Présenté comme l’une des voies royales de la toxicomanie, le tabagisme prendrait des proportions inquiétantes au Gabon selon le dernier rapport de «l’Atlas du tabac».

© Gabonreview/Shutterstock

 

Selon le dernier rapport de l’Atlas du tabac publié le 8 mars, à la 17e Conférence mondiale «Tabac ou santé», dans la ville du Cap, en Afrique du Sud, le tabac fait toujours des ravages au Gabon. Il nuit non seulement à la santé, mais grève les finances du pays.

En effet, bien qu’ayant enregistré des avancées dans son programme de lutte antitabac, le pays continue d’enregistrer des décès liés au tabagisme. 569 personnes ont trouvé la mort via les maladies causées par le tabac en 2017. Plus de 1000 enfants (10-14 ans), dont plus de 800 garçons et 104 000 adultes (15+ ans) continuent de consommer du tabac chaque jour. 13200 personnes consomment toujours du tabac sans fumer, ce qui constitue une menace persistante et dangereuse pour la santé publique.

«La complaisance face à l’épidémie de tabagisme isole l’industrie du tabac au Gabon et fait en sorte que le nombre de victimes du tabagisme augmentera chaque année», souligne le rapport.

Le coût économique du tabagisme au Gabon s’élève à 59,221 millions de francs. Cela comprend les coûts directs liés aux dépenses de santé et les coûts indirects liés à la perte de productivité due à la mortalité et à la morbidité précoces.

«Le Gabon peut encore faire plus pour que les outils éprouvés de contrôle du tabac fonctionnent pour le bien-être de ses citoyens. Les défenseurs de la lutte antitabac doivent tendre la main à d’autres communautés et ressources pour renforcer leurs efforts et créer des changements», estime le rapport.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Fabien NKILI dit :

    Voilà une énième occasion pour les autorités du pays de prendre des mesures à travers la mise en place de la commission nationale de lutte contre le tabac(cf.decret 0339) et du décret 0287 portant interdiction de fumer du tabac dans les lieux ouverts au public en République gabonaise

  2. Onangar dit :

    C’est seulement aujourd’hui que l’on pense à sensibiliser la populace? Entre temps le chanvre et les cobolos qui font plus de ravages continuent pourtant à circuler.

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