Récemment en bisbille du Gabon, le groupe français s’est vu refuser le lancement de ses activités au Cameroun, via la compagnie Fly CamInter dont il est actionnaire.

L’aéroport international de Yaoundé, d’où était prévu le départ du vol inaugural de Fly CamInter © static.panoramio.com

L’aéroport international de Yaoundé, d’où était prévu le départ du vol inaugural de Fly CamInter © static.panoramio.com

 

Déjugé au Gabon en janvier dernier, lors conseil d’administration d’Afric Aviation, après qu’il ait longtemps accusé son associé local de malversation, en vue, selon les sources proches du dossier, de l’éjecter de la compagnie pour s’en assurer le contrôle total, Alain Regourd, PDG de Regourd Aviation, vit de nouvelles tribulations au Cameroun.

Bien que bénéficiant de l’appui du groupe français Regourd Aviation, Fly CamInter n’a finalement pas lancé ses activités. Son vol inaugural au départ de Yaoundé, au Cameroun, était pourtant programmé pour le 27 mars dernier. Si ses responsables ont évoqué des «problèmes administratifs à régler» pour justifier l’annulation de ce vol inaugural, les autorités camerounaises vont bien au-delà. «Les activités de la compagnie AQUA 2C, qui entend opérer sous le nom commercial de Fly CamInter, sont suspendues à compter du 24 mars pour non-conformité à la réglementation en vigueur», a fait savoir le ministère camerounais des Transports. Une source proche du dossier confirme, effectivement, que «l’autorité aéronautique a délivré le certificat à Fly CamInter en 2014 mais, l’an dernier, les actionnaires ont changé. Ce qui nécessite une nouvelle enquête de moralité». En gros, le ministère camerounais des Transports a pensé qu’il faut suspendre toute activité, le temps de se faire une meilleure idée des personnes qui portent désormais le projet.

La sécurité aurait également motivé cette décision. «Aujourd’hui, le contexte sécuritaire national et international est particulier», a souligné le ministère camerounais des Transports, faisant allusion aux menaces terroristes qui pèsent sur une partie du pays. Or, en sus de Yaoundé et Douala, Fly CamInter avait pour principale destination le nord du Cameroun, principalement Garoua et Maroua.

En attendant l’issue de l’enquête, le personnel de la compagnie reste confiant, les   responsables ayant indiqué que les activités reprendront incessamment. N’empêche, de nombreux observateurs ne peuvent s’empêcher d’établir un parallèle avec les récents déboires d’Alain Regourd au Gabon. Surtout que le patron d’Afric Aviation les avait prédits. «Allez au Cameroun où vous espérez, grâce à vos largesses, avoir la subvention de 3,5 milliards de francs pour faire les vols intérieurs dans ce pays frère qui, tôt ou tard, vous invitera à partir. N’oubliez pas que les Camerounais savent que vous avez assimilé leur nationalité à la délinquance», avait averti Alfred Etouké.

 

 
GR
 

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