu (qu’il a) investi dans le cadre du parti». Comme un défi à Ali Bongo Ondimba, cette nouvelle charge, après celle du 27 juin dernier, l’amènera-t-il à signer l’acte de divorce avec ces parlementaires et hauts cadres de l’administration?
 

 
GR
 

13 Commentaires

  1. question dit :

    Face a une telle mutinerie , que peut faire  » .. le «distingué camarade» qui n’admet pas la critique et la contradiction .. « ?
    -dissoudre le PDG? le parlement comme Leon Mba ? accepter d aller en congres extraordinaire?

  2. roi makoko dit :

    pour tous dire les frondeurs savent que le buffle est blessé grave, mieux l’étouffer maintenant, pour empêcher afin de mieux contrer son dernier sursaut d’orgueil. la mort ne vient vraiment pas de loin, nous dit-on.

  3. TCHIBOUELE dit :

    Face a une telle opportunité donnée a l’opposition pour s’affirmer et prendre de l’avance sur le PDG, les couillons passent le plus de leurs temps a lire Gabonreview et les journaux de la place et critiquer sans agir.
    Face a une telle démission, je vous invite massivement a soutenir H&M. Des hommes qui osent parler a visage découvert au Biafrais et ses sbires d’arrêter la gabegie dans laquelle le Gabon est plongé depuis le départ du vieux et de la vieille.

  4. CANTON LEYOU dit :

    Il s’agira pour lui de creuser sa propre tombe s’il écarte ou dissous le PDG ou encore le parlement. L’intérêt pour lui c’est d’accepter la critique afin de mieux émerger les idées et pensées de chaque élu PDG et non d’écouter un quelconque groupe qui tue à petit feu.
    Cordialement.

  5. sebdepog dit :

    Voilà au moins des PDGistes qui ont le courage de dire non quand il le faut et de faire entendre leur voix discordante. Tout ce que le Grand Camarade et le PDG n’aiment pas.

  6. doukdouk dit :

    cela montre à suffisance que les Bongo, ont voulu faire du Gabon, une royauté- leur chasse gardée où il ne doit pas y avoir de contestation. Heureusement que c’est entre eux-mêmes. Mais attention; ce Monsieur à la dent dure

  7. mike dit :

    j’aime bien ce politicien…

  8. imagine56 dit :

    j’admire et encourage la nouvelle posture de Menga.
    Bravo persévérez, nous vous suivons de près.

  9. Pauline pemba dit :

    J’adore cet homme il n’a pas la langue de bois.

  10. Lepatriote123 dit :

    Il y’a quelques temps Michel Menga avait été pressenti Premier Ministre mais son franc parler, sa propension à s’émanciper et être non manipulable avaient jouer en sa défaveur.
    Bon joueur et connu pour être l’un des ténors politiques de l’Estuaire, Michel Menga ne se rétracte jamais dans ses prises de positions. Cet état d’esprit est une qualité et peut mettre en difficulté ceux d’en face.

  11. imagine56 dit :

    Ali serait aller voir Ouattara pour que celui-ci conseille ABC, mais à propos de quoi?
    alors là, il est vraiment mal barré, bien fait pour lui, il est fier d’être têtu mais ABC l’est encore plus surtout quand il est dans son bon droit.
    En tous cas, ABC n’en a pas fini avec lui, qu’il aille se plaindre au diable, et puis cette trotte en enfer
    lui fera le plus grand bien, lui qui aime tant le tourisme.

  12. Powè powè dit :

    Michel Menga a dit : « nous sommes PDGistes et nous voulons rester PDGistes.
    Le PDG = avilissement, corruption, démagogie, oppression, fraude électorale, sous-développement du Gabon. Même s’il ont eu le courage de dénoncer les travers du système PDG, il n’en demeure pas moins qu’ils font partie de ce système. Indirectement, ils le soutiennent.
    Ce n’est pas parce qu’un serpent a fait sa mue qu’il n’est plus serpent.
    Même si H&M cherche plus de démocratie interne, à partager avec d’autres compatriotes le fruit de leur pensée, et moderniser le parti, ce sera toujours le serpent-PDG qui mord la population gabonaise.
    On a bien vu Ngari défendre le peuple à la tribune même du peuple (l’Assemblée Nationale), mais 2 jours après il s’est déculotté.
    Quand Ali va nommer ABC Vice-Président de la République, vous n’entendrez plus parler de H&M.

Poster un commentaire