En prélude à la tenu du dialogue politique souhaité par Ali Bongo Ondimba, et à laquelle, il ne prendra certainement pas part, le fondateur du «Club 90», une «majorité citoyenne» en opposition à la majorité présidentielle, Noël Bertrand Boundzanga, fait sa proposition du régime qui irait mieux au Gabon, afin d’offrir au pays et à sa population une chance de vivre dans un pays prospère et en paix. L’Universitaire, auteur de «Le Gabon, une démocratie meurtrière (2016)», ouvre la discussion dans la tribune libre, ci-après.

L’universitaire, auteur de Le Gabon, une démocratie meurtrière (2016), membre du Club 90, Noel-Boundzanga. © RTN
 

Ma proposition est la suivante : passer du régime sémi-présidentiel à une République parlementaire, avec un pouvoir exécutif détenu par un Premier ministre qui dépend du pouvoir législatif. En ce sens, Ali Bongo serait président de la République, mais ne détiendrait pas le pouvoir exécutif qui, lui, échoirait au Premier ministre, chef du gouvernement et première autorité de l’administration publique. Ali Bongo serait ainsi épargné des menaces de poursuites judiciaires, mais des discussions de fond devraient permettre de lui confier des fonctions symboliques et aussi de représentation. La fonction de président de la République est soumise au vote pour un mandat de sept ans renouvelable, ainsi il n’y a pas de transmission héréditaire du pouvoir.

La présente proposition n’est certainement pas la meilleure. Mais tous les pans de notre société doivent être attentifs et se sentir concernés par la crise qui mine notre pays afin de faire des propositions qui transcendent les clivages et donnent une chance au Gabon et aux Gabonais de vivre dans un pays prospère et en paix. La discussion est donc ouverte. Mais en deux mois, on pourrait régler cette crise et ramener la sérénité au Gabon.

Ali Bongo ne veut pas quitter le pouvoir, c’est certain ; ses soutiens aussi ne veulent pas perdre les privilèges de ce pouvoir, c’est évident. En plus, il n’est que la figure incarnant ce pouvoir ; derrière, ils sont nombreux. C’est une nébuleuse. Et s’il faut massacrer, la nébuleuse massacrera. Elle en a déjà fait la preuve. Elle détient la force publique, notamment l’armée, et la puissance financière publique. La nébuleuse a les moyens de la contrainte.

Jean Ping n’est plus en capacité de faire tomber Ali Bongo. Lui aussi incarne une volonté populaire mais qui ne possède pas les moyens de ce qu’elle désire. Cette volonté populaire ne veut plus d’Ali Bongo comme président. L’élection du 27 août 2016 a permis de le démontrer, mais ce n’était pas suffisant pour mettre un terme au règne des Bongo. Jean Ping a pu compter ensuite sur la communauté internationale. Mais la diplomatie est un théâtre d’ombres. Il est évident que l’Union européenne prononcera des sanctions contre le régime, mais celles-ci n’ont pas vocation à faire partir Ali Bongo. Il suffit de voir Pierre Nkurunziza au Burundi pour s’en convaincre. Et puis, cette communauté internationale a déjà tellement trompé le projet de l’alternance démocratique au Gabon, qu’il n’est plus bien intelligent de se fier à elle. Les liens d’affaires, maçonniques, claniques… démontrent qu’ils sont plus forts que la démocratie. Dans l’opposition, certains évoquent un soulèvement populaire. En théorie, c’est toujours bien d’y penser ; en pratique, c’est une espérance inatteignable… même si trois cents personnes décidaient de devenir une chair à canons. Les Gabonais sont pacifistes, et on ne peut pas leur en vouloir.

© Gabonreview

La société civile sape le gouvernement du régime. Les syndicats ont la main dans le cambouis. Gouverner devient pénible pour Issoze Ngondet et Ali Bongo, d’autant que ceux qui doivent être commandés par eux refusent de l’être. Ainsi, dans la Fonction publique, il n’y a presque plus de travail. Une situation qui reflète la crise de l’autorité et met en lumière les risques que court le pays. Les menaces, intimidations, coupures de salaires et arrestations n’ont pas raison de leur volonté de changement. Parfois, la loi du plus fort n’est pas la meilleure. Mais au Palais de marbre, on reste de marbre. Peut-être l’isolement du pouvoir.

La diaspora gabonaise en Europe n’a pas cessé de remettre en cause l’élection d’Ali Bongo ; elle continue à braver l’hiver au Trocadéro, se livrant aussi à la curiosité des contemplateurs de la Tour Effel, défiant la ténacité d’Ali Bongo et sa nébuleuse. Il n’y a rien que le temps ne guérisse, pense-t-on à la Tour de Pise, mais pendant ce temps… L’image du Gabon s’est considérablement dégradée dans le monde.

Or, cette image est notre patrimoine à tous, un argument commercial de taille, un avantage politique historique qu’il est de notre devoir de préserver, de protéger et d’améliorer. De cela, dépendent l’arrivée des investisseurs et donc de la reprise économique, de la création de richesses et de la création d’emplois pour tant de compatriotes qui ont le sentiment de n’avoir pas de dignité parce qu’ils n’ont pas d’emploi. Pendant ce temps, des compatriotes perdent le bénéfice de l’éducation et de la qualité des services publics. Le pays sombre tout doucement… on attend de toucher davantage le fond pour frémir. A cette allure, surtout avec la récente suspension de la Conasysed, il ne serait pas étonnant de voir de nouvelles violences déferler sur les compatriotes, comme ce fut le cas contre les élèves (la jeunesse sacrée et sacrifiée) il y a quelques semaines.

A l’escalade de la violence, peut succéder la violence. Mais ce n’est certainement pas ce que veulent les hommes épris de paix ainsi qu’ils le clament, tels qu’Ali Bongo, Marie-Madeleine Mborantsuo, Emmanuel Issoze Ngondet, Etienne Massard, Noël Matha, André Dieudonné Berre, Guy Nzouba Ndama, Jean Ping, Casimir Oyé Mba, Léon Paul Ngoulakia, Bruno Ngoussi, Barro Chambrier, Zacharie Myboto, Jean Rémy Yama… Il faut se ressaisir. OUI, IL FAUT SE RESSAISIR !!!! De toutes parts, il n’y a que des Gabonais, même d’adoption. Il faut permettre à ceux qui veulent travailler de travailler, de manière à conduire le pays vers la prospérité recherchée et les populations vers le bien-être voulu.

Transcender les clivages. Pour sortir de cette inertie meurtrière, en tenant compte des hommes en concurrence et de la volonté de bâtir paisiblement notre nation encore fragile, les uns et les autres devraient transcender leurs égos et laisser la primauté au Gabon, selon l’expression héritée de Léon Mba : «Gabon d’abord».

Ma proposition est la suivante : passer du régime sémi-présidentiel à une République parlementaire, avec un pouvoir exécutif détenu par un Premier ministre qui dépend du pouvoir législatif. En ce sens, Ali Bongo serait président de la République, mais ne détiendrait pas le pouvoir exécutif qui, lui, échoirait au Premier ministre, chef du gouvernement et première autorité de l’administration publique. Ali Bongo serait ainsi épargné des menaces de poursuites judiciaires, mais des discussions de fond devraient permettre de lui confier des fonctions symboliques et aussi de représentation. La fonction de président de la République est soumise au vote pour un mandat de sept ans renouvelable, ainsi il n’y a pas de transmission héréditaire du pouvoir.

© Gabonreview

J’y vois au moins un avantage. Au sein du PDG et de la majorité, nombre de personnalités sont épuisées et désespérées d’être sous la tutelle politique d’un Bongo. Ce sera l’occasion pour elles de s’affranchir de la puissante famille et creuser leur sillon au sein même du PDG. Puisque le statut de président de la République prive celui qui occupe cette fonction d’une appartenance à un parti politique. Le PDG ne serait donc plus un patrimoine des Bongo, mais des militants. De vrais courants idéologiques pourraient y naître qui donneraient lieu à de véritables choix politiques. Côté opposition, une vraie espérance pourrait naître au moins parce qu’elle ne serait plus confrontée à l’ogre Bongo qui, dans l’ordre ou le désordre, gagne toujours les élections. Le Premier ministre sera élu pour cinq ans, renouvelable deux fois. Pour assurer à tous les partis la même égalité de chance de gagner les élections législatives, il deviendra nécessaire de plafonner les budgets de campagne et surtout de contrôler son financement.

Cette réforme appelle évidemment d’autres réformes, notamment celles relatives au pouvoir de nomination. Ni le président de la République ni le Premier ministre ne sera plus le chef de la magistrature suprême. Le Procureur de la République sera élu par les pairs parmi les magistrats ayant candidaté. Il en est de même pour le président du Conseil national de la Communication qui sera élu parmi les journalistes ou un profil en communication ayant postulé. La société civile serait représentée au sein du CNC. L’objectif visé est d’assurer aux magistrats et aux journalistes leur pleine liberté professionnelle.

Que devient alors la Commission électorale nationale autonome et permanente ? Il convient, de prime abord, de souligner que le ministère de l’Intérieur ne prend plus aucune part dans le processus électoral, à l’exception de celui d’assurer la sécurité publique. Dans un contexte où le Gabonais ne fait confiance à aucun Gabonais, il faudra recourir à l’expertise extérieure, l’ONU par exemple, pour organiser ces élections. Le Gabon utilisera sa souveraineté pour recourir librement à un organisme international qui aura la charge d’organiser les prochaines élections législatives, avant octobre 2017. Quand la confiance mutuelle entre Gabonais sera revenue, une Commission électorale sera créée pour organiser les élections politiques au Gabon. Elle comptera à parité les représentants des partis politiques de la majorité, de l’opposition et de la société civile.

La présente proposition n’est certainement pas la meilleure. Mais tous les pans de notre société doivent être attentifs et se sentir concernés par la crise qui mine notre pays afin de faire des propositions qui transcendent les clivages et donnent une chance au Gabon et aux Gabonais de vivre dans un pays prospère et en paix. La discussion est donc ouverte. Mais en deux mois, on pourrait régler cette crise et ramener la sérénité au Gabon.

Je me trompe, peut-être, mais c’est ce que je pense.

Auteur : Noël Bertrand Boundzanga, universitaire, auteur de Le Gabon, une démocratie meurtrière (2016), membre du Club 90

 
GR
 

21 Commentaires

  1. Révérend pasteur Israël Nahum dit :

    Je suis très heureux de voir des jeunes politiciens gabonais très brillants comme Noel-Boundzanga cet UNIVERSITAIRE de haut calibre, car des propositions qu’il donne sont d’un intérêt capital pour une réelle démocratie participative et venant d’un gabonais, je suis trés trés contant mais qui de la majorité présidentielle de Ya Ali Bongo pourra s’embarquer dans un tel projet politique de dynamiser l’État gabonais? C’est-à-dire de sa proposition qui est la suivante : « Passer du régime semi-présidentiel à une République parlementaire, avec un pouvoir exécutif détenu par un Premier ministre qui dépend du pouvoir législatif », en tout cas sa changera automatiquement le Gabon car dans un tel régime, le président n’est pas roi mais l’assemblée nationale qui contrôle le pouvoir exécutif.
    Merci c’est bien pensé
    Révérend pasteur Israël Nahum

    • BLACK PANTHER de la foret des Abeilles dit :

      Je suis subjugué par l’analyse de M. BOUDZANGA, qui par ses opinions nous prouve qu’il y a de la qualité aussi infime soit elle, dans nos universités.
      Bravo Monsieur vos idées forcent l’admiration…aussi je me joins à vous pour vous suggérez le cas d’un pouvoir qui s’ignore et dont la plus part des gouvernements africains se servent pour arme absolue: l’armée!!
      OUI M.BOUDZANGA l’armée devrait être un organe sous la tutelle du pouvoir judiciaire ou meme législatif: l’armée serait dans ce cas de figure « le gendarme souverain de la république » en ce sens que le droit de vote lui soit retiré, et que l’organisation, le recrutement des hommes se fassent avec l’aval des deux chambres du parlement…les officiers seraient élu démocratiquement par les soldats, les vocations premières de cette armée seraient donc:
      -sauvegarder la sécurité des personnes et des bien sans omettre l’intégrité territorial
      -garantir l’intégrité des valeurs démocratiques et de tous les processus électoraux dans le respect des textes et lois en vigueur, votés par les deux chambres du parlement.
      comme vous l’avez dit plus haut M.BOUDZANGA « je me trompe peut être, mais ceci est ma contribution pour appuyé votre vision démocratique du GABON que nous devons tous sauver »

    • ABO dit :

      Ok Monsieur l’Universitaire cela me semble tenir la route cette proposition mais comment cela peut se réaliser concrètement, qui doit changer ce régime puisque l’autre coté refuse d’aller au dialogue, M ping doit t-il être nommé 1er Ministre? avec quel pouvoir? et les législatifs? il faudrait les gagnés.

  2. jean -jacques dit :

    ce type oublie son metier pour faire de la politique. vraiment c’est triste dans ce Gabon tu pense que Ali va te nommer ministre? il faut arrêter de trop rêver cher citoyen, chacun veut montrer qu’il peut faire l’affaire, comme moumbamba est devenu ministre d’autres continuent de trop rêver.
    on compte au Gabon les vrais enseignants qui suivent tranquillement leur metier d’enseigant.il sont peu et rare. c’est comme la nomination du nouveau ambassadeur du Gabon en France, c’est ce genre de decision qui motive les autres en disant pour lui pourquoi pas moi? dans d’autre pays surtout en europe Asie il ya des academie diplomatique et il ya un plan de carriere, meme le Cameroun à une ecole diplomatique au Gabon on parle de l’ENA .cher president il serait meiux de mettre fin à ce genre de nomination on prend un professeur, un medecin ou mecanisien ou un moniteur, devient ambassadeur, et ceux qui sont au ministere des affaires etrangeres ils sont lesser pour contre? les diplomates jusqu`’a l’ambassadeur devraient sortir rien que du ministere.des affaires.Etarngeres. pour valoriser ses femmeset hommes. c’est tout celas qui donne l’espoir dà des individu comme bounguedza. au lieu de continuer ses recherches.

    • LIBERTE dit :

      A un argumentaire pourtant bien structuré vos opposez la bêtise qui vous caractérise.Des individus comme toi ne devraient pas avoir le droit de se reproduire car 10 comme toi le pays serait vraiment en danger. Le problème c’est qu’en dépit des remarques qui vous sont faites chaque jour ici oui chaque jour car chaque jour vous apportez votre lot de bêtise, vous ne faites pas l’effort de vous améliorer ce qui est dommage.

    • natty dread dit :

      tu ne compends rien jean-Jacques, je ne sais pas si tu es autiste ou analphabète, car si tu avais saisi l’environnement dans lequel évolue M.BOUDZANGA, tu aurais compris qque son analyse fait partie de ses recherches, et tout gabonais digne de ce nom a besoin de ce type d’approche. Donc, au lieu de critiquer stérilement ce que tu as du mal à comprendre, merci d’apporter ta contribution positive aux miasmes et affres de notre pays. Merci.

  3. Bienvenu EYI MBA dit :

    Bonne idée cher compatriote.
    Je ne dirais pas pertinente,c’est à tout le moins ce que nous les plébéiens sommes en droit d’attendre d’un Intellectuel…
    Cependant,ali bongo et son clan de « ceux qui sont prêts à massacrer » pas des vaches mais bien des Gabonais…ne veulent tout simplement pas partager le pouvoir Executif.
    Nous croyons que le dépouiller du  » vrai pouvoir » pour l’envoyer inaugurer les chrysanthèmes c’est bien vu,mais nous nous trompons certainement,c’est trop peu pour ali bongo et gang…
    Il faut avoir à l’esprit,que les bongo ondimba-assélé-dabany se considèrent comme des héritiers naturels du Gabon. Contextualisons donc nos propositions…
    Ainsi,sans avoir de solution miracle,au village nous souhaitons qu’ils reconnaissent la vérité des urnes et des crimes commis,déjà,pour ce qui est du mois d’Août 2016. Et que les parties prenantes engagent le transfert du pouvoir via le Protocole d’Etat,parce que celui qui perd ne gagne pas!

  4. JUSTICE dit :

    Tribune libre ou libre propos, j’adhère. On donne la parole à tout le monde. Je suis universitaire et enseignant sans avoir jamais été dans une université où on forme uniquement des enseignants du supérieur. Votre Doctorat vous ouvre les portes de ce métier très valorisant parce que vous avez une formation universitaire de haut niveau: bac+8 ou 10. Une formation universitaire qui vous ouvre toutes les portes y compris celles de la politique et de sa critique. N’en déplaise à ceux qui n’ont jamais atteint ce niveau qui cependant, participent clairement à la clochardisation des intellectuels de haut vol comme le maître Boundzanga. Les philosophes des Lumières qui ont pensé la société française d’aujourd’hui n’étaient pas tous sortis des écoles spécialisées. Le bon Bairou, universitaire et enseignant de métier voulait diriger la France car il était conscient d’en avoir des moyens pour mener de bonnes reformes comme celles que propose l’universitaire gabonais pour son pays. Malheureusement, à l’heure du dialogue national et inclusif, ceux qui ne sont pas de son niveau (et ils sont nombreux chez nous) ne sont pas prêts d’abandonner leurs vieilles habitudes. Ah, petit, quitte-là avec ton gros français là! Long crayon, va! Au pays de nous-mêmes nous-mêmes, parlons le même langage quoi! On va encore faire comment?

  5. Yannick Steeve dit :

    Pitie! Il a proposé, lui au moins penser quelque chose. Mais je pense que la pensée n est pas la chose la mieux partagé chez les émergents regard de la manière que vs avez mis le pays dans un pétrin incommensurable en volant ouvertement les élections s…vs n avez plus honte hein. On vs sodomise, diabolise, abruti pour un château d paille..pff cher noël Bertrand, merci pour votre contribution positif mais n’a ne sommes pas sortie d l auberge avc ces gens là.

  6. Yvon NDINGA dit :

    Je salue l’initiative de Noel Bertrand B que j’ai par ailleurs rencontré (Assises Démocratiques de la Société Civile, d’août 2015. Je partage ta proposition sur l’essentiel des points.
    A l’attention M. Jean Jacques, je voudrais lui dire sans être le défenseur de M. Noël Bertrand B. que <>. Donc, l’intervention du Président du Club90 (Brillant Enseignant à l’UOB) est à propos. C’est son droit le plus absolu que de donner son avis sur les « Affaires de la République » qui concernent notre vivre ensemble.
    A ces propositions, je formule celle d’élire les Gouverneurs* et mettre à leurs disposition des budgets pour financer le développement de leurs régions. Un redécoupage administratifs qui passerait de 9 provinces à 5 grandes régions (R1 ou G1=Estuaire ; R2=Haut Ogooué et Ogooué Lolo ; R3=Moyen Ogooué et Ogooué Maritime ; R4=Ngounié et Nyanga ; R5=Woleu Ntem et Ogooué Ivindo).
    Ainsi, je formule deux hypothèses pour l’élection des Gouverneurs.
    Hyp1 : Election uninominale au suffrage direct à deux tours.
    Hyp2 : Election au suffrage indirect où le parti qui aurait remporté le plus de Conseillers locaux au niveau Régional ou provincial désignerait l’un d’entre eux comme Gouverneur de la Région ou de la Province. Ceci donnerait une vrai légitimité aux Gouverneurs qui seraient moins dépendants de l’Administration centrale.

  7. Yvon NDINGA dit :

    Je salue l’initiative de Noel Bertrand B que j’ai par ailleurs rencontré (Assises Démocratiques de la Société Civile, d’août 2015. Je partage ta proposition sur l’essentiel des points.
    A l’attention M. Jean Jacques, je voudrais lui dire sans être le défenseur de M. Noël Bertrand B. que « la politique, c’est l’art de s’occuper des affaires de la cité ».
    Ainsi, l’intervention du Président du Club90 (Brillant Enseignant à l’UOB) est à propos. C’est donc son droit le plus absolu que de donner son avis sur les « Affaires de la République » qui concernent notre vivre ensemble ».
    A ces propositions, je formule celle d’élire les Gouverneurs* et mettre à leurs disposition des budgets pour financer le développement de leurs régions. Un redécoupage administratifs qui passerait de 9 provinces à 5 grandes régions (R1 ou G1=Estuaire ; R2=Haut Ogooué et Ogooué Lolo ; R3=Moyen Ogooué et Ogooué Maritime ; R4=Ngounié et Nyanga ; R5=Woleu Ntem et Ogooué Ivindo).
    Ainsi, je formule deux hypothèses pour l’élection des Gouverneurs.
    *Hyp1 : Election uninominale au suffrage direct à deux tours.
    *Hyp2 : Election au suffrage indirect où le parti qui aurait remporté le plus de Conseillers locaux au niveau Régional ou provincial désignerait l’un d’entre eux comme Gouverneur de la Région ou de la Province. Ceci donnerait une vrai légitimité aux Gouverneurs qui seraient moins dépendants de l’Administration centrale.

  8. EUDES BOUSSOUGOU dit :

    Bjr Noel.J ai pleure en te Lisant papa.Je me demande pourquoi Aller au Dialogue alors que toutes Les conclusions de ce Dialogue, tu nous en fait l economie ici. Merci digne fils de ce Pays.Que Dieu t assiste

  9. LeGambanais dit :

    Il y a le mérite de faire de la réflexion et de la proposer.
    Pour ma part, Tout dépend de la tenue et qualité des élections. Si nous avons des élections libres et transparentes, oui cette proposition serait viable et même, nous n’auront nullement besoin de cette formule. Mais la fraude caractérisée et consanguine de nos chers amis illuminés ne reproduirait que les mêmes effets.
    L’idée peut faire son chemin à la seule condition que les élections se déroulent dans les normes.

  10. Le Griot du village dit :

    A l’heure des propositions pour sauver le Gabon du naufrage collectif actuel (même s’il ne dit pas son nom), je profite de la perche que me tend le petit pour parler aussi et faire des propositions. En effet, beaucoup de gens croient qu’au village il n’y a pas des gens qui pensent; comme ceux de la ville. Erreur monumentale! Ceux de la ville sont venus du village! Même Glass et Toulon étaient des villages Mpongwès! L’avantage qu’ils ont sur les autres c’est qu’ils auraient vu les Portugais les Premiers. Pour nommer leur village Gabao qui signifie manteau en portugais. Il paraît que l’Estuaire du Gabon ressemble à un manteau. Voilà pourquoi je suis devenu Gabonais même si je sors du fin fond de Baposso, comme mon frère Boundzanga. Et on me demande de me reconnaître là-dedans! Bon, passons… A l’heure des bilans, passons à la distribution des points comme le fait mon frère Boundzanga à l’UOB: héritage colonial: 0 sur 20; aucun pont sur la Bokoué, ni sur le Como, ni partout ailleurs; aucune université construite; aucun centre hospitalier qui ressemble à la Pitié Salpetrière, à Paris. Rien que des centres hospitaliers de brousse, même chez le grand blond suisse de Lambaréné. Les missions, oui, il y en a à foison! Epoque poste coloniale: 5 sur 20. Ils ont quand-même pu se libérer du colon français. Mais pour créer de nouveaux colons à la peau noire ébène…foncé foncé, quoi! Et plus méchants que les premiers! Politique d’ensemble: zéro pointé. Sauf quand il s’est agi de vider nos villages pour être parqués dans les mapanes comme des bêtes sauvages, à Libreville. Prix d’excellence, cependant pour le m’as-tu vu! Plus blanc que moi tu meurs: carrosses rutilantes, belles maîtresses: Attention: les métisses réservées pour le chef! Villas Duplex, à l’américaine! Il ne faut surtout pas les déranger; jaloux va! Ma proposition: corrigeons les deux désordres (colonial et post colonial)! Comment me direz-vous? Si vous avez remarqué comme moi, les 9 provinces du Gabao des portugais, ont été créées à partir de l’ordre déjà existant conçu par les peuples autochtones, regroupés en pays, avec des frontières bien définies. Certains ont gardé leur homogénéité culturelle et cultuelle (malgré l’entorse du christianisme, comme au Woleu Ntem par exemple). D’autres ont été mélangés comme ça; comme dans la Ngounié où les mitsogho et les massango de Mimongo ne savent aucun mot de la langue de leurs voisins nzèbi de Mbigou où de Lébamba; et pis encore, des Punu de Mouila ou des Eshira de Fougamou! Il faut une fédération de tous ces pays! Le pays fang; le pays nzèbi; le pays kota; le pays punu; le pays miéné etc… et adopter un système de présidence tournante. Il va de soit que l’animation de l’activité quotidienne dans ces différents pays, sera faite en langues locales! Leurs assemblées, leurs écoles, leurs universités, leurs radios et télévisions fonctionneront en langues locales. Bien entendu, il y aura des traducteurs dans les langues étrangères comme le français pour les autres structures fédérales. Belle opportunité pour protéger nos langues; parce que nous allons écouter les maîtres de la parole de chaque peuple du Gabon! Saine émulation! Il n’y aura plus de peuples supérieurs aux autres, ni plus avancés que les autres. Voilà comment je vois le nouvel ordre gabonais; qui est loin d’être une regression! Sinon, il faut inventer de nouveaux repères. Alors même que nous avons des difficultés pour trouver une langue nationale…qui serait le « gabonais ». Parle-moi en gabonais: me demandais un français à Roissy!

  11. LA POUBELLE PULLANTE dit :

    Haaaaaaaaa!!!!!!!!frere Noel Bertrand , si seulement si …..!
    Mais le GABON est dirigé par des opportunistes ,des arrivistes .Un groupe d’individus à la morale douteuse . S’il faut meme pousser trèe loin , on aurait de doute quant à leur bagage intellect .

  12. Arnaud dit :

    Chapeau monsieur BOUNDZANGA. Je valide.

  13. LIBERTE dit :

    Monsieur BOUNDZANGA, dans un pays normal votre proposition serait la bienvenue, mais helas nous sommes au Gabon. Lors de la présidentielle, il se dit que Bongo était prêt à reconnaître sa défaite, mais c’est poussé par ses lieutenants qu’il a décidé d’aller contre la volonté du peuple pour se maintenir au pouvoir. A partir de ce constat votre proposition prend du plomb dans l’aile car si elle a le mérite de sauver la peau du soldat bongo elle ne resoud pas le problème de ses lieutenants qui prient nuit et jour pour le maintien au pouvoir du chef! Que deviennent BILLI BI NZE? MASSARD MOUBELET ISSOZET et tous les autres qui doivent leur salaire de ministre à BONGO? Dans quelle circonscription ces bouffes cadeaux peuvent prétendre être élu sans recourir à la fraude? le système actuel est le seul qui permet à des gens comme billie bi nze et autres sans qualification, ni base électorale solide d’exister, ils s’y opposeront toujours.

  14. BUKETI dit :

    Comme d’autres internautes l’ont écrit ici, les propositions formulées par Monsieur Noël BOUDZANGA auraient été les bienvenues dans le contexte d’un pays normal, qui se donne le nom de République. Ce serait un travail de révision constitutionnelle débouchant sur une nouvelle république. Mais le Gabon, sous BOA notamment, est loin d’être un pays normal. Je crois l’universitaire le reconnaîtra volontiers.
    Il se trouve, par ailleurs, que la prémisse majeure à son argumentaire repose sur la validation du vol de l’élection du 27 août 2016, ne serait-ce qu’en termes de fait accompli. Cela tend à faire tomber le propos de notre brillant universitaire dans le domaine de l’utopie; une belle construction intellectuelle qui manque cependant de prise significative sur le réalité. La réalité au Gabon c’est que BOA, sa famille et le système qu’ils ont mis en place sont absolument incapables du moindre sursaut patriotique, en pensant réellement « Gabon », et en agissant à l’avenant de telles considérations. Aussi faire entendre qu’un BOA puisse trouver son compte à tenir un rôle de faire-valoir, cela ne me semble pas du tout réaliste. Pourquoi donc cet homme et ses affidés auront-ils perpétré le coup d’état sanglant et cynique d’août-septembre 2016, dont les préparatifs ont débuté dès avant 2014? Serait-ce pour céder gracieusement le fruit de leurs machinations à la volonté du peuple debout derrière le Champion qu’il s’est librement choisi? Par coup de baguette magique le peuple serait-il plus une engeance aux yeux du système Bongo? Et le Champion que se choisirait le peuple ne serait plus considéré comme l’ennemi absolu leur disputant un bien familial et héréditaire?
    Le propos de Monsieur BOUDZANGA aurait sûrement été édifiant s’il avait indiqué quelle est la personne au monde capable d’amener BOA à respecter un quelconque engagement, qui dépasserait le stade de la simple phraséologie. Et comment.

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