La filiale locale de la compagnie pétrolière a intégré, le 11 mai courant, le Programme de lutte anti-braconnage (Prolab), instauré en 2008 entre le gouvernement, la Compagnie des bois du Gabon (CBG) et le Fonds mondial pour la nature (WWF).

© Gabonreview

© Gabonreview

 

Le 11 mai courant, Total Gabon a officiellement intégré le Programme de lutte anti-braconnage (Prolab). Signé en 2008, puis renouvelé en 2015, entre le gouvernement, la Compagnie des bois du Gabon (CBG) et le Fonds mondial pour la nature (WWF), ce programme est un partenariat public-privé. Il concerne les 600 000 hectares de concessions forestières de la CBG. Il a, notamment, pour objectifs de lutter contre la chasse illégale dans la zone de Mandji et entre les parcs nationaux de Loango et Moukalaba-Doudou.

Pour Total Gabon, qui opère trois sites dans un environnement riche en biodiversité, ce partenariat n’est que la suite logique de sa politique environnementale. «Nous sommes conscients que notre présence au cœur de la forêt peut avoir un impact négatif en facilitant le braconnage, d’une part, en habituant la macro-faune à la présence humaine et, d’autre part, en donnant un accès facile à nos sites pour les braconniers par les routes de desserte», a confié le directeur général de Total Gabon, qui n’a pas manqué de remercier et féliciter le président de CBG pour avoir souhaité intégrer sa compagnie dans ce programme. «La biodiversité est un véritable trésor de l’humanité à préserver (…), et je suis très sensible à la protection de la faune de mon pays», a ajouté Henri-Max Ndong-Nzue.

Pour sa part, s’il s’est réjoui de compter un nouveau partenaire pour le renforcement du Prolab, au cours de la cérémonie de signature de l’accord à laquelle ont pris part un représentant du ministère de la Forêt et le secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), Guillaume Fenart a affirmé que ce programme est  une façon de rendre au Gabon ce qu’il lui a donné, tout en invitant les exploitants forestiers à «changer de mentalité». «La CBG est une clé dans le dispositif des parcs nationaux, et le WWF l’a bien compris. On était petit, j’ai frappé à toutes les portes et quelques sociétés ont répondu présent, non parce qu’il s’agissait d’un intérêt économique ni de communication mais parce que tous les employés de la CBG et ceux de Total Gabon sont en quelque sorte des écogardes», a dit le président de CBG, avant d’évoquer l’idée d’un nouvel inventaire de faune dans les mois qui viennent.

Ce partenariat avec Total Gabon prévoit un soutien financier au Prolab, pour les activités de prévention et sensibilisation menées par le WWF, celles de surveillance développées par les responsables locaux ou le suivi des évolutions des populations par les ONG.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. mone fame dit :

    Dans le contexte de crise provoquée au Gabon par l’absence de bon sens traduit par les caisses vides de l’Etat outrancièrement aspirées pour nourrir les fantasmes du clan de l' »émergence » et alimenter des comptes dans des paradis fiscaux, voilà l' »illuminé » autoproclamé de l’ANPN qui s’évertue à mobiliser à tout vent des mécènes, à l’effet de continuer à son tour d’entretenir ses propres « fantasmes » dans le « petit royaume » qu’il s’est créé et dont il s’active chaque jour à étendre davantage les prérogatives et le périmètre d’intervention.
    Notons qu’avec nettement moins de moyens que ceux libérés à Lee White par le trésor public gabonais depuis 4 ans au service d’une soi-disant politique de « protection de l’environnement », beaucoup et d’excellentes initiatives pratiques ont été mises en oeuvre au Rwanda, pour ne citer que ce pays que j’ai eu plaisir à visiter au coeur de l’Afrique. Les résultats atteints sont édifiants et l’implication citoyenne et volontaire des nationaux est effective.
    Bien sûr, au Gabon, pour l' »émergence », l’évocation de l’environnement et de l’économie verte est de mode en ce qu’il s’agit manifestement d’une opération de communication pour émerveiller et distraire la frange de la « communauté internationale » sensible à ces élucubrations équatoriales. Alors que concomitamment, des actes regrettables contre « dame-nature » sont posés pour tirer des métaux précieux dans ses entrailles par ceux là mêmes qui se targuent d’être ses défenseurs à travers des tribunes chères payées auprès des médias en occident.
    Concrètement, il faudrait sans doute lancer un appel de fonds sur les marchés internationaux, appel de fonds devenu l’ordinaire de l' »émergence » pour faire face aux charges usuelles de gestion de l’Etat. Alors que plus simplement, on peut d’ores et déjà : (1) interdire la vente d’eau (de qualité douteuse de surcoit) dans des sachets, tout comme d’autres liquides sucrées fortement chimiques propices à l’avènement des diabètes; sachets contribuant fortement à la pollution des voiries des quartiers et des zones péri-urbaines; (2) éduquer les jeunes scolarisés de ne point jeter sur le parcours maison-école-maison, ou ailleurs du reste, papier, sachet ou autre déchet; un endroit pour recueillir ces éléments étant dédié dans chaque école ou centre d’apprentissage (3) interdire l’installation de garages de réparation automobile dans des quartiers et aussi et surtout de procéder au vidange des véhicules sur les voiries ou d’y déverser les huiles usées…(n) démolir tous les « dos-tournés » dans la cité « bidonvillisée », ces lieux étant de potentielles sources de propagation d’affectations microbienne et parasitaire; à défaut de voir les services de l’urbanisme imposer un modèle d’architecture auxdits « dos-tourné » devant, dès lors, être accessible aux services de l’hygiène publique pour les contrôles y relatifs…
    Les opérateurs des secteurs miniers et pétroliers, tout autant que les forestiers et tout autre opérateur économique dont la zone de prédilection d’intervention est inscrite dans la nature, doivent observer un « code de bonne conduite » dans la gestion de leur environnement, code érigé en « charte » et consacré par une « loi de préservation et de protection » de l’environnement qu’une police spéciale ou brigade serait appelée à faire respecter, filière d’activité par filière d’activité (minière, pétrolière, forestière, « dos-tourné »…).
    Dans ce cas de figure, nul besoin d’un « Lee White » ou tout autre « blanco » et une ANPN aspirateur-siphoneur d' »ifouras », « miang », pour « bouffer » cadeau les deniers qui découle des richesses du Gabon; deniers devant plus que jamais être utilisés judicieusement pour le bien du plus grand nombre.
    Juxtaposé aux moyens mobilisés, l’on peut s’interroger sur le bénéfice réel tiré par le Gabon des actions de Lee White à l’ANPN, en sus, pour le clan dit « émergent », de profiter de la communication et marketing déployés dans la pseudo-défense de l’environnement !

Poster un commentaire