Contraints de s’acquitter des taxes municipales au risque d’être verbalisés, nombre de taxis de la capitale sont en stationnement. Conséquence : se déplacer dans la ville est devenu une gageure.

Usagers dans l’attente d’un taxi, le 7 juillet à Libreville. ©  Gabonreview
Usagers dans la longue attente d’un taxi, le 7 juillet à Libreville. © Gabonreview

 

Depuis quelques jours, se déplacer à Libreville est devenue une gageure. Confrontés à la rareté des taxis, les usagers doivent aussi faire face à une inflation du prix du transport. Pour ne pas passer d’interminables minutes debout, il faut donc doubler, voire tripler son offre sur des distances relativement courtes, à défaut d’y aller à pieds. Une situation consécutive à l’opération coup de poing organisée par la mairie de Libreville, qui entend ainsi pousser les transporteurs à régulariser leurs situations administratives.

En effet, à travers cette opération, l’Hôtel de Ville veut faire d’une pierre deux coups : pousser les propriétaires de taxis à s’acquitter des frais inhérents aux numéros de portières pour l’exercice 2014 et interdire la circulation à Libreville des taxis enregistrés dans la commune d’Owendo. Selon une source municipale, «après le lancement, le 1er mai dernier, du payement des patentes et le collage des numéros de portière 2014 qui permettent aux taxis et taxi-bus de circuler, l’Hôtel de Ville de Libreville a constaté 4 mois plus tard, qu’il y a des véhicules qui travaillent toujours de manière irrégulière. Suite à cette négligence, la mairie s’est trouvée dans l’obligation de procéder à une opération d’avertissement de cinq pour cette fois».

Si nombre de taximen en situation irrégulière ont été interceptés par les services de la mairie, d’autres ont préféré garer leurs véhicules, en attendant de s’acquitter de ces taxes. Oscillant entre 130 000 et 200 000 francs CFA selon la mairie, ces taxes sont jugées prohibitives par les transporteurs, qui parlent de montants pouvant aller jusqu’à 300 000 voire 600 000 francs pour les taxi-bus. Quoi qu’il en soit, les transporteurs en situation irrégulière, arrêtés en pleine activité, devront payer une amende supplémentaire de 50 000 francs pour les taxis et 100 000 francs pour les taxi-bus. En attendant, la marie a formellement annoncé «la poursuite de l’opération jusqu’à ce que tous les taximen aient payé leurs taxes respectives».

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GR
 

4 Commentaires

  1. komba dit :

    mamooo chez les autres on s’acquitte de son numero une fois pour toute. Au Gabon c’est tous les ans ohoo et toujours à l hotel de ville. pourquoi ne pas decentraliser? on a 6 ou 7 arrondissements non? on peut aussi s’immatriculer ailleurs qu’à l’hotel de ville non? pourquoi toujours là? backchich oblige

    • sm dit :

      Le mouton broute où il est attaché, on a tous été éduqué comme ça.

      • Jesuis! dit :

        Je n’ai pas été éduqué comme ça ! Puisque c’est manifestement le cas pour vous, je voudrais vous rappeler que l’homme n’est nullement condamné à vivre selon l’éducation qu’il a reçu. Il vient un moment où il devient capable de forger sa propre opinion et s’émanciper même des représentations collectives les plus tenaces. Vous savez comme moi, que c’est là un truisme !

  2. PIP dit :

    Parmi ces compatriotes qui attendent des heures debout il y en a qui souffrent de la tension, d’autres du diabète, hemorroides,…On se deplce tous pour une raison plus ou moins importantes. Aller en pharmacie, chercher de quoi nourrir sa famille, un important entretien d’embauche dans un bistrot ou un resto qui ne doit souffrir d’aucun retard, un amiou parent malade à visiter, un service à rendre à son prochain, aller payer des unités edane pour pas que la famille reste dans le noir, ou simplement aller au travail.
    Si on fouille dans ce beau monde, on trouvera la responsable d’Accueil dans un ministère, la secretaire d’un service administratif, les chargés d’études dans l’administration, les malades et les medecins, les avocats et les appelés à la barre, les professeurs et leurs eleves…Chacun a besoin mutuellement de l’autre et cette demande ne peut être satisfaite qu’à l’endroit approprié pour le faire, c’est à dire le lieu de travail. Comment voulez vous donc que tout cela fonctionne quand tout le monde est toujours entrain d’attendre et de se battre comme un diable pour s’y rendre…? Pendant ce temps, lever vos yeux, vous croiserez le regard des chefs administratifs se rendant au travail dans leurs voitures bling bling immatriculées en bleu surtout les 151…un regard emprunt de satisfaction de leur statut et qui exprime un certain theatralisme qui cache une besoin de susciter l’envie de ceux qui sont là, en attente d’un taxi pour s’y agglutiner autour en faisant la meilleure offre qui permettrait de mettre un terme momentané à la pénible attente…Ce spectacle est un grand plaisir, ils s’en delectent chaque jour en passant devant ce bas peuple car il leur rappel qu’ils ont reussi et que cela justifie tous les sacfrifices et les crimes pour consolider leurs positions. Et donc pour rien au monde, leurs efforts n’iront dans le sens de mettre fin à cela. Quitte à arriver au boulot avant leurs employés… pour les attendre afin que commencent un semblant de boulot…encore attendre…un verbe qui nous est tellement cher…

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