Le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), principal regroupement des conducteurs de taxis, a lancé le lundi 6 mars 2017 une grève d’avertissement de deux jours. Elle est destinée à appeler l’attention des autorités sur les tracasseries auxquelles ils font face au quotidien.

Les populations faisant face à la pénurie de taxis. © D.R.

 

Dans la matinée du lundi 6 mars, les artères de la capitale gabonaise avaient particulièrement plus de monde que d’habitude. La cause, une grève d’avertissement des transporteurs terrestres et particulièrement des taximen. A la suite d’une assemblée générale le samedi 4 mars dernier, ils avaient décidé de monter au créneau pour dénoncer les exactions dont ils sont victimes dans l’exercice de leur métier.

Selon le président du Syltteg, Jean Robert Menié, joint au téléphone, cette grève n’est qu’un «avertissement». La principale raison de celle-ci est «la montée en puissance du racket» opéré par les forces de l’ordre et de sécurité. «Nous ne pouvons plus accepter cela», a-t-il déclaré, dénonçant le fait que sur «tous les 20 km, les postes de contrôle sont devenus les postes de péages». Il dénonce en outre le fait que certaines «brigades collectionnent les dossiers des véhicules et les ramènent au poste où ils exigent un paiement entre 20 et 24.000 francs CFA». «Dans tout ça, il faut encore faire la queue pour payer avant d’avoir son dossier même si on est en règle», a-t-il dénoncé.

Si le président du Syltteg assure qu’ils ont eu des rencontres avec le ministre des Transports et même avec celui de la Défense, il regrette que ces réunions n’aient pas produit d’effets. «Il n’y a aucune amélioration sur le terrain», a-t-il fustigé, annonçant que ce racket fait perdre aux transporteurs, mais également à l’Etat entre 50 et 60 millions de Francs CFA par jour. Ceci, a-t-il expliqué, parce que «cet argent va dans les poches des hommes en tenues». Jean Robert Menié et les siens s’en sont remis au chef de l’Etat, lui qui, a-t-il précisé, avait dénoncé le racket.

Même si l’ensemble de cette corporation n’a pas respecté le mot d’ordre, il a néanmoins été clair que l’impact des taxis restés en stationnement s’est fait ressentir. Plus d’attente que d’habitude pour espérer un taxi et ce, sous un soleil de plomb. «C’est pénible !», a lancé une quinquagénaire attendant un taxi devant le Centre hospitalier universitaire de Libreville. «On ne sait pas où va ce pays. Tout le monde est en grève. Maintenant c’est au tour des taximen», a-t-elle lâché presqu’avec colère.

Si rien n’est fait durant ces deux jours d’avertissement, l’on peut s’attendre à un durcissement du ton de la part du Syltteg. La balle est désormais dans le camp des autorités.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. diogene dit :

    Où va l’argent de cette extorsion bien organisée ?
    Nos policiers et gendarmes vivent au dessus de leurs moyens certes, mais dans les matitis, leurs enfants vont à l’école publique quand elle fonctionne, se soignent dans les hôpitaux mouroirs, mangent riz sardines ou riz poulet du premier au trente et un, sont criblés de dettes…
    Tandis que les hauts gradés roulent en carrosse 4X4, ont une maitresse dans chaque quartier et sous quartier, des palais en construction un peu partout, boivent le champagne comme de la bière…Et dirigent les enquêtes sur l’enrichissement illicite…
    Achètent leur tranquillité directement à la présidence.
    Les mallettes font des va et vient.

    Qui paye ? les usagers bien sûr !
    Pas de transport publique , car on ne peut décemment les extorquer.

  2. gaboma dit :

    Deux jours seulement avec tout ce que les taximan et les usagers subissent? Le commissariat de belle-vue 2 a érigé un poste de péage permanent au carrefour la nation a tel point que seuls les clandos qui n’ont pas le même risque d’être interpellés peuvent vous transporter vers et hors de ce quartier et ils ne sont pas nombreux. Il s’agit non pas de contrôle. Si Ali n’a pas eu de la fraude grotesque du Haut-Ogooué, qui va encore avoir honte de voler dans ce pays? Qui va empêcher qui de voler et tricher?. A l’image des ministres d’Ali Bongo qui volent jusqu’à ne plus pouvoir rien faire et mécontenter les populations , les policiers eux sont arrivés à un niveau de racket exaspérant et plus que pénible à la fois pour les taximen que pour les usagers. Si les militaires, chouchous de l’état en voie de militarisation d’Ali Bongo peuvent agresser, violer et tuer et être félicités et décorés pour leurs actes de barbarie, ce n’est pas sur l’escalade du racket qu’ils seront rappelé à l’ordre si les taxi-man n’agissent pas en paralysant la ville beaucoup plus longtemps. Si les forces du désordre peuvent nous maltraiter autant qu’ils veulent, sur le racket les taximans devraient pouvoir se sacrifier pour une action beaucoup plus forte, à la hauteur du niveau jamais égalé que connait le racket aujourd’hui. Ce sont les populations pauvres usagers usager des transports en commun qui une fois de plus sont les principales victimes de la gouvernance d’Ali Bongo fondée sur la corruption de l’administration et la maltraitance des populations. Ils ne souffrent sous le soleil lorsque tous les taxis même en règle refusent d’emprunter votre direction.

    Une victime du boycott de certaines voies occupés en permanence par les postes de péage des policiers recrutés en masse pour racketter.

  3. gaboma dit :

    Deux jours seulement avec tout ce que les taxi-mans et les usagers subissent? Le commissariat de belle-vue 2 a érigé un poste de péage permanent au carrefour la nation a tel point que seuls les clandos qui n’ont pas le même risque d’être interpellés peuvent vous transporter vers et hors de ce quartier et ils ne sont pas nombreux. Il s’agit non pas de contrôle de sécurité, avec ou sans papier il faut verser la tontine. Si Ali n’a pas eu honte de la fraude grotesque du Haut-Ogooué, qui va encore avoir honte de voler dans ce pays? Qui va empêcher qui de voler et tricher?. A l’image des ministres d’Ali Bongo qui volent jusqu’à ne plus pouvoir rien faire et mécontenter les populations , les policiers eux sont arrivés à un niveau de racket exaspérant et plus que pénible à la fois pour les taxi-mans que pour les usagers. Si les militaires, chouchous de l’état en voie de militarisation d’Ali Bongo peuvent agresser, violer et tuer et être félicités et décorés pour leurs actes de barbarie, ce n’est pas sur l’escalade du racket qu’ils seront rappelés à l’ordre si les taxi-mans n’agissent pas en paralysant la ville beaucoup plus longtemps. Si les forces du désordre peuvent nous maltraiter autant qu’ils veulent, sur le racket les taximans devraient pouvoir se sacrifier pour une action beaucoup plus forte, à la hauteur du niveau jamais égalé que connait le racket aujourd’hui. Ce sont les populations pauvres, principaux usagers des transports en commun qui une fois de plus sont les principales victimes de la gouvernance d’Ali Bongo fondée sur la corruption tout azimut et la maltraitance des populations. Ils ne souffrent pas sous le soleil lorsque tous les taxis même en règle refusent d’emprunter votre direction. Parfois vous êtes obligés de marcher.

    Une victime de l’abandon par les conducteurs de taxi de certaines voies occupés en permanence par les postes de péage des policiers recrutés en masse pour racketter.

Poster un commentaire