Écrits de saison au moment où se tiennent à Port-Gentil les universités de l’Union des jeunes du PDG ?  En tout cas, Léandre E. Bouloubou, déjà publié sur Gabonreview, a entrepris, à travers la tribune libre ci-après, de passer «en revue l’offre politique des principaux candidats à cette élection pour voir quelle est la place qu’ils réservent à la jeunesse gabonaise». Jean Ping, Raymond Ndong Sima, Guy Nzouba Ndama, Casimir Oyé Mba et Pierre-Claver Maganga Moussavou en prennent pour leur matricule.   

© facebook/alibongoondimb

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Léandre E. Bouloubou. © D.R.

Léandre E. Bouloubou. © D.R.


La jeunesse gabonaise est le fer de lance de la nation. D’après le dernier Recensement Général de la Population et des Logements (RGPL 2013), les jeunes âgés de 15 à 34 ans représentent plus du tiers de la population résidente au Gabon (37%). Sur le plan politique, les jeunes constituent un vivier électoral important avec plus de la moitié des inscrits en 2016.
Malgré ces atouts, la jeunesse gabonaise est particulièrement vulnérable. Elle est victime d’une sorte de trappe à pauvreté dans laquelle elle semble durablement installée.
En effet, bien que le taux de chômage de la population active ait significativement baissé pour s’établir à 16,5% après avoir longtemps stagné autour de 20%, cette baisse prononcée masque un niveau de chômage élevé chez les jeunes de 16 à 25 ans où ce taux atteint 42%.
Les conséquences du chômage, notamment chez les jeunes sont connues. Au plan économique, le chômage des jeunes diminue le potentiel de croissance, exerce un effet virtuel négatif sur l’investissement et entretient la morosité générale de l’économie.
Au plan social, ses pires formes sont la violence urbaine, l’augmentation de la criminalité et des troubles sociaux et politiques. Il y a l’angoisse générale chez les parents, en raison des charges financières pesant sur eux ; la déscolarisation progressive des enfants pour qu’ils contribuent à soutenir financièrement le foyer.
Par conséquent, le chômage des jeunes est une bombe à retardement qui exige des pouvoirs publics une thérapie de choc composée à la fois d’un traitement économique et d’un traitement social.
Le traitement économique du chômage chez les jeunes consiste à créer une croissance inclusive en diversifiant la base productive pour créer de nombreux emplois durables, notamment dans des secteurs à fort potentiel de main-d’œuvre.
Ce traitement économique vise à persuader les jeunes chômeurs que leurs difficultés actuelles seront plus que compensées par les avantages apportés par une croissance économique inclusive.
Bien que les jeunes chômeurs comprennent ce raisonnement, ils sont conscients que la transformation structurelle de la base productive est un processus de long terme. Or, pour reprendre l’économiste anglais J.M. Keynes : « A long terme, nous serons tous morts ».
C’est pourquoi, les pouvoirs publics ne peuvent pas s’en remettre uniquement aux forces du marché pour résorber le chômage des jeunes. Dans la plupart des cas, ils optent également pour un traitement social en adoptant un ensemble des mesures qui aident les chômeurs en leur assurant un revenu et un accompagnement ou en créant des emplois aidés dans le secteur marchand ou non marchand.
Par exemple, selon une tradition bien ancrée dans les pays d’Afrique du Nord, la Tunisie consacre 1,5% du PIB aux contrats aidés, le Maroc 0,70% et l’Algérie 0,85%.
En France, il a suffi que le taux de chômage ait dépassé durablement 10% et que 24% des jeunes actifs de 15 à 24 ans soient à la recherche d’un emploi, pour que le candidat François Hollande s’engage et de manière solennelle à « inverser la courbe du chômage ». Et une fois élu, il en a fait une priorité absolue de son quinquennat.
Au Gabon, avec un taux de chômage des jeunes qui atteint un niveau critique et en raison de son poids électoral, la jeunesse devrait logiquement s’imposer comme une priorité dans les agendas des différents candidats à la présidentielle de 2016.
Dans cette tribune, nous passons en revue l’offre politique des principaux candidats à cette élection pour voir quelle est la place qu’ils réservent à la jeunesse gabonaise.

  • L’offre politique d’Ali Bongo Ondimba en faveur de la jeunesse

Ali Bongo est Président-candidat. Il sera au cours de cette élection le seul candidat à présenter à la jeunesse gabonaise, à la fois son bilan du premier mandat et ses engagements concernant le second septennat.

  • Le bilan du 1er mandat

Ali Bongo a réservé à la jeunesse gabonaise une place de choix dans son action au cours du 1er septennat.
Après avoir initié le 1er forum national de la jeunesse qui a débouché sur la signature d’un contrat de partenariat pour une jeunesse responsable et conformément à ses engagements, Ali Bongo n’a eu de cesse de multiplier des initiatives, comme jamais auparavant, en particulier pour mener une lutte acharnée contre le chômage des jeunes.
Ces mesures innovantes et courageuses en faveur de la jeunesse gabonaise sont parfois mal connues du public et en particulier des jeunes eux-mêmes.
Voici les dix (10) mesures emblématiques prises par Ali Bongo en faveur de la jeunesse gabonaise au cours du 1er septennat :

  1. Décision de réserver un quota de 20% des places aux jeunes aux élections politiques ;
  2. Grand Prix de l’Excellence ;
  3. Incubateur des jeunes entrepreneurs ;
  4. Contrat d’apprentissage jeunesse obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés ;
  5. Augmentation de la dotation du Fonds d’Insertion et de Réinsertion (FIR) ;
  6. Programme GRAINE ;
  7. Programme 1 jeune= 1 métier ;
  8. Legs d’une partie de l’héritage du Président de la République à la jeunesse gabonaise ;
  9. Revalorisation des bourses des étudiants (25% pour les étudiants inscrits au Gabon et 10% pour les étudiants inscrits hors du Gabon) ;
  10. Couverture sociale des étudiants par la CNAMGS.

Bien que certaines initiatives n’aient pas encore produit les effets escomptés, en raison des délais d’ajustement plus ou moins longs, de la profondeur et de la complexité du chômage chez les jeunes, les fondements ont été posés.
Par ailleurs, depuis 2009, le Président Ali Bongo a fait confiance aux jeunes et a fait émerger une nouvelle classe de managers venus de tous les horizons (USA, Asie, Europe, Afrique, etc.).
Cette jeune élite a été mise en responsabilité dans divers secteurs et dans tous les domaines du secteur public et parapublic y compris les plus stratégiques (DG GOC, DG SEM, DG Caisse Stab, DG SNLS, DG AGEOS, DGIC, DG OGAPI, DG AGANOR, DG SETEG, DG ONE, DGA Impôts, DG ANPI, AG ZERP NKOK, DGEPN, CG Programme GRAINE, SGA2 Ministère du Budget, Conseillers du Président, Directeur de la Solde, DCAF, etc.).
Ces jeunes dont beaucoup sont peu connus du grand public sont chargés de la mise en œuvre d’un pan du programme économique et social du Chef de l’Etat et partagent avec lui le bilan du 1er septennat.

  • Les engagements d’Ali Bongo pour le 2nd septennat

Pour le 2nd septennat, Ali Bongo propose à ses compatriotes, le Programme pour l’Egalité des Chances en complément à son projet de société « l’Avenir en Confiance ».
Ce Programme pour l’Egalité des Chances s’appuie sur cinq (5) piliers dont le premier est spécialement consacré à la jeunesse gabonaise.
Ainsi, le 1er pilier dédié à l’égalité des chances pour l’éducation et la formation professionnelle a pour objectif de : « permettre à tout jeune gabonais d’avoir accès à la formation dont il a besoin au sein des nouveaux centres de formation professionnelle régionaux et des meilleures écoles techniques ».
Au total, il apparaît clairement que les engagements du 2nd septennat et les initiatives prises au cours du 1er mandat confirment qu’Ali Bongo place la jeunesse gabonaise au centre de ses priorités.

  • L’offre politique des challengers d’Ali Bongo en faveur de la jeunesse

Pour cette élection, Ali Bongo est opposé à cinq (5) principaux candidats qui proclament tous qu’Ali Bongo a failli sur tous les plans y compris vis-à-vis de la jeunesse gabonaise.
Mais au-delà des déclarations, le défi à relever est de proposer une alternative, une nouvelle ambition assortie d’une méthode pertinente pour la mettre en œuvre.
Ainsi, les engagements en faveur des jeunes doivent figurer clairement dans les différents projets de société qu’ils soumettent à leur sagacité.
Jean Ping et Raymond Ndong Sima ont tous deux le mérite de disposer à deux mois du scrutin d’un projet de société. Malheureusement, ils ne proposent rien d’innovant pour emballer la jeunesse gabonaise, ni dans l’ambition, ni dans la démarche.
Sur 10 propositions concrètes de son projet de société (Le Gabon à l’abri de la peur, le Gabon à l’abri du besoin), Jean Ping prend un seul engagement vis-à-vis de la jeunesse gabonaise, celui de reformer le système éducatif. Ce qui est une lapalissade puisque tous les candidats envisagent de faire la même chose. Il aurait été plus pertinent de décrire comment compte-t-il y parvenir ?
Quant à Raymond Ndong Sima qui, a priori dispose d’une certaine épaisseur dans le domaine économique qui le pré-destine à saisir la problématique du chômage des jeunes pour en faire son cheval de bataille et qui connait certainement les limites des politiques dont il a eu la charge de mettre en œuvre sous le magistère d’Ali Bongo, ne fait pas mieux.
Sur les cinq (5) axes de son projet de société (La voie d’une saine prospérité), la jeunesse n’apparait pas comme une priorité.
Plus grave pour un économiste de son rang, son projet de société est léger parce qu’il n’est pas chiffré, alors qu’on aurait pu s’attendre de sa part à plus de rigueur dans la mesure où toutes les données sur l’économie gabonaise sont régulièrement publiées et disponibles y compris auprès des organismes indépendants (FMI, Banque mondiale, PNUD, BEAC, Agences de notation, etc.).
S’agissant de Guy Nzouba Ndama, « Moukombo », comme l’appellent ses fanatiques, l’homme taillé dans du bois, présenté comme un candidat solide pour battre Ali Bongo, il ne dispose pas à deux mois de l’élection d’un projet de société.
Pourtant ce candidat est porté par le Rassemblement Héritage & Modernité (RHM), des dissidents du PDG qui ont traité, dans leur discours de rupture, les collaborateurs du Chef de l’Etat, de « profito-situationnistes à la compétence technocratique toujours attendue ».
Curieusement, nos érudits de RHM à la compétence technocratique avérée ont visiblement du mal à pondre un projet de société digne de leur candidat. Ce projet de société qui vient d’une autre planète est toujours attendu.
Casimir Oyé Mba candidat déclaré de l’Union Nationale ne dispose pas non plus d’un projet de société. Et s’il en dispose, celui-ci n’est pas encore connu.
C’est une personnalité politique atypique qui se comporte comme un sprinter qui tantôt prend un mauvais départ, tantôt abandonne la course, tantôt démarre en retard.
Casimir Oyé Mba est victime de ses propres turpitudes. S’il a abandonné la course lors de la dernière élection, pour celle-ci, il a pris un sacré retard qui l’oblige à engager une course contre la montre en commençant par se doter d’un projet de société crédible.
Ce qui n’est pas simple tant dans l’Union Nationale on dispose de plusieurs projets de société inspirés par différents leaders (Oyé Mba, AMO, Myboto, Mike Jocktane, etc.).
Si le projet d’AMO « La Nouvelle Espérance » s’impose comme le projet de société du parti et donc du candidat Oyé Mba, il doit nécessairement être revisité pour se distinguer de la copie que les dépositaires d’AMO accusent Jean Ping d’avoir emportée.
Dans tous les cas, Oyé Mba, au risque d’être redondant ou d’enfoncer des portes ouvertes, devra faire preuve d’un génie exceptionnel pour marquer les esprits et inverser le rapport de force vis-à-vis des autres challengers d’Ali Bongo.
Enfin, Pierre-Claver Maganga Moussavou est également un personnage complexe qui s’est présenté à plusieurs reprises à l’élection présidentielle sur la base de son projet de société « La provincialisation ».
Mais ce projet de société est introuvable. Il n’est ni à son domicile, ni au siège de son parti, ni sur internet. En conséquence, il est quasi-impossible de savoir quelle est la place qu’il réserve à la jeunesse s’il accède à la magistrature suprême.
Comme les autres candidats qui n’ont pas encore de projet de société, Maganga Moussavou est en retard. Bien qu’en politique tout soit possible, mais à deux (2) mois de l’élection, ce retard paraît insurmontable et traduit une sorte d’impréparation et d’improvisation.
Parmi les candidats qui ont pris de l’avance, les challengers d’Ali Bongo ne font pas preuve d’ingéniosité pour convaincre la jeunesse gabonaise.
Sauf à considérer, pour reprendre l’écrivain et philosophe français Daniel Beresniak, que dépourvus de toute alternative crédible, les adversaires d’Ali Bongo proposent de remplacer un système qu’ils jugent défaillant par un autre système défaillant.
Au terme de cette analyse, il est établi que le candidat Ali Bongo est celui qui incarne le mieux les aspirations de la jeunesse aussi bien dans l’ambition que dans la méthode.
Ali Bongo a parfaitement compris que l’avenir du Gabon c’est sa jeunesse dont la principale préoccupation est le chômage endémique qui l’accable depuis plusieurs années.
Après des actions fortes engagées au cours du 1er mandat pour améliorer l’employabilité des jeunes et favoriser l’auto-emploi, il compte s’attaquer en profondeur au cours du 2nd septennat à l’épineuse question de l’inadéquation emploi-formation en offrant aux jeunes une formation d’excellence correspondant aux nouveaux métiers dans une économie gabonaise en pleine transformation structurelle.
Ainsi, l’Institut du Pétrole et du Gaz de Port-Gentil et l’Ecole des Mines et de la Métallurgie de Moanda, traduction concrète du Programme National de Développement de Compétences (PNDC) en sont la parfaite illustration.
C’est pourquoi, la jeunesse a déjà choisi Ali Bongo. Il ne lui reste plus qu’à transformer l’essai.
Léandre E. Bouloubou
Diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration de France (ENA), Promotion Aristide Briand (2008) ; Diplômé de l’Institut d’Economie et des Finances (IEF), Promotion 2003.
 

 
GR
 

23 Commentaires

  1. Jean.jacques dit :

    Mais les jeunes pensent qu’ali est le seul a leur garantir un futur meilleur.et ali est le seul a mettre tous les vieilliards hors ka gestion du pays

  2. Okoss dit :

    @non Mr Bouloubou
    Nous jeunes n avons pas choisi Ali.Faudrait qu il soit d’ abord iligible, en plus nous savons tous que ts ses projets, ça n existe que dansvos rêves!
    Ou sont les universités promises, la marina , la nouvelle Socied aérienne et j en passe!!!
    L institut du pétrole ne produit que du personnel d’ exécution , les 3/4 au chômage actuellement
    Pour terminer, donne nous les noms de tous ces nouveaux DG pour mettre a nu votre Égalité de chance Manioc car toujours les mêmes noms des mêmes familles de la meme province
    Nous savons que le génocide a commence depuis des décennies pour ne trouver que certaines personnes d’ une certaine province au haut de la pyramide
    Nous ne sommes pas idiots
    Alors Bouloubou , laisse nous choisir librement , meme un candidat sans programme, le linge sale se lavera après, en famille
    Patriotiquement

  3. Faustino Nzue Ondo dit :

    Monsieur Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, de grace ne perdez pas votre précieux temps à répondre à ce laquet. Vous l’avez fait une fois en croyant faire oeuvre utile, il nous montre à travers cette nouvelle publication qu’il a définitivement choisi le projet Graine et renoncé ainsi à la dignité et à la Patrie. Au quartier on dira qu’il est ambitieux.
    Léandre Bouloubou, vous avez juste oublié de rappeler à tous le projet de société d’Ali Bongo en 2009. Ce projet de société comporte exactement 4470 mots, il tient donc sur moins de deux pleines pages dans le quotidien l’Union.
    L’Avenir en confiance, le projet de société d’Ali Bongo en 2009 ne comporte aucun chiffre, aucun. Et vous voulez critiquer les projets de société de Ndong Sima et de Ping.
    Lisons ensenmble le Projet d’Ali Bongo en 2009 et regardons 7 ans après pourquoi les Gabonais ont eu raison de ne pas voter pour lui en 2009.
    «  » » »….
    PROJET DE SOCIETE D’ALI ALI BONGO
    L’AVENIR EN CONFIANCE
    MES CHERS COMPATRIOTES,
    En sollicitant vos suffrages aux plus hautes fonctions de l’État, je mesure pleinement la charge qui s’y attache. Je prends, d’emblée, l’engagement de vous mobiliser, dans l’unité et la solidarité, pour transformer le Gabon et en faire un pays émergent et prospère, où il fera mieux vivre. Très jeune, j’ai été imprégné des grands idéaux qui nous rassemblent au-delà de nos différences, ainsi que des valeurs d’Union, de Travail et de Justice si chères au Président Léon MBA, père de la Nation gabonaise. A côté de mon père, le Président Omar BONGO ONDIMBA, j’ai également appris combien il était essentiel de préserver la paix et la cohésion sociale, sans lesquelles il est illusoire de réussir toute œuvre de développement national. C’est imprégné de ces principes cardinaux que je viens me présenter devant vous pour solliciter votre confiance.
    Né presque au moment où le Gabon accédait à l’indépendance, âgé aujourd’hui de 50 ans, âge tampon entre la jeunesse et la retraite, et donc proche des aspirations de toutes les catégories d’âge du pays, je sais mesurer, avec sérénité, lucidité et clarté, les acquis du Gabon mais aussi ses insuffisances et ses urgences sociales.
    Au cours de ces dernières semaines, j’ai pris un grand soin, avant toute chose, de consulter et d’écouter, les aînés, les femmes et les jeunes, de tous les milieux et de toutes les sensibilités. Je vous ai entendu et je vous ai compris. Les enseignements que je tire de ces consultations s’articulent notamment autour de :
    – La meilleure gestion des finances publiques ;
    – La meilleure redistribution de la richesse et des responsabilités dans la conduite des affaires publiques ;
    – La justice pour tous ;
    – La construction des routes praticables en toutes saisons ;
    – L’emploi des jeunes et le pouvoir d’achat des ménages ;
    – La solidarité envers les personnes économiquement faibles ;
    – L’accès à l’eau potable et à l’énergie ;
    – La santé, l’éducation, le logement et la formation des jeunes ;
    – La sécurisation de l’environnement national des affaires ;
    – Le maintien de la paix et de l’unité nationale.
    Toutes ces préoccupations rejoignent pour l’essentiel le diagnostic clair, transparent, profond et courageux de la situation politique, économique et sociale de notre pays, posé par le Président Omar BONGO ONDIMBA dans son discours historique du 1er décembre 2007.
    Ce diagnostic révèle des maux qui nécessitent un traitement conséquent. Il est donc temps que la politique nous aide à exprimer nos idées, nos différences et nos accords dans la compréhension afin d’atteindre de grands objectifs communs nationaux et républicains. Plus que jamais, nous devons agir ensemble pour construire l’avenir du Gabon en toute confiance. C’est le vœu ardent des Gabonaises et des Gabonais.
    Pour redonner confiance à nos compatriotes, pour relancer l’activité économique gage de la création d’emplois et de richesses, pour apporter un mieux être à tous nos concitoyens et pour faire du Gabon une puissance régionale reconnue et respectée, nous proposons de conduire des réformes courageuses et ambitieuses.
    Ce seront moins les richesses du sol et du sous-sol que notre capacité à imaginer des solutions pragmatiques qui nous donneront cette puissance. Le Gabon a besoin aujourd’hui d’un traitement d’urgence. Parce qu’il n’est plus tolérable qu’il y ait autant d’emplois précaires, de chômeurs, de pauvres, d’inégalités, d’exclus, de non ou mal logés, de non ou mal enseignés, de non ou mal formés, de non ou mal soignés. Plus que jamais, le partage juste et équitable de nos richesses doit devenir la règle.
    Avec Vous, je veux un Gabon qui permette la participation de tous, en faisant confiance à nos talents, en responsabilisant davantage ceux qui le méritent, sans distinction d’aucune nature. Je veux un Gabon où, à côté de la démocratie politique, existe une véritable démocratie économique dans laquelle chacun participe et tire profit de son effort. Je veux un Gabon de concorde où règne la paix des cœurs, des esprits, des pensées, des actions, des paroles et des écrits. Un Gabon où le développement est ressenti par tous – un Gabon de partage équitable et juste.
    Le Gouvernement que je mettrai en place s’engagera ainsi avec détermination à la résolution des problèmes économiques, sociaux et culturels de notre pays. J’ai une ambition pour le Gabon. Cette ambition est à notre portée mais elle ne peut s’accomplir efficacement que si elle est soutenue par vous tous. Nous devons Agir Ensemble pour conduire le Gabon vers un Avenir en Confiance.
    Le projet de Société que je soumets à votre appréciation s’intitule l’AVENIR EN CONFIANCE. Il présente des politiques sectorielles qui doivent nous permettre de construire ensemble le Gabon, dans le respect des libertés individuelles et collectives, le respect des droits de l’homme, la justice sociale et le souci permanent de paix, d’unité, de partage en vue d’un développement plus harmonieux de notre pays. Il couvre aussi bien la consolidation et le renforcement de nos institutions, la transformation de notre économie que la promotion du développement social accéléré des Gabonaises et Gabonais. Ce projet de société comprend neuf axes stratégiques.
    AXE N°1 : CONSOLIDER L’ETAT DE DROIT
    Feux les Présidents Léon MBA et Omar BONGO ONDIMBA, tout en s’appuyant sur les valeurs de base que sont la paix, l’unité et la cohésion de la Nation Gabonaise, ont su faire évoluer nos institutions avec les exigences de chaque époque. Notre époque nous oblige également à aller plus loin et à poursuivre l’ancrage de notre système institutionnel sur des institutions solides et une gouvernance incontestable. Notre pays doit rester un État de droit. C’est la première condition pour consolider notre démocratie. Nous devons continuer à garantir et renforcer le pluralisme politique, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté d’association et d’entreprise à travers les institutions républicaines existantes. Dans cette perspective, l’Opposition devrait avoir un statut en rapport avec les exigences de la démocratie. De même, l’État devrait continuer à soutenir le développement de la presse et encourager les initiatives de la société civile.
    Par ailleurs, il faut rééquilibrer dans la Constitution les pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire. A cet effet, il convient de repréciser les rôles et les missions des acteurs de chaque pouvoir, tout en veillant à renforcer les capacités du Parlement et de la justice pour leur permettre de jouer efficacement leurs rôles.
    AXE N°2 : FAIRE DE LA DECENTRALISATION UNE REALITE
    L’étendue de notre territoire et la diversité ethnique de notre peuple doivent être considérées comme des facteurs de richesse et non comme des facteurs de division et de centralisation qui n’ont plus droit de cité. Certaines compétences exercées par l’État doivent être transférées progressivement au pouvoir local ainsi que les moyens y relatifs. La déconcentration et la décentralisation seront ainsi la règle plutôt que l’exception, l’État central devant justifier à chaque fois ses motivations lorsqu’il décide de conserver certaines fonctions par devers lui. Les services publics pourront ainsi être plus proches des citoyens et usagers et être en mesure de mieux les servir et de répondre plus rapidement à leurs besoins.
    AXE N°3 : REUSSIR LA MORALISATION DE LA VIE PUBLIQUE ET ASSURER UNE
    MEILLEURE GOUVERNANCE DES AFFAIRES PUBLIQUES
    Il importe de restaurer la confiance entre la Nation et sa classe politique, entre l’Administration et les administrés. L’égalité de tous devant la loi, l’existence et l’action des structures d’inspection et de contrôle crédibles, la vigilance d’une presse libre et responsable doivent résolument ramener et maintenir les hommes politiques, l’administration, les cadres et acteurs du public, du para public et du privé dans le strict respect de l’éthique républicaine et de la bonne gouvernance.
    La réforme de l’Administration publique sera engagée, pour en faire un moteur du développement. Les fonctionnaires bénéficieront de meilleures conditions de travail et d’une gestion plus dynamique de leur carrière, et seront de plus en plus gérés sur la base unique du mérite et de l’effort dans le travail. La consultation, l’écoute et le dialogue social seront promus comme des valeurs cardinales, à tous les niveaux. Les organisations de la Société civile et les institutions traditionnelles seront légalement mieux reconnues et leurs capacités renforcées, de manière à ce qu’elles puissent contribuer activement à la conception, à l’exécution et au contrôle citoyen des politiques publiques.
    S’agissant particulièrement des confessions religieuses, je m’engage à mettre en place un Conseil National des Communautés Religieuses qui devra être un cadre de concertation interreligieux susceptible de consolider nos valeurs morales et de garantir la participation de toutes les confessions en tant que partenaires du développement.
    AXE N°4 : PRESERVER L’INTEGRITE TERRITORIALE ET CONSOLIDER LES RAPPORTS
    AVEC LES PAYS VOISINS ET AMIS
    Les Forces de défense et de sécurité feront l’objet de toute notre attention. En tant que Ministre de la Défense, je sais combien leur rôle est décisif dans le maintien de la paix, de l’intégrité territoriale, de la sécurité et de la stabilité au Gabon, ainsi que dans la lutte contre la délinquance au quotidien. Les priorités d’action concerneront la professionnalisation de l’armée et l’opérationnalité effective de toutes les composantes de nos forces.
    Au demeurant, la défense du territoire national ainsi que celle de la souveraineté du peuple Gabonais est un impératif. Aucune partie du territoire national ne pourra et ne devra être cédée ou occupée sans l’avis du peuple souverain. La défense de l’intégrité de notre territoire requiert des efforts soutenus en matière de recrutement, notamment dans la gendarmerie et dans l’armée de terre.
    Dans un monde où les pays sur tous les continents se regroupent dans des ensembles plus grands, un Gabon fort, ce sera aussi une Afrique centrale plus forte, et vice-versa. C’est la raison pour laquelle, je poursuivrai, avec une intensité renouvelée, les chantiers de l’approfondissement de l’intégration régionale en Afrique, à commencer par la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) qui doit progressivement devenir une vraie Union économique et monétaire, dotée d’un marché unique et de politiques sectorielles communes dans tous les domaines économiques, et la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Au-delà, il nous faut maintenir le rang de moteur de l’intégration africaine que notre pays a toujours su occuper, dans le cadre de l’Union Africaine. Le Gabon continuera également d’être très actif dans la promotion du Nouveau Partenariat pour le Développement en Afrique (NEPAD) qui reste un important levier de développement de l’Afrique et de son intégration dans la dynamique de la mondialisation.
    Sur la scène internationale, particulièrement en Afrique, le Gabon s’est imposé comme un acteur écouté et respecté, un militant actif de la paix et de la compréhension mutuelle entre les peuples. Notre pays a soutenu, à plusieurs reprises, les initiatives des Nations Unies et intégré dans son arsenal juridique interne la plupart des conventions internationales. Je veillerai donc à consolider et à amplifier la place et le rôle du Gabon dans les organismes internationaux, notamment au sein du système des Nations Unies et des institutions financières internationales. Au niveau bilatéral, en même temps que nous consolidons les relations avec les partenaires traditionnels, il nous faudra consolider et diversifier notre coopération afin de mieux nous inspirer des expériences des pays émergents et en développement.
    AXE N°5 : DIVERSIFIER LES SOURCES DE CROISSANCE ET DE DEVELOPPEMENT
    DURABLE
    Le cinquième axe stratégique de mon projet de Société vise la transformation de notre économie pour faire du Gabon un pays émergent. Notre économie reste en effet trop dépendante du pétrole et des autres matières premières. De plus, l’agriculture qui aurait dû générer des emplois contribue trop peu à la création de la richesse nationale et à la réduction de la pauvreté.
    A cette fin, il est indispensable de démarrer sa mutation vers une économie à forte valeur ajoutée. En 2025, l’économie du Gabon ne doit plus reposer sur la simple exploitation des richesses de ses sols et sous-sols (pétrole, bois, manganèse, fer) mais sur trois piliers sectoriels forts que seront le Gabon industriel, le Gabon vert et le Gabon des services à valeur ajoutée.
    Le pilier Gabon vert s’appuiera sur la valorisation du « pétrole vert » que constitue notre formidable écosystème (nos 22 millions d’hectares de forêt, nos terres agricoles, nos 800 kms de littoral maritime). Appartenant au bassin du Congo, deuxième poumon de la planète, le Gabon a consacré 11% de son territoire aux parcs nationaux en vue de participer à l’effort mondial de préservation de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique. Cet effort sera maintenu tout en tenant compte des impératifs de développement et d’industrialisation de notre pays.
    L’économie verte s’annonce, en effet, comme un des vecteurs de l’économie mondiale du XXIème siècle et notre pays dispose des atouts pour y devenir un grand acteur. Pour cela, nous devons préserver notre forêt et nous assurer que sa contribution à la lutte mondiale contre le changement climatique est rémunérée à sa juste valeur. Nous devons transformer entièrement notre bois localement à travers un artisanat et une industrie dynamiques. Nous devons bâtir une agriculture, une pêche et une aquaculture modernes, garantissant notre sécurité alimentaire. Nous devons exploiter pleinement nos fortes potentialités dans l’écotourisme que nous confèrent nos immenses espaces forestiers.
    Au demeurant, la préservation de ce précieux écosystème se fera dans un souci profond de respect de l’environnement, qui doit transparaître aussi bien dans l’intégration de la dimension environnementale dans chacun de nos projets, que dans les actes au quotidien de chaque Gabonais. Le pilier Gabon industriel s’appuiera sur la valorisation locale de nos matières premières. Car, il est vrai qu’aucun pays ne peut se développer en exportant uniquement des matières premières. La dynamique entamée avec la production de ferromanganèse va ainsi se consolider, grâce à la mise en exploitation de nouveaux gisements de manganèse, la construction de nouvelles bretelles de voies ferrées et l’exploitation du minerai de fer de Belinga. A long terme, le Gabon a vocation à devenir un pôle métallurgique, avec un tissu dynamique de PME exportant des produits à base de fer dans toute la sous région et au delà. De même, un pôle pétrochimique verra le jour, avec la valorisation des ressources en hydrocarbures et la production d’engrais azotés.
    Le pilier Gabon pays de services à valeur ajoutée repose sur la valorisation de notre « pétrole gris » que sont nos ressources humaines. Le Gabon peut et doit se construire une position forte et devenir une référence régionale dans des domaines tels que les services financiers, les nouvelles technologies de l’information, les métiers de services liés à l’économie verte ou encore certains domaines spécialisés de l’enseignement supérieur ou de la santé. Les sources d’emplois et de richesses de demain seront dans ces nouveaux métiers, et nous devons commencer aujourd’hui à y préparer notre économie et notre jeunesse. Solidement mis en place, ces trois piliers amélioreront de façon significative les revenus et les conditions de vie de tous les Gabonais.
    AXE N°6 : METTRE EN PLACE LES INFRASTRUCTURES DE SOUTIEN AU
    DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
    Cette vision d’une économie gabonaise forte et diversifiée à l’horizon 2025 n’est pas un rêve. Par contre, sa concrétisation nécessite de bâtir, avec courage et détermination, les préalables requis durant le prochain mandat présidentiel. Il s’agira de doter le Gabon d’une infrastructure économique de base compétitive, en particulier dans trois domaines : les réseaux de transport, l’électricité et les télécommunications. Notre infrastructure de transport (routes, ports, aéroports, chemins de fer, pistes de production) sera mise à niveau par la réhabilitation des infrastructures défectueuses et la construction de nouveaux tronçons critiques. L’ensemble du Gabon devra ainsi, à l’horizon 2016, être désenclavé, afin de permettre à notre pays de se positionner comme un « hub » régional de référence.
    Notre production d’électricité sera triplée d’ici 2016 grâce à notre potentiel hydroélectrique et gazier, permettant ainsi d’assurer l’électricité à tous les citoyens et de réduire le coût de l’électricité. Le développement accéléré de notre infrastructure de télécommunications concrétisera, en plus des autres infrastructures de base traditionnelles, le saut qualitatif que notre économie doit connaître d’ici à 2016, avec une baisse significative des coûts de communication et la généralisation de l’accès à Internet. Ceci se fera notamment grâce à la mise en place d’une infrastructure haut débit en fibre optique sur l’ensemble du territoire, l’équipement de toutes les écoles du Gabon en salle multimédia (avec connexion à Internet, faisant de l’école le point d’accès communautaire dans les villages) et la mise en place d’une administration numérique, avec en particulier l’informatisation de l’état civil, de la carte d’identité, du passeport et des procédures administratives, permettant une amélioration majeure de la qualité du service administratif apporté aux citoyens.
    Cette mise à niveau de notre infrastructure économique de base ne pourra se faire en gardant les approches et les instruments du passé. Du volontarisme et de l’innovation seront nécessaires. En particulier, un cadre juridique et réglementaire favorable aux partenariats publics privés sera rapidement mis en place pour favoriser une forte implication du secteur privé national et international dans tous les projets. Par ailleurs, une agence des grands travaux, disposant de toutes les compétences requises pour la mise en place rapide d’infrastructures complexes, sera opérationnelle dès les premiers mois de mon mandat.
    AXE N°7 : MIEUX GERER LES FINANCES PUBLIQUES
    Une meilleure gestion des ressources publiques sera engagée, à travers une réduction du train de vie de l’État, la généralisation des Cadres de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) et un meilleur choix des dépenses à travers le ciblage prioritaire des secteurs sociaux et des infrastructures. De plus, la lutte contre la corruption et la concussion, ainsi que la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance seront désormais des valeurs cardinales dans le service public. En ce qui concerne les entreprises publiques et parapubliques, un bilan de la privatisation sera fait. Les enseignements tirés nous permettront de corriger les manquements observés et de renégocier éventuellement les contrats dans le cadre d’un nouveau partenariat privé-public.
    AXE N°8 : MIEUX RESPONSABILISER LES GABONAIS ET LES POUSSER A ETRE PLUS
    ENTREPRENANTS
    Il nous faut aussi favoriser l’émergence d’un Gabonais plus entreprenant, plus orienté vers le secteur privé et prêt à faire les sacrifices nécessaires. Aujourd’hui le don est malheureusement préféré au gain. Le cadeau est promu et préféré au résultat de l’effort. La facilité est recherchée, le travail dévalorisé. Plus que jamais, il importe de restaurer le goût de l’effort, du travail bien fait, du mérite, de la rigueur et du professionnalisme, pour gagner décemment sa vie et contribuer à l’émergence de son pays.
    Au demeurant, nous ne pourrons réussir la diversification de notre tissu économique si le secteur privé, notamment national, ne prend pas toute sa place de moteur du développement, y compris dans l’aménagement des infrastructures. Pour cela, l’État doit accélérer les réformes sectorielles, renforcer les politiques d’appui aux entrepreneurs et leur faciliter les formalités et procédures administratives.
    AXE N°9 : LUTTER CONTRE LES INEGALITES, LA PAUVRETE ET L’EXCLUSION
    Les Gabonais ne ressentent pas encore assez au quotidien les fruits du développement économique de notre pays. Les infrastructures sociales restent très insuffisantes (hôpitaux, logement, etc.), près d’un quart de nos concitoyens vivent en dessous du seuil de pauvreté et les écarts de revenus demeurent importants. Ceux qui possèdent beaucoup côtoient ceux qui n’ont presque rien. Et, en dépit des moyens et des programmes que l’État a mis en place pour les rendre accessibles à l’ensemble des gabonais, les services sociaux de base demeurent une préoccupation majeure.
    Dans ces conditions, certains compatriotes se sentent marginalisés. Ces disparités accentuent la fracture sociale, remettant en cause notre cohésion nationale. Parallèlement, on déplore une montée sensible du tribalisme dans la vie sociopolitique. Or, le tribalisme, manifestation régressive et facteur d’exclusion, est en partie une manipulation politicienne.
    Il nous faut donc réduire les inégalités et promouvoir la solidarité nationale dont le fondement est notre « vouloir vivre collectif ». La nation a le devoir moral de venir en aide aux couches de la population les plus vulnérables. Pour cela, il sera nécessaire d’accroître et d’étendre le système d’allocations et d’aides sociales, les équipements collectifs, les internats, les écoles publiques, la santé publique, la couverture maladie, en particulier celle des plus démunis…
    Il faut que le Gabonais moyen soit le premier bénéficiaire de la richesse nationale. Cette exigence de transformation sociale sera une des hautes priorités de mon mandat. En effet, je souhaite placer l’Homme au cœur de l’action, à la fois en tant qu’acteur du développement et bénéficiaire de ce développement. J’invite donc solennellement mes concitoyens à un nouveau contrat social, qui nous permettra de réussir cette transformation d’ici 2016. Les urgences sociales sont nombreuses et concernent aussi bien l’éducation, la protection sociale, l’égalité face à la maladie que l’accès à l’eau potable, à un logement décent et à l’assainissement, ainsi qu’à un emploi rémunéré et à des opportunités de revenus.
    Dans le domaine de l’éducation, nous bénéficions d’une scolarisation au primaire presque universelle et d’une quasi parité entre les filles et les garçons. Toutefois, cette performance doit être relativisée, en raison de la faible efficacité interne du système éducatif gabonais qui se manifeste dans les taux de redoublement élevés et dans les faibles taux d’achèvement à tous les niveaux, du primaire au supérieur. Il s’y ajoute, l’inadéquation entre la formation et l’emploi. A titre d’exemple, l’État gabonais consacre, en plus des efforts propres des parents, 40 milliards de francs CFA par an pour financer les allocations scolaires dans des filières de formation qui au final ne correspondent pas toujours aux besoins de notre économie et du marché de l’emploi. Nous ne pouvons plus nous permettre cela. La modernisation de notre infrastructure de formation et sa meilleure adéquation avec l’emploi seront un impératif pour le prochain mandat. Nous poursuivrons la politique de gratuité scolaire et nous favoriserons un meilleur accès aux fournitures scolaires et un encadrement renforcé, en qualité et en quantité.
    De nouvelles écoles supérieures et techniques seront créées, sur l’ensemble du territoire, et les contenus des formations seront repensés pour mieux préparer les élèves aux réalités du milieu du travail. Je compte organiser en 2010 des États généraux de l’éducation et de la formation, afin que tous les acteurs concernés redessinent ensemble les voies à suivre pour générer un système éducatif d’excellence dans notre pays.
    Le développement du potentiel humain de notre pays suppose également qu’un appui conséquent soit accordé aux acteurs culturels, aux artistes et aux intellectuels, pour leur permettre d’exprimer pleinement leur art et leur savoir tout en assurant une protection de leurs droits en tant qu’auteurs. Les industries culturelles seront donc encouragées à travers tout le pays et plusieurs infrastructures culturelles (musées, conservatoires, théâtres, bibliothèques) seront mises en place ou redynamisées, notamment le CICIBA afin de mieux valoriser notre patrimoine national et notre riche histoire. L’apprentissage des langues nationales sera encouragé.
    Concernant la santé, il nous faut nous attaquer en priorité à la pandémie du sida qui touche encore plus de 7% de la population. Des mesures énergiques de prévention et de traitement seront mises en œuvre, de manière à inverser rapidement la tendance. J’en ferai une affaire personnelle. Au-delà du VIH/Sida, notre intérêt portera sur l’ensemble du système de santé qui continue de se caractériser par de faibles indicateurs. Les efforts seront concentrés sur l’amélioration de l’accès aux soins de santé, sur la généralisation de la couverture vaccinale et l’assurance maladie, sur un meilleur approvisionnement en médicaments ainsi que sur une meilleure qualité des soins.
    De manière spécifique, je m’engage à rendre gratuits les frais d’accouchement dans les structures de santé publique dès le premier jour de mon installation à la Présidence de la République. La protection sociale recevra d’importants moyens financiers, en ciblant en priorité les handicapés, les personnes âgées, les enfants, les indigents, les veuves, les orphelins, les filles mères, la femme rurale et les peuples autochtones.
    La pension des retraités sera revalorisée et une couverture sanitaire gratuite leur sera garantie dans les centres de santé de l’État. Leur mobilisation dans des activités d’intérêt public sera également promue. La dimension genre sera prise en compte dans toutes les politiques publiques. Les femmes bénéficieront ainsi de plus de pouvoir politique. Leurs capacités économiques seront également renforcées, notamment par la facilité de l’accès au crédit et à la formation. Les droits des veuves et des orphelins seront protégés notamment en ce qui concerne la succession.
    Nous veillerons également, à l’horizon 2016, à rendre universel, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, partout sur le territoire national. Il s’agit là d’un droit fondamental de tout citoyen gabonais. L’habitat social sera fortement relancé, à travers la mise en œuvre d’un programme de construction de villas et d’aménagement de parcelles, de façon à permettre à tout citoyen de pouvoir disposer d’un logement digne. Les quartiers insalubres des centres urbains notamment ceux de Libreville doivent être réhabilités et modernisés.
    L’emploi sera soutenu, grâce à la mise en place de lignes de crédit et à l’encadrement des promoteurs de projets productifs. Les jeunes doivent être les grands bénéficiaires. Des opportunités de stage leur seront offertes, en encourageant la signature de conventions État-Patronat et en valorisant l’apprentissage dans les ateliers d’artisans.
    Afin de mieux cerner les besoins et attentes de la Jeunesse, je compte tenir en 2010 un Forum national de la Jeunesse pendant lequel toutes les questions relatives à la jeunesse, y compris les sports et les loisirs, seront abordées, un plan d’actions identifié et mis en œuvre avec diligence.
    Concernant le sport en particulier, nous devons en faire un facteur privilégié de l’épanouissement de notre jeunesse. Nos établissements primaires, secondaires et supérieurs doivent devenir des pépinières de champions. Outre les moyens que l’État mettra en place, nous nous engageons à encourager le mécénat. De même, les Artistes bénéficieront de l’attention des pouvoirs publics, notamment par la création d’un conservatoire, des centres culturels dans chaque province et par la protection effective des droits d’auteur.
    Ces neuf axes stratégiques vont être détaillés et renforcés dans le cadre des visites de proximité que je compte vous rendre. Pour chaque axe retenu, j’indiquerai, de manière précise, les mesures d’urgence qui seront prises dès mon entrée en fonction.
    Le Premier ministre, que je vais nommer une fois élu, détaillera encore plus, dans sa Déclaration de Politique générale, les actions envisagées dans chaque secteur, en relation avec les ministres. Nous pourrons ainsi disposer d’un agenda gouvernemental chiffré et daté. Je souhaite en effet gouverner dans une option de gestion axée sur l’obligation des résultats. Nous y parviendrons en plaçant l’homme au cœur de l’action et en adoptant des méthodes de travail simples, pragmatiques et performantes.
    Le programme que je vous propose sera constamment suivi, pour veiller à sa bonne mise en œuvre. Une évaluation systématique des performances atteintes sera effectuée, afin d’apporter si besoin, les correctifs nécessaires.
    Tel est le projet de Société pour lequel je sollicite votre adhésion totale, afin que nous puissions agir ensemble pour construire notre AVENIR EN CONFIANCE. Nous espérons que les résultats seront immédiats, visibles, palpables et concrets, grâce à notre détermination et avec l’aide de Dieu tout puissant.
    … » » » » »
    Quand on un proposé un projet de société aussi léger, on peut avoir l’humilité de se taire.
    Minable !

  4. Faustino Nzue Ondo dit :

    https://www.gabonreview.com/blog/tribune-libre-servir-letat-sasservir-pouvoir/
    TRIBUNE LIBRE : «SERVIR L’ÉTAT SANS S’ASSERVIR AU POUVOIR»
    Monsieur Léandre Bouloubou, Très cher Ami,
    À la lecture du texte intitulé «Tribune Libre : Autopsie de la classe politique gabonaise à l’approche de l’élection présidentielle», il s’est révélé nécessaire d’y répondre dans les mêmes formes. Afin que nul n’en ignore, son auteur le premier. Cette démarche est avant tout l’éthique, elle procède ainsi du devoir, du respect mais aussi et surtout de la responsabilité. Parce qu’il est question d’expression dans l’espace public, cette adresse, bien qu’à un Ami, se situera à égale distance de tous.
    Avant de répondre sur la forme, comme dans le texte à cette Tribune dite «libre», il apparait nécessaire de réaffirmer que la Liberté individuelle est un droit fondamental indissociable de la nature humaine. Dans le même temps, la libre adhésion à un groupe humain, quel qu’il soit, emporte toujours le renoncement à une part de cette Liberté individuelle au nom de la responsabilité dans et envers le groupe. C’est donc en responsable, et toujours en responsable, qu’un individu exercera son droit à la Liberté, notamment l’expression de celle-ci.
    Sur la forme
    Sans préjuger du fond, l’Auteur aurait honoré sa corporation en s’inspirant d’un illustre ancien, Michel Rocard lui aussi issu de l’ENA (1958, Promotion 18-juin). Parce qu’il exerçait comme Inspecteur des Finances, celui-ci prit le pseudonyme de Georges Servet pour exprimer, notamment dans la presse, son opinion sur la Guerre d’Algérie et la politique française. Il est en effet surprenant qu’un haut fonctionnaire en fonction, nommé par le Chef de l’État pour diriger le plus important projet de développement revendiqué par le Pouvoir, se propose sur le fondement de son expérience antérieure dans l’administration de procéder à l’autopsie, c’est-à-dire à un Examen minutieux et approfondi, de la classe politique de son pays à l’approche de l’élection présidentielle en prétextant «donner un avis objectif sur les états de services des acteurs politiques d’envergure nationale».
    Dès l’entame de son propos, l’Auteur laisse entendre que la Liberté d’opinion et la Liberté d’expression constitue en République Gabonaise des «acquis démocratiques obtenus depuis 1990». Pourtant, il ne peut ignorer le nombre de fonctionnaires de son pays qui continuent de payer le prix de leurs opinions, dans leurs emplois ou dans leurs carrières au sein de l’Administration. Parce qu’il ne peut ignorer le risque encouru, en avril 2016, par tout haut fonctionnaire nommé à un emploi supérieur qui se risquerait à exprimer une opinion de nature à contrarier le Chef de l’État, l’Auteur initie un exercice qui le contraint à la courtisanerie. La Liberté étant entendu comme la faculté d’agir sans contrainte, l’Auteur est-il vraiment honnête avec lui-même lorsqu’il qualifie sa Tribune de «libre» ?
    Cette Tribune est supposée porter sur la prochaine élection présidentielle. Ayant une pratique éprouvée de la statistique, l’Auteur ne peut ignorer l’importance de l’échantillon choisi pour l’analyse. Comment justifier un échantillon dans lequel on retrouve sur la même grille d’analyse d’anciens candidats à l’élection présidentielle, des candidats déclarés ou probables à la prochaine élection présidentielle et des personnes dont il est clairement établi, pour tout observateur de la vie politique gabonaise, qu’elles ne se sont jamais portées candidates à une élection présidentielle et ne seront pas au nombre des candidats à la prochaine élection présidentielle ? En première lecture, dès lors que quatre (4) des neuf (9) acteurs politiques sur lesquels porte l’analyse de l’Auteur ne seront pas candidat à la prochaine élection présidentielle, le choix de l’échantillon manque de pertinence. Toutefois, en y regardant de plus prêt, le choix d’André Mba Obame, d’Alexandre Barro Chambrier, de Paulette Missambo et de Jean François Ntoutoume Émane est-il réellement anodin, ou révèle-t-il implicitement les intentions politiciennes de l’Auteur ?
    L’Auteur use à plusieurs reprises de l’expression «sur la période de l’analyse» sans clairement indiquer quelle est cette période. Le lecteur constate que l’analyse ne porte pas toujours sur la même période en fonction des acteurs objets de ces analyses. C’est ainsi ladite période remonte jusqu’à 1984 et s’étale jusqu’à 2016. Dans cet intervalle, alors que tous les acteurs étaient déjà en activité, l’Auteur fait le choix de ne privilégier pour chaque acteur que les périodes qui confortent son analyse.
    L’auteur prend le parti de se présenter selon ses formations, donc ses diplômes. N’y étant point tenu, il exprime volontairement l’importance qu’il accorde à la formation et au diplôme. S’il ne le savait déjà, il n’aurait eu également aucun mal à s’informer de ce qu’André Mba Obame est titulaire d’un doctorat en Sciences politiques, Jean Ping titulaire d’un doctorat en économie, Casimir Oye Mba titulaire d’un doctorat en Droit, Raymond Ndong Sima titulaire d’un DEA d’économie, Paulette Missambo titulaire d’un DEA en Linguistique, Guy Nzouba Ndama titulaire d’un DEA en Philosophie, Jean-François Ntoutoume Émane titulaire d’un doctorat en Sciences politiques, Alexandre Barro Chambrier professeur agrégé d’économie, pendant qu’Ali Bongo est incapable d’attester sans contestation de l’obtention du moindre diplôme. Même pas le Brevet des collèges (BEPC). Est-ce pour cette dernière raison que l’Auteur s’est résolu à ignorer les diplômes des membres de son échantillon ? Il est dès cet instant difficile à l’Auteur de pouvoir prétendre à l’objectivité de son analyse.
    Enfin, la démarche choisie par l’Auteur conduisant à la comparaison, une confusion se révèle entre les positions de ministre, de Premier ministre et de président de la République. À ce niveau de compétence on est droit d’être plus exigent.
    Dans le texte
    Au-delà de la forme, la méthode commande de suivre les traces de l’Auteur et passer en revue son analyse sur chacune des personnes par lui choisies.
    André Mba Obame. Il est difficile de trouver une justification à la présence d’André Mba Obame dans cet échantillon sans que cela n’inspire une conclusion nauséeuse quand aux intentions. Pourquoi ne pas citer dans ce cas Georges Rawiri, Omar Bongo Ondimba ou Pierre Mamboundou ?
    Au-delà de l’opinion de l’Auteur qu’il convient d’entendre au nom du pluralisme, certaines affirmations relatives aux faits et actes d’André Mba Obame dans ses différentes responsabilités gouvernementales gagneraient à être ici corrigées.
    Il est contraire à la vérité d’affirmer que la mise en place d’un régime d’assurance maladie obligatoire en République Gabonaise est une idée de Bernard Kouchner. C’est André Mba Obame qui, dès son arrivée au Ministère des affaires sociales en janvier 2002, a inscrit ce projet au nombre de ses priorités et a conduit toutes les études et toutes les consultations nécessaires pour son adoption par le Conseil des ministres. Son successeur dans ce ministère, Maitre Louis Gaston Mayila s’est chargé de faire adopter par le Conseil des ministres le projet d’ordonnance portant création du régime d’assurance maladie obligatoire et création de la CNAM-GS. Bernard Kouchner a été invité à apporter sa contribution afin de convaincre les partenaires sociaux, syndicats et patronat de la pertinence de ce projet. Faustin Boukoubi et Ali Bongo Ondimba, respectivement Ministre de la Santé et Ministre de la Défense en 2002 peuvent en témoigner.
    De son passage au Ministère de l’Éducation Nationale, l’Auteur ne veut retenir que l’échec du «Turn-Over», rejeté par les enseignants. Il aurait pu ajouter qu’à ce jour un seul établissement d’enseignement pratique le «Turn-Over» au Gabon : le Lycée Français Blaise Pascal de Libreville. Mais au-delà de cette seule réforme qui illustrerait le passage de Monsieur Mba Obame au Ministère de l’Éducation Nationale, l’Auteur aurait pu rappeler que c’est aussi ce Ministre de l’Éducation Nationale qui a décentralisé l’examen du Baccalauréat et qui permet aujourd’hui à chaque jeune Gabonais de passer le Bac dans la capitale de la province de son lycée. Avant le passage d’André Mba Obame à l’Éducation Nationale, tous les lycéens du Gabon devaient être transportés à Libreville pour passer le Bac. C’est également lors de son passage à l’Éducation Nationale qu’une Commission composée des représentants des enseignants et l’administration était chargée de se prononcer en toute transparence sur les nominations des Chefs d’établissement. C’est aussi à André Mba Obame que l’on doit d’avoir rebaptisé les Lycées et Collèges du Gabon des noms de nos plus illustres compatriotes. Mais ce que retiennent surtout les élèves, les enseignants et les parents d’élèves du passage d’André Mba Obame à l’Éducation Nationale, ce sont trois (3) années sans grève des enseignants.
    Jean Ping. Il est effectivement candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, ce qui rend compréhensible sa présence dans l’échantillon retenu.
    Lorsque pour tenter de balayer d’un revers de la main les états de service de Monsieur Jean Ping on affirme que «Le problème avec la diplomatie c’est qu’elle est abstraite et n’a pas d’impact réel sur le quotidien du gabonais lambda.», on serait tenté de douter de l’identité effective de l’Auteur. Un haut fonctionnaire, ancien élève de l’ENA, ne peut s’autoriser de tels propos et demeurer crédible. Que la diplomatie soit abstraite au commun des citoyens est admissible, qu’elle soit déclarée sans impact réel sur le quotidien de celui-ci est tout simplement inacceptable. C’est la diplomatie qui permet d’éviter ou d’arrêter les guerres, c’est elle qui permet de rapprocher les peuples et d’organiser les échanges entre eux, y compris pour le commerce.
    Ce regard de l’Auteur sur l’importance de la diplomatie concerne-t-il aussi les nombreux accords bilatéraux signés au cours des deux dernières années entre le Gabon et le Royaume du Maroc ?
    Casimir Oyé Mba. Il a lui aussi publiquement manifesté son intérêt pour la prochaine élection présidentielle dans le cadre retenu par sa formation politique, l’Union Nationale.
    S’agissant d’un ancien Premier ministre, l’Auteur aurait dû se souvenir des attributions de cette fonction que la Constitution détermine ainsi en son article 29 : «Le Premier Ministre dirige l’action du Gouvernement. Il assure 1’exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l’article 20 susmentionné, il exerce le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires de 1’Etat. Il supplée le Président de la République dans les cas Précités…». Ainsi rappelé, l’Auteur n’aurait eu aucun mal à reconnaitre que de 1990 à 1994, Monsieur Casimir Oye Mba a dirigé le Gouvernement de la République au cours de la période politique la plus riche de notre pays. Dans l’exercice de cette fonction il a confirmé sa qualité d’homme d’État et, qu’à ses compétences de manager établies à la Banque Centrale, il a fait la démonstration d’un sens élevé de l’intérêt général et de l’entregent politique. Il est le seul Premier ministre de ce pays qui a affronté une Assemblée Nationale réellement équilibrée et qui a été amené à faire face à plusieurs motions de censure en parvenant à obtenir la confiance d’une majorité de députés à chaque fois.
    Lisant une analyse portant sur les responsabilités politiques de Casimir Oye Mba, les élèves de l’Institut de l’Économie et des Finances ne manqueront pas de dire leur surprise de ne pas y voir figurer la réalisation du principal document de prospective économique et de développement réellement abouti dont dispose le Gabon : le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP), que le Comité Statistique dont se réclame l’Auteur n’a eu de cesse de vanter les mérites devant les équipes du FMI et de la Banque Mondiale.
    Pour justifier sa déception à propos de Casimir Oye Mba, l’Auteur se prononce ainsi : «Alors que son collègue Richard Auguste Onouviet aura laissé à la postérité l’immeuble du ministère des Eaux et Forêts ou le barrage hydroélectrique de Grand Poubara, Nzamaligué, le village natal de Casimir Oyé Mba, ministre en charge de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques n’avait toujours pas d’eau potable jusqu’en 2009.». On résiste difficilement à la tentation de demander si Casimir Oye Mba était Ministre de la République ou Ministre de son village ? Naturellement, la question porte également la réponse. La responsabilité d’un ministre de la République est de mettre en œuvre, sous la Direction du Premier ministre, la politique du Président de la République. Elle n’est pas de se servir prioritairement pour sa famille, pour ses amis ou pour son village.
    Raymond Ndong Sima. Autre candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle.
    Doit-on être surpris ou déçu par les raccourcis de l’Auteur ?
    «Dans tous les cas, nous n’avions pas gardé de Raymond Ndong Sima l’image d’un grand capitaine d’industrie, comme peuvent l’être aujourd’hui Jean Baptiste Bikalou (PDG Pétro-Gabon), Henri-Claude Oyima (PDG BGFI Holding), ou Serge Ruffin Okana qui a réussi à transformer la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG) d’une simple boite de négoce de grumes en une entreprise industrielle compétitive de la filière bois», dit l’Auteur. Est-il rigoureux de comparer la Direction d’entreprises privées avec la Direction d’entreprises publiques à des fins de restructuration et de privatisation ? Pourquoi donc ne pas faire la comparaison avec les autres Directions d’entreprises publiques : Air Gabon, Gabon Télécom, Gabon Poste, etc.
    Raymond Ndong Sima a été Premier ministre du 27 février 2012 au 24 janvier 2014, donc sous l’autorité d’Ali Bongo Ondimba qui l’a choisi et nommé à cette fonction. Ne pas en faire état est l’expression des intentions de l’Auteur ainsi que les limites de l’objectivité de son autopsie. Un silence qui suffit à la démonstration.
    Paulette Missambo. Elle n’est pas candidate à la prochaine élection présidentielle et ne l’a jamais été avant.
    Difficile de comprendre sa présence dans cet échantillon. Il faudrait pour cela se souvenir de ce que la Vice-présidente de l’Union Nationale est native de Lastourville comme le Ministre de l’Économie auprès duquel l’Auteur a fait carrière. «La République au village», nous y sommes.
    Est-ce également la raison pour laquelle il a été difficile à l’Auteur de rappeler que Paulette Missambo a été Proviseur au Lycée d’État de Port-Gentil et au Lycée National Léon Mba et que ce sont ses états de service qui lui ont certainement ouvert les portes du Gouvernement ?
    Le « programme éducation est également entaché d’un grand scandale de détournement de fonds attribué à tort ou à raison à Paulette Missambo et qui continue de brouiller son image.» dit l’Auteur. Pourquoi le Spécialiste du Comité statistique se prive-t-il d’éclairer l’opinion sur le sujet, plutôt que de se contenter de l’évoquer pour entretenir la suspicion ? Pitoyable. Le programme BAD couvrait la construction de 300 salles de classe à Libreville ainsi que les Inspections académiques. Toutes ces constructions ont été réalisées et livrées en présence du Président de la BAD. Pourrait-on en dire autant des 400 salles de classe et 60 lycées annoncés ?
    «Pour avoir géré avec un amateurisme indescriptible ce drame, aussi bien en amont dans la délivrance des licences d’exploitation qu’en aval dans la gestion de la catastrophe, la responsabilité de Paulette Missambo, ministre des Transports, première autorité concernée était clairement engagée. Pourtant elle n’a ni démissionné, ni été contrainte à quitter ses fonctions au grand dam des familles des victimes.». Ici commence l’indécence.
    Ce drame qui a coûté la vie à 19 personnes ne peut et ne doit nourrir la polémique. Le Comité Statistiques, notoirement connu des initiés pour la production spécieuse et la sincérité douteuse de ses états budgétaires et financiers, aurait-il été saisi de cette question également ? Assurément non. Car, si tel avait été le cas, l’Auteur n’aurait pas manqué de relever qu’au moment de l’accident tous les passagers étaient en vie et que c’est l’absence de secours qui va couter la vie à 19 des 30 personnes. Des unités de l’armée, stationnées à quelques centaines de mètres du lieu du drame vont mettre plus de trois (3) heures pour intervenir. Nul n’ignore que ce sont les habitants et les pêcheurs locaux qui furent seuls à se précipiter avec leurs pirogues et repêchèrent les survivants échappés de la carlingue. Est encore présente dans les esprits, la gêne du message de condoléance de l’Ambassadeur de France, publié dans le quotidien l’Union, et dans lequel il déplorait l’interdiction faite aux militaires français d’intervenir. C’était le 08 juin 2004, le Ministre de la Défense était Ali Bongo Ondimba.
    Guy Nzouba Ndama. Il s’est déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle.
    «Qu’a donc fait Guy Nzouba Ndama pour son pays pendant de si longues années passées aux affaires ?
    Sur d’autres plans, il a été certainement d’une grande utilité, mais sur le périmètre de l’analyse, Guy Nzouba Ndama n’a malheureusement rien apporté à son pays.
    A part la très controversée proposition de loi dite « loi Nzouba «, vite rangée dans les placards, en scrutant mes archives, je n’ai trouvé aucune loi, aucun projet, aucune réforme structurelle, administrative ou sociale ayant un impact national et qui soit attribué ou même inspiré par ce dignitaire.»
    Nous tenons enfin la justification profonde et réelle de la Tribune de l’Auteur : se payer Monsieur Guy Nzouba Ndama.
    Au lendemain de la déclaration de candidature de Guy Nzouba Ndama, cette satire fut publiée sur infos Kinguélé (www.facebook.com/groups/infoskinguele/) :
    « A partir de demain, les Parents Amis et connaissances de Nzouba vont avoir le choix entre :
    1 – Venir l’insulter à la RTPDG
    2 – être virés de leur boulot
    Le Conseil des ministres va s’en occuper des demain.
    La semaine prochaine, la PJ, la Commission de lutte contre l’enrichissement illicite et la Cour des Comptes prendront le relais.
    Viendra ensuite le tour des Impôts d’Ogouma pour un redressement fiscal en bonne et due forme.
    Et pour finir, des armes de guerre seront découvertes à Angondje.
    Ainsi va le PDG-Émergent !»
    Difficile d’être plus prévisible. Une certitude, la Tribune n’aurait jamais inspiré son auteur il y a 2 mois.
    Mais l’Auteur avait fait l’effort de consulter les archives de l’Assemblée Nationale ou le Site internet de cette Institution, il aurait découvert les nombreux rapports parlementaires, les enquêtes et autres rapports que Guy Nzouba Ndama avait initiés.
    Jean-François Ntoutoume-Émane. Il n’est pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Sa présence dans cet échantillon laisse sans voix. Un enseignant serait amené à qualifier cette insertion de remplissage.
    Alexandre Barro Chambrier. Au moment de la publication de la Tribune de l’Auteur, le mouvement politique PDG Héritage et Modernité ne fait plus mystère de son soutien à la candidature de Guy Nzouba Ndama à la prochaine élection présidentielle. Monsieur Alexandre Barro Chambrier ne sera donc pas candidat. Sa présence dans l’échantillon participe dès lors d’une autre démarche. On est d’ailleurs surpris de ne pas voire figurer Serge Maurice Mabiala.
    Le lecteur de la Tribune dite Libre ne manquera de constater le silence du passage de Monsieur Barro Chambrier à la tête du Ministère des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures (14 janvier 2011 – février 2012) sous le mandat actuel. Ce silence confirmera lui aussi les intentions de l’Auteur.
    Ali Bongo Ondimba. Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle.
    Pour son analyse, l’Auteur ne retient que les dix années passées à la tête du Ministère de la Défense de 1999 à 2009 et la présence à la tête de l’État depuis 2009.
    Il ne retient donc rien de son passage au Cabinet du Président de la République de 1984 à 1990, il ne retient rien non plus de son passage à la tête du Ministère des Affaires étrangères et de son passage à l’Assemblée nationale où il est supposé avoir siégé de 1996 à 1999.
    Concernant son passage au Ministère de la Défense, l’analyse aurait gagné en crédibilité si l’Auteur n’avait pas passé sous silence l’assaut lancé par les forces d’intervention de la Gendarmerie sur le siège du Parti de Pierre Mamboundou, l’UPG. Où encore la responsabilité d’Ali Bongo Ondimba dans le drame du 08 juin 2004 évoquée ci-avant. Le sauvetage était de la compétence des forces de défenses placées sous l’autorité du Ministre de la Défense.
    L’Auteur était également qualifié pour indiquer aux lecteurs que de 2000 à 2009, le Ministère de la Défense a endetté le Gabon pour un montant total de 241,6 milliards de Fcfa contre 57,8 milliards de Fcfa pour le Ministère de la Santé, 12,2 milliards de Fcfa pour l’éducation et 109,2 milliards de Fcfa pour la route.
    Concernant sa présence à la tête de l’État, le lecteur prend acte de ce que l’Auteur ne parvient pas à déclarer qu’Ali Bongo Ondimba a été élu par le Peuple gabonais le 30 août 2009. Il lui sait gré de reconnaitre implicitement les conditions de l’établissement de celui-ci à la tête de l’État.
    Concernant le Bilan d’Ali Bongo Ondimba à la tête de l’État : «On ne tire pas sur une ambulance».L’Auteur se réclamant à raison du Ministère des Finances, il ne lui aura pas échappé que depuis le début du mandat d’Ali Bongo, la Cour des Comptes n’a jamais pu prononcer la déclaration de conformité des budgets du Gabon. Une première dans l’histoire du Gabon.
    * *
    Omar Bongo Ondimba aurait déclaré : «D’un Chien je peux faire un Ministre». La lecture de la Tribune dite Libre inspirerait l’assertion suivante : «De talentueux et brillants cadres, son successeur fit des nigauds».Car, au-delà de la posture partisane, cette Tribune «libre», et c’est plus grave, relève de la paresse intellectuelle, de l’absence de rigueur et du manque de discernement. Elle est indigne de son auteur.
    «Servir l’État sans s’asservir au pouvoir» est l’une des devises références de l’École Nationale d’Administration (ENA) de France. À la lecture de cette Tribune dite Libre, les mandants de l’Auteur au sein de la section Gabon de l’Association des anciens élèves de l’ENA de France attendront certainement de lui que par éthique il en tire personnellement toutes les conséquences. En retour, il conservera leur respect, leur estime, leur affection et leur amitié.
    Jean Gaspard Ntoutoume Ayi

  5. Meradie ndossi dit :

    Cet article est la preuve vivante et écrit du dévouement qu’ont ces jeunes face au candidat Ali Bongo Ondimba. Le premier intérêt d’un pays est sa population jeunes alors si sur 6 candidats,1 seul en est conscient,le choix est très vite fait pour nous les jeune.

  6. GABAOCONSCIOUSSNESS dit :

    Je peux comprendre l’ouverture d’un débat démocratique sur la place publique. Ce que j’ai surtout envie de comprendre ce sont ces titres qui sèment la confusion dans l’esprit des lecteurs. C’est un style journalistique particulier que de titrer « Pourquoi la jeunesse a déjà choisi Ali Bongo ? » . Comme si vous veniez justifier un fait , des realisations. De l’observation simple de la situation socio-Economique du Pays, sociologique, je crois que personne ne peux l’affirmer si ce n’est le contraire. La dernier grande manifestation qui a rassemble les « Jeunes » dans ce pays sont les obsèques d’Andre Mba Obame durant lequelles nous avons constates une mobilisation sans précédent des jeunes notamment de la capitale et du woleu ntem. De QUOI PARLES T-ON ? La jeunesse est le parent pauvre du septennat d’ALI car a part les stades, la jeunesse n’aurais pas profite du prétendu formidable essor de l’économie Gabonaise dont le ministre de l’économie est le seul a confirmer. Sur l’employabilité et le chômage, les jeunes Gabonais ne sont pas protégés par la politique du système actuel car une foultitude de postes sont occupes frauduleusement pas des étrangers moyennant des pots de vin et passe droit au CEDOC et ministère du travail. On parle de formation, on ne construit pas des centre de formation équipés et high tech pour améliorer les compétences mais on offre un pseudo programme d’egalite des chances a a peine 8 mois de l’echeance présidentielle sans s’assurer de la qualité des formations que ces personnes vont recevoir mais en leur donnant 50.000 fcfa par mois. Cette politique du ventre s’observe a tous les niveau. A port-gentil il était question de construire une UNIVERSITE dans la deuxième ville du Gabon. Qu’en est-il ? après 7 ans , les travaux qui avancent a grande vitesse sont ceux du stade qui va abriter les matchs, qui va abriter la distraction – OK pas de pbs. Former des jeunes aux services, a l’ingénieur-conseil, a l’administration des entreprises, aux métiers de la fonction publique territoriale n’intéresse pas le système d’ALI car il n’as pas été influence par l’école, il n’as pas partage de chambres avec un collègue, un ami….Bref. Cette idée d’appauvrir le peuple, de l’asservir pour qu’il tende la main et qu’on lui donne des résidus de la production de sa terre est INACCEPTABLE.
    Les UNIVERSITE D’ETE du PDG a port gentil viennent faire le bilan de l’action du PDG des 7 dernierews années ? Ou s’agit-il d’un catalogue de promesses de la prochaine session d’entubage et d’enfumage ? Nous allons mériter nos choix, soit des programmes immobiliers soit une vraie transition Economique basée sur l’économie réelle. Soit des vraies institutions , soit une pouvoir centralise qui paie tout, contrôle tout, punit qui il veut….CA SUFFIT

  7. Nzela jean dit :

    Ali est le president qui a su donner de la chance aux jeunes . Désormais les jeunes peuvent occuper des hautes fonctions dans le pays . C’est un avancé remarquable .

    • Moïse dit :

      ces jeunes dont vous parlez, qui sont-ils? et à quels prix parviennent-ils à occuper ces hauts postes?ne prenez jamais les autres pour des cons si vous avez pu être nommé à quelconque poste de responsabilité par des moyens que vous connaissez, ne venez pas généraliser les choses!

    • Rodgers dit :

      Cher frère, Pour votre culture, je vous informe que Paul Malekou, Jean Marc Eko, et bien d’autres sous Léon Mba sont devenus ministres à 26, 27, 28 et 29 ans.
      Prenez au moins le temps de vous instruire sur votre pays.

  8. Paul-Marie GONDJOUT dit :

    M.Boulobou c’est tout à votre honneur de dire et répéter haut et fort le soutien que vous apportez au « candidat » Ali Bongo. Cependant dans votre plaidoyer pour lui, sans tenir compte du réquisitoire contre les autres, vous omettez nombre de choses sur son bilan et l’une d’elles sont les chiffres les seuls capables de nous situer sur les performances de M.Bongo. Je voudrai pour cela vous orienter. Combien de jeunes sont rentrés dans le système éducatif depuis 2010, en sont sortis avec un diplôme de niveau supérieur et sont rentrés dans la vie active comparativement au nombre de ceux ayant grossis les rangs des chômeurs dans la même période? Quelle est ensuite la courbe du chômage des jeunes depuis 2010? Quelle a été depuis 2010 la courbe des offres d’emploi et les types d’emploi proposés par le marché? Notre système éducatif national a t-il été capable depuis lors de former des jeunes gabonais pour répondre aux attentes du marché? Enfin combien de salles de classe ont été ouvertes depuis 2010 pour répondre à l’augmentation croissante du nombre d’enfants rentrant dans le système éducatif chaque année? Les réponses à ces questions, M. Bouloubou, pourront nous situer sur le sérieux du bilan de votre champion et de votre plaidoyer en sa faveur. Bien entendu d’autres paramètres pourraient être pris en compte pour compléter mon propos comme les loisirs, le sport, le développement culturel etc. Et puis pour la route, soumettez aux jeunes gabonais un sondage sur leur bien être et leur sécurité dans notre société ça pourrait peut être vous édifier.

  9. Jean dit :

    Le choix des jeunes est clair. Comme disent les Kota,  » partout il y a de l’eau, il y a du poisson », c’est-à-dire que ces jeunes agissent en connaissance de cause. Ayant constaté que parmi tous ces leaders politiques, Ali Bongo est le seul à leur avoir démontrer sa vision du Gabon, ils ne peuvent que s’aligner; vision tracée par un plan de développement structurant. Le PSGE en est l’exemple marquant. Pour son septennat, il y a également à boire et à manger bien que beaucoup à faire.

    • Iboundji dit :

      A trop mentir, apparaissent les lapsus révélateurs votre dernière phrase résume (enfin sic ) votre SEUL programme : RIEN ( ni pour la jeunesse ni pour personne) . « beaucoup reste à faire » « mais venez manger et boire (d’abord ? sic) ». Appeler votre puante machine d’infantilisation 1 université c’est de crapulerie intellectuelle ! et le sortir avec autant d’aisance (sans tenir compte du lieu, ou même au milieu du lieu sic). Le pire est que vous serez aux premières lignes pour dénigrer les jeunes Gabonais au profit d’intérets aussi étranges qu’étrangers
      Dusombi a gè kèsigi matsi [le ver-palmiste ne vante pas sa graisse] Proverbe Punu
      « Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami ; Mieux vaudrait un sage ennemi. » Jean de La Fontaine
      Oba wi bosso w’onaniza ni djana [à toujours compter sur le manguier suivant, on couche le ventre vide] Proverbe Myènè

  10. KOUMBWAMI MA-FWAT dit :

    Je ne comprends pas que notre ami mette autant d’entêtement à pondre des discours aussi légers, quelque peu confus et inutilement propagandistes, alors même qu’il ne cesse de revendiquer une formation de haut vol. On ne peut être « Diplômé de l’École Nationale d’Administration de France (ENA) » et s’installer publiquement (et durablement ?) dans une certaine désinvolture intellectuelle.
    Quelle est donc cette jeunesse qui a déjà choisi de réinstaller le prince dans son trône pour les sept années à venir ? On la cherche vainement dans le texte de notre ami. À moins qu’il s’agisse essentiellement de ces quelques cadres nommés ici ou là à des postes de responsabilité dans l’Administration publique. Quelle est donc la part de ces individus – qui ne peuvent que se ranger derrière le président-candidat qui les a nommés –, dans la catégorie des « jeunes âgés de 15 à 34 ans [qui] représentent plus du tiers de la population résidente au Gabon (37%) » ? Que représentent ces cadres dans les 3,5% de la population active qui échappent désormais (depuis quand ?) au chômage ?
    Notre ami nous parle de «mesures innovantes et courageuses en faveur de la jeunesse gabonaise » prises au cours du septennat finissant. S’il en retient 10, il manque de nous en décrire les effets, et pour cause : il n’y en a quasiment pas, comme M. BOULOUBOU le reconnait lui-même. Il faut avoir quelque talent de contorsionniste pour affirmer, dans la même tribune, que « LA jeunesse a déjà choisi » de réélire le président-candidat, tout en expliquant que les « jeunes eux-mêmes » connaissent mal les initiatives prises à leur avantage pendant sept ans. Vous manquez de rigueur dans votre démarche, monsieur BOULOUBOU ! À moins que vous ne vouliez nous faire croire que LA jeunesse gabonaise est simple d’esprit, elle qui fait des choix sans rien savoir de ce qu’on a fait pour elle.
    S’agit-il de dénoncer, quant à l’avenir des jeunes gabonais, le manque d’imagination des candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle ? C’était peut-être, M. BOULOUBOU, votre prime ambition quand vous avez pris votre plume. Hélas, vous vous êtes très vite perdu dans un propos confus, reprochant à untel son absence de projet avant d’affirmer plus loin que celui-ci en a finalement mais qu’il se confond avec tant d’autres…
    Pardon, mais rien ne vous interdit, dans votre soutien au président-candidat, d’avoir une démarche intellectuelle absolument rigoureuse.

  11. Adrien MBA dit :

    Il est évident que l’offre politique d’Ali Bongo est non seulement la plus réaliste mais aussi la mieux adaptée aux besoins de la jeunesse .

    • Rodgers dit :

      Monsieur Ali Bongo n’a pas encore soumis son projet de société en tant que candidat à la présidentielle.

    • GABAOCONSCIOUSSNESS dit :

      @Andrien MBA,
      L’offre politique d’ali ? Laquelle ? Celle du septennat passé ? Ou une nouvelle ? Je n’en ai pas vu la trace en 2016. Je pense que le système met actuellement son énergie a peaufiner sa fraude électorale que de proposer une nouvelle offre car le peuple sait qu’il en train d’être trompé. Le système est actuellement concentré a légiférer sur la presse en ligne au lieu d’informer sur le déroulement du scrutin. La pléthore de scribes que vous êtes ne vous informez mêmes pas des réalités du pays….ou vous n’en avez cure. Ceux qui écrivent pour faire un état réel de la situation le font avec le cœur et la préoccupation constante de leur pays. J’ai simplement l’impression que certains viennent défendre un animal blessé que de discuter avec une rigueur intellectuelle des faits, de leur prétendue réalisation, du manque de considération de la population gabonaise par d’une cohorte de d’étrangers au pouvoir, de la volonté non avouée de faire disparaître l’IDENTITE GABONAISE par une immigration massive (et une régulation/attribution de la nationalité atout va), la non réalisation de projets, de promesses, la pauvreté galopante, l’asservissement complet du Peuple gabonais par les étrangers (les commentaires sont permanents quant a la détente des capitaux et de l’économie aux mains des expatries) , Que vaut aujourd’hui le recensement de la population Gabonaise dont les chiffres nous sont donnes quasiment 3 ans après le dernier recensement ?….

  12. Fridelia dit :

    Le président prone pour l’Egalite des chances d’où l’implication des jeunes dans le développement du gabon

  13. qsl dit :

    monsieur iboulou vous étouffez les gens avec les débilités que vous écrivez tout le temps.la jeunesse gabonaise est sur la table du sacrifice depuis bongo père adoptif et le fils est venu d’avantage empiré les choses depuis 2009 année de son huld up électoral.la jeunesse gabonaise consciente a commencé à vomir cet energumen sans papiers fixe depuis cette meme année.vous ne pouvez plus convaincre personne car son vrai bilan n’est pas consistant malgré 21000 milliads cumulés pendant son mandat.ce dernier a été orienté plutot vers distraction,la diversion et le rabaissement de la fonction présidentiel plutot que de s’attaquer de plein fouet aux problèmes sociaux des gabonais.ali bongo n’a passé son temps que dans les voyages,l’achat des biens immobiliers,les voitures de luxe, les avions et l’entretient de sa bande de pédales apatrides.

  14. Essigang dit :

    Rassurez moi, ce monsieur a -t-il les diplômes qu’il prétend avoir? Vous savez dans ce pays tout est possible. Et si par extraordinaire,il les avait, ce serait comme on dit, pour confirmer, que le diplôme est une présomption de connaissance. Il ne faut donc pas en vouloir à l’académie. J’avoue ne pas comprendre qu’un « énarque » se fourvoie dans une analyse aussi facile. On parle des chômeurs…comment fait on pour empêcher que les jeunes ne tombent pas de le chômage de masse? Cher « énarque » révisez votre copie, autrement… Je ne fais que passer.

  15. imagine2016 dit :

    J’éprouve un réel malaise quand je vois les réactions de certains jeunes, dire que nous nous battons pour leur avenir.
    Franchement c’est peine perdue, heureusement des jeunes de la trempe de Blampain , Ledoux et tant d’autres pensent différemment
    La jeunesse aujourd’hui c’est synonyme de jouissance, paresse, facilité,pas étonnant que bcp deviennent même des pédés….

  16. Eko dit :

    Oooo didon, faut pas confondre les jeunes du pdg et les non-pgiste OK! Nous sommes nombreux à ne pas ce reconnaître dans cette légion étrangère OK!

  17. pitié dit :

    j’aimerai savoir quand on parle de jeune on parle de qui exactement?? c’est tellement abstrait qu’on ne pourrait prendre au serieux de tel stipulation. pour un journaliste c’est honteux d’écrire de tel stupidité, les jeunes soutiennent ali quel jeune qui? où habite t il ? combien de jeune schtsss demain je vais aussi écrire que les vieux soutiennent ping ça n’a aucun sens, pdre une poignée de jeune nombriliste qui pensent que le fait qu ali ait nommé 4 ministres de 25, 29 ans est synonyme d’avancée et en faire une généralité, est boiteux… ls journalistes avant d’affirmer quantifier, demander l origine social de ses jeunes et vs saurez s ils st sincères ou pas, moi je dis ls jeunes soutiennent ping ou cassimir et voilà

  18. Ari dit :

    Mon cher frere Leandre Bouloubou, le vrai projet de societe qu’Ali Bongo a en faveur de la jeunesse gabonaise, c’est le nepotisme. Tu as passe sous silence dans ton analyse le cote pervers et cynique du PNDC/Ali Bongo, c’est a dire Delta Synergy.

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