Recevant les opérateurs du secteur, les 5 et 6 août dernier, le ministre en charge du Tourisme, Régis Immongault, a annoncé l’élaboration d’un schéma national du tourisme en même temps qu’une refonte du cadre juridique et institutionnel du secteur.

Régis Immongault, en réunion de travail avec les acteurs du secteur touristique. © Gabonreview
Régis Immongault, en réunion de travail avec les acteurs du secteur touristique. © Gabonreview

 

Photo de famille au terme de la première réunion, le 5 août 2014 à Libreville. © Gabonreview
Photo de famille au terme de la première réunion, le 5 août 2014 à Libreville. © Gabonreview

Faire du Gabon une destination touristique prisée. Tel était le principal axe de la réunion des 5 et 6 août dernier entre le ministre des Mines, de l’Industrie et du Tourisme et les opérateurs du secteur. Régis Immongault a notamment informé ses interlocuteurs de ce que le gouvernement élabore actuellement une Stratégie nationale du tourisme (SNT), dont la mise en œuvre devra permettre d’améliorer la contribution du secteur à la création de la richesse nationale et à la réduction de la pauvreté, grâce notamment à la mise en place d’une chaîne de valeurs intégrées. «En sachant que le secteur apporte beaucoup d’opportunités, au niveau de la création d’emplois et de richesse par la création des devises, (…) nous sommes en train de reformuler le cadre juridique, de dessiner une certaine lisibilité en ce qui concerne le secteur», a-t-il laissé entendre au sortir de cette rencontre, poursuivant : «Cette réforme du cadre juridique passe par la création d’une agence de promotion du secteur avec la liquidation de Gabontour afin de permettre d’encadrer les opérateurs dans ce domaine».

Le secteur touristique ne peut se développer que grâce à la conjugaison d’autres politiques telles que l’immigration, les transports, l’hébergement et les loisirs. Pour ce faire, un personnel qualifié est nécessaire. D’où la récurrente question de la formation. Il y a donc encore du chemin pour faire de Libreville, notamment, un hub touristique. «Ce sont tous ces aspects que nous avons abordé avec les différents opérateurs en précisant que le Gabon a choisi deux segments dans sa stratégie de développement du secteur : l’écotourisme et le tourisme d’affaires», a encore indiqué Régis Immongault, qui estime qu’«il y a un certain nombre d’actions que nous devons mener pour permettre la contribution du secteur touristique au PIB. Ce taux oscille aujourd’hui entre 3 et 4%, ce qui est très faible vu le potentiel du pays. Il est donc impératif de doubler ces chiffres et d’aller même au-delà».

Les opérateurs du secteur, quant à eux, ont fait part de leurs attentes et des contraintes du secteur parmi lesquelles la nécessité d’organiser les acteurs afin non seulement de réguler l’activité, mais aussi de faire la promotion des acteurs. Concernant spécifiquement la promotion, l’appui de l’Etat a été sollicité afin que les tours operators soient impliqués dans les rencontres internationales et que des échanges d’expériences soient initiés. Ils ont également évoqué le renforcement de la participation des acteurs privés dans la gestion de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), la production régulière de statistiques avec la réactivation du compte satellite. La promotion des champions nationaux, le coût élevé de la destination Gabon et l’intervention attendue de l’Etat pour faire baisser les prix ont également été au menu de cette rencontre.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. jules Obiang dit :

    Ils ne sont encore qu’à préparer une simple nouvelle stratégie nationale de Tourisme ? Pathétique.

  2. Bil Ngana dit :

    Il vaut mieux tard que jamais. Cependant, la perte de temps enregistrée est une grosse erreur que le Gabon ne peut et ne doit plus se permettre. Malheureusement, une rencontre au sein du département reste une simple réunion technique ; il convient à présent de la faire suivre par des actes concrets. Le tourisme au Gabon commence devant les Consulats du Gabon à l’étranger; il se poursuit dans les airs jusqu’à Léon Mba, LBV puis à travers les rues de notre capitale, les hôtels, les taxis, la ballade dans la nature digne d’intérêt, à travers notre culture intrinsèque, les sites historiques et naturels, etc. Monsieur le Ministre, avec les coûts prohibitifs s’appliquant dans nos services de visas, de transport aérien, des chambres dans les résidences touristiques, avec l’insécurité dans les rues (de hauts diplomates décèdent brutalement et douteusement dans nos murs ou, avec un peu de chance, sont retrouvés en sang dans un coin et aucun résultat d’enquête concernant ces cas connus n’a jamais été rendu publique), avec une présence policière (dissuasive et rassurante, certes, on n’est jamais assez prudents avec Boko Haram qui frappe aux portes du Cameroun voisin), avec des bars qui ferment à 22 heures et aucune activité culturelle ou ludique, avec…, avec…, je me demande comment le Gabon actuel voudrait s’y prendre pour faire venir des touristes en nombre, lorsqu’on sait que pour se rendre en Namibie, au Cameroun, au Kenya, au Sénégal, au Maroc ou en Afrique du Sud, les tours operators rivalisent de recettes et les pays d’accueil brillent par leurs conditions généreuses et attrayantes de séjour ? Hein, M. Immongault.

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