La ministre de la Promotion des Investissements privés, du Commerce, du Tourisme et de l’Industrie a fait sensation, il y a quelques semaines, au Forum international Afrique Développement à Casablanca (Maroc). Organisé par le Club Afrique Développement du Groupe Attijariwafa Bank, ce forum dont le thème était  «les nouveaux modèles de la croissance inclusive en Afrique», a vu la participation de 2000 opérateurs économiques issus de 36 pays, dont 24 du continent africain. L’ancienne patronne des patrons du Gabon a présenté, avec brio, le Gabon et ses forces, «le Gabon, un pays qui, a-t-elle dit, fait confiance aux investisseurs».

Madeleine Berre, le 16 mars 2017 à Casablanca, à l’ouverture de la 5è édition du Forum international Afrique développement. © quid.ma

 

Madeleine Berre, 51 ans, brillantes études de droit à l’Université Paris 2-Assas sanctionnées par un DESS en Droit des Sociétés et Fiscalité, mariée et mère de trois enfants, devient peu à peu l’une des pièces-maîtresses du gouvernement de la République. Le ministre de la Promotion des Investissements privés, du Commerce, du Tourisme et de l’Industrie a pris part, les 16 et 17 mars dernier à Casablanca au Maroc, à la 5ème édition du Forum International Afrique Développement. Elle y a présenté les atouts du Gabon en matière d’opportunités d’investissements. Dans son discours de près d’une heure, Madeleine Berre a affirmé que le Gabon était une terre ouverte à ceux qui veulent y faire des affaires dans des partenariats public-privé (PPP) gagnant-gagnant.

Elle ne s’est pas limitée à ce Forum pour présenter les opportunités qu’offre le Gabon en matière d’investissements. Profitant de son séjour au Maroc, Madeleine Berre a, en effet, saisi l’occasion de cette visite pour prendre de nombreux contacts avec les milieux d’affaires marocains et étrangers. Vantant le Gabon, le ministre chargé de la Promotion des Investissements privés a affirmé que «le Gabon est une terre qui fait confiance aux investisseurs, et c’est à ce titre qu’un certain nombre d’accompagnements sont mis en place pour faciliter l’implantation des investisseurs étrangers sur le sol gabonais». Elle y a aussi fait part de son projet de création de centres de formation dans le domaine du textile. Ses interlocuteurs disent avoir apprécié les propos de l’ancienne patronne des patrons du Gabon qui se sentait «en terrain connu».

© David Ignazewski pour Jeune Afrique

Héritière peut-être, mais active, ambitieuse et dynamique

Avant de faire son entrée au gouvernement Ona Ondo en septembre 2015, Madeleine Berre dirigeait, depuis 2013, la très influente Confédération patronale gabonaise (CPG), un regroupement de près de 300 entreprises qui emploient près de 82% des salariés du secteur privé. Certains observateurs de la vie publique gabonaise avaient perçu son entrée au gouvernement, il y a dix-neuf mois, comme «l’arrivée d’une héritière» et «un renvoi d’ascenseur à la Grande Dame d’Atongowanga» – entendez Rose Francine Rogombe, défunte président du Sénat. Elle est sans doute héritière, mais son apport, sa fraîcheur, ses idées neuves au sein du gouvernement, font d’elle aujourd’hui une des pièces-maîtresses de l’équipe gouvernementale. En dépit de son faux pas lors d’un débat face à Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi et aux côtés de Régis Immongault sur RFI à la veille de la dernière élection présidentielle, Madeleine Berre a, depuis lors, démontré tous ses talents et sa bonne connaissance des milieux économiques et d’affaires.

L’ancienne élève de l’Institution Immaculée Conception de Libreville a démontré sa force de travail, sa capacité à diriger et sa volonté de se mettre rapidement à ses dossiers.

Dès sa prise de fonctions au ministère du Commerce, des PME, du Tourisme, de l’Artisanat et du Développement des Services en septembre 2015, Elle a immédiatement fait connaître son ambition de «dynamiser les PME et les services, afin de participer à la diversification de l’économie gabonaise». Dans cette optique, elle a mis en place «l’Espace PME» qu’inaugurera, en décembre 2016, son successeur au ministère des PME, Biendi Maganga Moussavou.

Espace PME, HCI,…

En plus de l’Espace PME qu’elle a lancé au ministère des PME, Madeleine Berre a mis en place le Haut-Conseil pour l’Investissement (HCI) avec une 1ère session tenue le 7 mars dernier. En mettant en œuvre cette structure, le ministre de la Promotion des Investissements privés souhaite qu’elle soit «un cadre approprié et adéquat de concertation, de dialogue et de réflexion pour les secteurs public-privé ; sa vocation est d’encourager et d’assainir l’environnement des affaires et de le rendre attractif». Le HCI vise à terme à «corriger les insuffisances décriées par les opérateurs économiques»

Adepte du travail en équipe avec des collaborateurs de tous les horizons

Madeleine Berre, cette adepte du travail en équipe, ainsi qu’elle l’avait signifié à ses collaborateurs en septembre 2015, manifestant ainsi son souhait d’impliquer tous les acteurs, aime responsabiliser, déléguer, associer. Cela lui permet d’obtenir des résultats. Dans le domaine touristique, elle a obtenu des services de son ministère l’érection d’un stand au Stade de l’Amitié lors de la dernière CAN 2017. Dans le domaine industriel, elle suit avec une attention particulière l’implantation des entreprises industrielles dans la ZES de Nkok. Madeleine Berre a manifestement – et c’est bien pour le Gabon – de l’ambition pour son pays.

Visiblement détribalisée, elle a appelé à ses côtés des cadres et hauts fonctionnaires venus de tous les horizons et de… bien d’autres provinces que la sienne. Avec le tribalisme et le régionalisme latents qui animent la société gabonaise, il est bon que certains en viennent à leur tordre le bras, en mettant en exergue l’esprit patriotique. Il plaît de saluer l’esprit patriotique de Madeleine Berre, ainsi que sa volonté manifeste de faire du Gabon un grand pôle industriel et un pays de développement ! Pourvu qu’elle ne soit pas tirée vers le bas et qu’elle ne sombre pas dans le laxisme ambiant…

 

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Àllo 241 dit :

    Qu a fait ta mère de son vivant en faveur des pauvres gabonais hormis vous envoyer étudier dans de bonnes écoles en France avec l argent du contribuable pendant que la mienne se batait dans les champs pour me nourrir.

  2. Milangmissi dit :

    Je me pose une question elle était président de la cpg, il y avait été élu pour avoir managé quelle structure? Juste pour connaître ses états de services.
    On nous parle de sa réussite or il y a aucun chiffre aucun fait d’arme

  3. Desiré dit :

    Un article pour ne rien dire

  4. Patrick ANTCHOUET dit :

    Bravo Madeleine ! Femme dynamique, femme d’action. Espace PME, HCI, c’est elle. Bravo !

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