Après le naufrage raté du navire dans lequel ils avaient embarqué, les voyageurs interpellent le gouvernement sur l’état de la flotte de la Compagnie nationale de navigation intérieure (CNNI).

© lejdd.fr
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Camouflée par les responsables de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNI), le naufrage raté d’un de ses navires au large des côtes de Libreville, continue de faire des vagues. Une partie des 400 passagers du «Setté-Cama» s’est muée en collectif pour dénoncer le laxisme des dirigeants de la compagnie et interpeller les autorités sur le fait que les «grands bateaux sécurisés de dernière génération», vantés par les responsables de la CNNI, ne sont que de vulgaires «cercueils ambulants». «Nous estimons que les voyages maritimes nécessitent des précautions. La première remarque ou le premier constat qui a été fait est que le bateau a été mal chargé. On a pris des tas de colis qu’on a mal entassé. Quand on parle chargement, il y a des normes à respecter. On tient aussi compte du tonnage et surtout de la qualité du navire avec lequel vous voyagez. Il s’avère qu’à deux reprises, nous avons enregistré deux problèmes techniques. On nous a parlé du gouvernail qui ne tenait pas. Après, on nous a dit que c’était un problème hydraulique», a expliqué le responsable du collectif relayé par l’hebdomadaire «La Calotte». Pour lui, si le navire avait continué sa route vers Port-Gentil au lieu de rebrousser chemin, il aurait inévitablement coulé.

Avec tous revenus générés la CNNI, leader national dans son secteur d’activités, comment comprendre qu’elle ne parvienne pas à entretenir ou renouveler sa flotte ? Et qu’en est-il de la subvention de l’Etat ? «Puisque c’est rentable, qu’on nous amène des bateaux qui tiennent les normes pour qu’on puisse voyager en toute sécurité», a tempêté le porte-parole du collectif, qui a lancé : «Si l’on veut faire un service publique fiable, il faut s’en tenir aux normes internationales».

D’ailleurs, il a invité l’administration publique à faire preuve de plus de rigueur dans le suivi et le contrôle du transport maritime, lagunaire et fluviale, s’interrogeant au passage sur le mode de sélection et de désignation des dirigeants de la CNII. «Il ne faut que le favoritisme soit le critère pour pouvoir mettre des gens à des fonctions (…) L’Exécutif à l’obligation de satisfaire le plus grand nombre. Il y a l’image de marque du pays qui en découle. Parce qu’il y a des gens qui viennent au Gabon. Chez eux, le transport maritime est mieux organisé. Pourquoi dans le privé ça marche, pourquoi pas à la CNNI », a-t-il asséné.

Par ailleurs, le collectif est dans l’attente des suites de sa plainte contre la CNNI pour mise en danger de la vie d’autrui. Aura-t-il gain de cause ? Affaire à suivre.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. albert dit :

    Vrai vrai ce collectif n’aura rien !!! ce sont des hommes du pouvoirs qui dirigent cette entreprise et s’ils commencent à acheter des bâteaux neufs comment feront ‘ils pour se mettre plein les poches?
    en plus voous dites bien que ce naufrage est passé sous silence alors, comprenez que la pleinte n’ira pas loin.
    la reponse est claire: SOIT VOUS CONTINUEZ A VOYAGE A VOS RISQUE ET PERIL SOIT VOUS TROUVEZ UN AUTRE MOYEN DE TRANSPORT!!!

  2. Fuis dit :

    Info insuffisante (pas de date, pas de lieu, etc).Nous attendons que vous nous donniez une suite avec forces et détails notamment le point de vue de la CNNI.

  3. vincent dit :

    et maintenant que gabonreview a publié une information à un son de cloche , j’espère qu’il aura l’honnêteté intellectuel de recueillir, même tardivement, le point de vue de la CNNII sur ce supposé naufrage.
    comme l’exige les règles élémentaires en matière de traitement de l’information.

  4. pierre dit :

    Nouvelle version
    Gabonreview s’est fait fort de relayer une information rapportée par le journal la calotte, sans vérification aucune auprès de la CNNNII, ne serait- ce que par soucis d’équilibre de l’information. Règle élémentaire en matière de journalisme.
    En rapportant une information infondée, Gaboneview se fait le porte-voix du journal la calotte dont la ligne éditoriale de prédilection semble désormais être, la publication d’information erronée, mensongère et malicieuse sur la CNNII. Le but étant de salir l’image de cette Compagnie et de celle de ses dirigeants auprès de l’opinion.
    Mais les commanditaires des articles de la calotte contre la CNNII sont connus. Ceux qui ont lamentablement échoués à leur mission lors de leur passage à l’époque de CNI dissoute.
    Maintenant qu’un collectif à portée plainte contre la CNNII, selon GABONREVIEW et le journal la Calotte, pour un prétendu naufrage, il lui revient d’apporter les preuves de ce prétendu naufrage. Pour ma part, il sera difficile pour ce collectif d’apporter les preuves d’un fait non avéré.

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