Ces derniers mois, l’entreprise de téléphonie ferait face à de sérieuses tensions de trésorerie, à en croire certains de ses responsables. Cette situation a donné naissance à un conflit entre les agents et la direction générale.

Le siège social d’Azur à Libreville (ici en maquette) est attendu depuis 2014. © Acon Design PM

 

La filiale gabonaise du groupe Usan va-t-elle mettre la clé sous le paillasson ? Depuis fin 2016, la question revient avec insistance dans le milieu de la téléphonie mobile, alors que ses concurrents se portent plutôt bien, à l’instar de Gabon Télécom et d’Airtel. Azur, au contraire, installé au Gabon depuis octobre 2009, semble tirer le diable par la queue. L’opérateur de téléphonie mobile ferait face à de sérieuses tensions de trésorerie depuis près d’un an, voire plus. Preuve, s’il en fallait, pour montrer que l’entreprise traverse une mauvaise passe : un conflit s’est déclaré ces derniers mois entre la direction générale et les agents à Libreville.

Après une précédente manifestation de leur colère en mai dernier, pour fustiger le style de management de l’ancien administrateur général Jean Bruno Obambi, dont la gestion était jugée «approximative», jeudi 20 juillet, les agents sont à nouveau montés au créneau. Cette fois, ils réclamaient le paiement de trois mois d’arriérés de salaire ainsi que le 13e mois de 2016. La principale raison donnée aux agents : «il n’y aurait pas d’argent dans les caisses», a récemment confié au quotidien L’Union un agent d’Azur sous le couvert de l’anonymat.

Si le même agent doute que l’entreprise de télécoms soient en grande difficulté financière, d’autant qu’elle engrange de l’argent chaque jour, des médias font état de la difficile situation du groupe Usan ces derniers mois. Ses dettes se seraient accumulées, notamment en Afrique centrale. «Au Congo, Azur ne paie plus les salaires depuis près de deux mois. En Centrafrique, la situation est catastrophique. Au Gabon, la société s’essouffle, et ne paie plus ses factures», croyait déjà savoir le site Africtelegraph.com en novembre 2016.

Huit mois après, les compteurs du groupe seraient-ils toujours au rouge ? L’opérateur de téléphonie mobile, dont on ne connaît pas de nouveaux investissements depuis plusieurs mois au Gabon, est-il en passe de fermer boutique ? Serait-il prêt à vendre comme son ancien responsable Jean Bruno Obambi l’envisageait en 2016, intéressé par l’offre de Monaco Telecom ? Autant de questions auxquelles sont appelés à répondre Jonas Marie Kringer Vane, l’actuel administrateur général, et ses collaborateurs. Seulement, la direction générale d’Azur Gabon n’est pas encline à communiquer, ni avec ses employés, encore moins avec la presse locale.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Fred dit :

    (Agence Ecofin) – Rien ne va plus chez le groupe télécom Azur, présent au Gabon, en République centrafricaine et au Congo.

    Selon le site d’informations africtelegraph.com, un important risque de faillite plane sur la compagnie qui accumule les dettes depuis près de cinq années consécutives. Ces dettes seraient constituées notamment du non-paiement de son fournisseur Huawei ou encore du non-paiement de la redevance d’interconnexion. Au Congo, africtelegraph.com évoque même des arriérés de salaire.

    Malgré les évolutions de technologies opérées dans les marchés où il est présent, le groupe Azur demeure sur la 2G. Son parc d’abonnés ne cesse de reculer par manque de service à valeur ajoutée, dans un contexte de haut et très haut débit mobile.

    Une perte de confiance des consommateurs a une incidence sur les revenus du groupe. L’accompagnement stratégique pour lequel Monaco Telecom avait signé un accord avec Azur le 27 mai 2014 ne serait plus d’actualité. Pourtant, il était porteur de grands espoirs de relance du groupe dans ses trois marchés d’Afrique.

    Des indiscrétions au sein de l’entreprise télécoms faisaient état, le 22 octobre 2014, lors du Forum sur le développement d’Azur Telecom organisé par Jean Bruno Obambi (photo), que des discussions pour du financement étaient déjà engagées avec plusieurs institutions.

    La Société financière internationale, branche de la Banque mondiale pour les investissements privés, la Netherlands Development Finance Company, figuraient parmi les institutions alors contactées par la société.

    SOURCE: http://www.agenceecofin.com/operateur/0811-42281-le-groupe-telecom-azur-serait-surendette-et-au-bord-de-la-faillite

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