L’aéroport international de Port-Gentil non certifié ? Rien de plus normal : il a été officiellement inauguré, mais pas encore officiellement livré.

L’aéroport international de Port-Gentil, lors de son inauguration, le 17 Juin 2016. © DCP-Gabon

L’aéroport international de Port-Gentil, lors de son inauguration, le 17 Juin 2016. © DCP-Gabon

 

La question de la certification de l’aéroport de Port-Gentil alimente les débats depuis quelques jours. «Total Gabon est en colère : L’aéroport n’a pas obtenu la certification d’aéroport international». Tel est, en substance, le message véhiculé sur les réseaux sociaux. Il se dit que le gouverneur de l’Ogooué-Maritime a convoqué le directeur régional ainsi que le service chargé de la certification à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). «La politique et la sécurité aérienne (sont) incompatibles et (…) des travaux de réaménagement d’un coût de plus de 10 milliards s’imposent, au vu du montant investi par Total Gabon», lui auraient répondu ses hôtes, selon un post ayant eu un effet viral sur les réseaux sociaux.

© DCP-Gabon

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«La certification ne peut se faire avant la réception officielle et définitive de l’ouvrage. Au stade actuel, il y a encore des travaux de finition, de sécurité et correctifs à réaliser. Pour le processus de certification, qui est prévu en 2017, un appel d’offres international sera lancé», a expliqué un expert, établissant le distinguo entre inauguration et livraison. «En Afrique, environ 60% des aéroports internationaux ne sont pas certifiés, y compris celui de Libreville. En matière de calendrier, deux lots ont été officiellement livrés. Le prochain est prévu au mois d’octobre», a-t-il poursuivi, ajoutant : «Total n’est pas engagée dans le processus de certification qui est l’affaire de l’autorité».

La certification est un processus en cinq étapes, conformément à la «doc 9774» de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Un aérodrome certifié est un aérodrome dont l’exploitant a reçu un certificat d’aérodrome, c’est-à-dire : un aérodrome qui répond aux exigences de conception et d’exploitation et dont l’exploitant a mis en place un système de gestion de la sécurité qui identifie les évènements redoutés ou dangers identifiés, qui évalue les risques liés à ces évènements et prend des mesures d’atténuation.

 

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Matho dit :

    Où était, alors l’urgence de l’inaugurer? Finalement, dans quel camp se trouvent les vendeurs d’illusions?

  2. Jean dit :

    C’est le Gabon des services grandi de façon juridique.

  3. Dans le camp des amateurs. Ils confondent la précipitation et la réalité; la preuve est que un gouverneur qui est médécin de formation convoque Total pour un problème de certification, lui qui est gouverneur d’une province pétrolière ne sait-il pas que c’est le propriétaire d’une installation ou d’une etrprise qui doit déclencher la procédure de certification: exemple le site de production d’une entreprise pétrolière dont les travaux ont été réalisés par un sous traitant ne peut recevoir la certification ou la police d’assurance que par la procédure entamé par cette dernière et non par la société sous traitante. Voilà comment en voulant mentir le peuple on se retrouve dans le piège du mensonge. Un proverbe Bantou dit que:<>

  4. Pharel MEZUI dit :

    Un véritables chef-d’œuvre très beau

  5. Meradie ndossi dit :

    Un aéroport certifié dans les normes

  6. Hermann O. dit :

    Ainsi l’aéroport international de LBV ne serait pas certifié? Ce n’est donc pas une condition sine qua non pour l’accueil des aéronefs des grandes compagnies aériennes. Mais pourquoi diantre n’en fait on pas un objectif?

  7. Vrai LoL dit :

    Pour certifier, il faut creer un Risk Register, Un HAZOP et toutes les mitigations des risks identifies et les travaux a effective pour ceux que l’on ne peut regler maintenant avec un date limite

  8. Loeil dit :

    Confusion entre vitesse et précipitation. Quel pays!!!

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