L’édition 2018 de la Tropicale Amissa Bongo s’est achevée par une course à Libreville, partie d’une bourgade voisine dénommée Bikélé. Rencontre avec le coach du champion de ce cru et avec le sponsor du maillot jaune.

© tropicaleamissabongo.com

 

Félix Sempoma. © facebook.com/Joëlle Ndong

Félix Sempoma : «Un signal aux équipes professionnelles»

Celui qu’on pourrait qualifier de marionnettiste du Rwanda ne cache pas sa joie. «Je suis très content parce qu’on vient de gagner la course la plus difficile et la plus belle de  l’Afrique», lâche-t-il avec un sourire digne d’une publicité pour dentifrice. Il explique la performance de son équipe par une bonne préparation. Notamment par l’existence, au Rwanda, d’une course mensuelle dénommée Rwanda Cinq Etapes. «Celui qui vient de remporter la Tropicale l’a notamment remportée et il a fait de nombreuses courses même en Europe. Cela veut dire qu’il était quand même bien préparé

Le coach du Rwanda décline les objectifs de son équipe pour la campagne gabonaise qui vient de s’achever : «On est venu pour gagner, premièrement, des étapes et, deuxièmement, gagner la Tropicale. Après avoir gagné une étape avec une avance remarquable, il ne nous restait qu’à garder le maillot. On l’a gardé jusqu’à Libreville. Gagner des étapes c’était nécessaire, mais ce n’était pas très important parce que le travail qu’il fallait était de garder le maillot jusqu’à l’arrivée finale et voilà, on l’a fait». Et lorsqu’on lui parle de l’Érythrée, Félix Sempoma se montre prudent : «je ne peux pas nier que cette équipe est très bonne, qu’elle compte de très bons coureurs, des grimpeurs, des rouleurs etc. Mais, pour le moment, je ne peux pas dire qu’on est en avance sur cette équipe érythréenne.»

Amené à tenter une explication du léger recul de certaines équipes professionnelles comme Direct Energie, habituées à gagner au Gabon, Sempoma déclare : «C’est la leçon qu’on vient de leur lancer et qu’elles doivent recevoir. Parce que pour le moment, des équipes nationales d’Afrique commencent à gagner la Tropicale. C’est dire qu’on a ouvert la porte. Les autres vont suivre. Pourquoi ne serait-ce pas, l’année prochaine, à une autre équipe africaine de gagner ? C’est le signal qu’on a lancé aux équipes professionnelles

© Gabonreview

Arnaud Calixthe Engandji : Du pétrole dans le maillot jaune

Le logo de Gabon Oil Compagny était un peu plus visible sur la Tropicale Amissa Bongo cette année. Car, la Société nationale des hydrocarbures sponsorise désormais la tunique jaune qui récompense le leader d’étape et du classement général. Arnauld Calixthe Engandji, l’Administrateur directeur-général de Gabon Oil Compagny, a été abordé à ce sujet.

Beaucoup plus que l’année dernière, votre logo était très en vue durant cette édition, que faites-vous sur la Tropicale Amissa Bongo ?

Arnaud Calixthe Engandji : Nous faisons ce que nous sommes censés faire : accompagner le sport au niveau national. On a commencé par la boxe, on a fait la Can. Lorsque que l’équipe de coordination de la Tropicale nous a nous a sollicité, il était normal que nous essayions d’apporter notre pierre à l’édifice. Lorsque nous avons appris que le maillot jaune était disponible, il était encore normal sinon naturel que le premier opérateur pétrolier du Gabon se positionne sur ce maillot. C’est ce que nous avons fait et c’est un grand moment de fierté pour nous vu que c’est un Africain qui le remporte pour la première fois. Comme quoi, lorsque nous entrons dans la danse, on apporte un peu de chance (sourire).

Quel feedback avez-vous déjà de votre présence sur la Tropicale Amissa Bongo ?

J’ai juste ce sentiment de fierté d’arriver à participer à des événements majeurs tant sportifs qu’économiques ou sociaux de notre pays. Comme je l’ai dit cette victoire du Rwanda montre à suffisance que les efforts que nous mettons, que ce soit au niveau national ou au  niveau africain, commencent à porter des fruits.

 
GR
 

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