Dressant un tableau sombre de la situation des joueurs professionnels du championnat national, l’association a énuméré, ce 21 octobre à Libreville, ses «conditions consensuelles» pour le lancement de la saison 2016-2017.

De gauche à droite : Franck Obambou, Mikel Doussengui et Jaduve Mboumba Ikangala pendant la conférence de presse, 21 octobre 2016 à Libreville. © Gabonreview

De gauche à droite : Franck Obambou, Mikel Doussengui et Jaduve Mboumba Ikangala pendant la conférence de presse, 21 octobre 2016 à Libreville. © Gabonreview

 

Déjà en alerte via les réseaux sociaux, au sujet des maux qui retardent la reprise du National-Foot, l’Association national des footballeurs professionnels du Gabon (AFNPG) a haussé le ton une nouvelle. Ce 21 octobre à Libreville, elle est longuement revenue sur la situation des joueurs de 1re et 2e division.

Les animateurs de la conférence de presse. © Gabonreview

Les animateurs de la conférence de presse. © Gabonreview

Selon une enquête menée par ses soins, l’ANFPG a révélé que les footballeurs professionnels évoluant au Gabon cumulent, en moyenne, sept mois de salaires impayés pour le compte de la saison écoulé. A cela s’ajoute, a déploré le coordinateur général adjoint de l’association, «la réduction des salaires sans explications justifiées et en violation totale du Code du travail, et surtout la violation des termes de contrats de travail des footballeurs».

Selon Jaduve Mboumba Ikangala, «il y a des joueurs de 1re division sans contrat de travail et en 2e, presque la totalité joue sans contrat». «En gros, les footballeurs sont les premières et les plus grandes victimes  des maux qui minent notre football (…) et ne sont plus motivés à faire correctement leur travail», a-t-il ajouté, mettant également en lumière de nombreux «litiges en cours aux inspections de travail dans les différentes provinces de différents clubs».

Une situation désastreuse dont Akanda FC est l’illustration parfaite. Dans ce club, vainqueur de la coupe du Gabon et qualifié de fait pour la coupe de la Confédération africaine de football, les joueurs n’ont reçu que le salaire du mois d’octobre sur l’ensemble de la saison 2015-2016. «La situation est difficile et très critique», a déclaré le capitaine du club. Franck Obambou a cependant reconnu que «les joueurs ont bénéficié de primes et autres bonus, en guise de motivation».

La situation a poussé les joueurs du club à prendre d’assaut le domicile de leur président, qui leur a simplement demander de patienter, sans plus. Fait d’autant plus inquiétant que le FC Akanda est la propriété d’un proche des plus proches du chef de l’Etat en personne. D’où l’engagement de l’ANFPG, déterminer à rétablir les joueurs dans leurs droits.

L’association s’active pour que l’ensemble des joueurs de 1re et 2e division entrent en possession de leurs émoluments. Il serait ensuite question de s’asseoir avec la Ligue nationale de football professionnelle (Linafp), l’association des clubs, l’association des entraineurs, sous le contrôle de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) et de la direction technique du ministère des Sports, à l’élaboration d’une charte.

«Celle-ci fixerait les règles communes pour la pratique du football au Gabon, où le statut du footballeur sera clairement édifié», a expliqué le responsable communication de l’ANFPG. «Cette charte intègrera des commissions indépendantes et paritaires, dont la commission de contrôle de gestion des clubs et les commissions de résolution des litiges clubs contre joueurs, et clubs contre entraineurs», a détaillé Mikel Doussengui.

Ainsi, la création de ces commissions et le paiement des arriérés de salaires sont, pour l’ANFPG, les conditions consensuelles à la reprise effective de la saison 2016-2017. «Car si rien n’est fait, les joueurs nous ont clairement exprimé leur volonté de ne pas prendre part à la reprise de la nouvelle saison», a conclu Mikel Doussengui. Une issue que l’association espère éviter à tout prix.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. gaboma dit :

    Sous Omar il y a eu des dérivés des crimes mais sous Ali Bongo c’est carrément les fondement de notre humanité, nos valeurs intrinsèques qui sont menacé. La vie d’un seul homme a toujours été si précieuse à nos yeux qu’aucun chef éduqué selon nos valeurs ne ferait menacer des vies humaines pour le pouvoir. Jusqu’ici le gabonais à été l’un des rares africains a posséder encore cette virginité d’esprit quant à la banalisation de la mort. Inculte n’ayant jamais assimilé ni l’éducation des blancs, ni la culture gabonaise et leurs valeurs, Ali va détruire les fondement de la maison Gabon qui n’aura plus jamais ces particularités qui pouvaient faire du gabonais un homme à part en Afrique.

  2. natty dread dit :

    et avec ça, on veut organizer la CAN?!!! quelle farce…

  3. tictactictacoooh dit :

    certaines particularités resteront bien ancré comme le » boufkdo », aucune inquietude dors tranquille ooohhh

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