72 heures après la sortie du Syndicat des magistrats gabonais (Synamag), notamment sur les récentes nominations, affectations et avancements intervenus lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le ministre de la Justice y est allé de ses observations.

Le ministre de la Justice Edgar Anicet Mboumbou Miyakou. © SGG-Gabon

 

Le ministre de la Justice n’a visiblement pas digéré la sortie du Syndicat des magistrats gabonais (Synamag), le 13 juillet à Libreville. Le syndicat a menacé de boycotter la prochaine rentrée judiciaire en réaction notamment aux récentes nominations, affectations et avancements intervenus lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Et, la mise sous bons de caisse des fonctionnaires et la réduction de 5 à 15% du salaire de certains.

Dans un communiqué publié le 16 juillet, le ministre de la Justice a fait certaines observations. S’agissant des décisions du CSM, «tout en relevant l’intérêt que le Synamag accorde au fonctionnement régulier de l’institution judiciaire, notamment à la gestion de ses ressources humaines, le ministère dément catégoriquement l’allégation dudit syndicat, selon laquelle ses membres auraient reçu des affectations visant sa démobilisation ; la tutelle, il faut le souligner, ne disposant pas de l’état des adhésions des magistrats à ce syndicat», a affirmé Edgard Anicet Mboumbou Miyakou.

A cet effet, le membre du gouvernement a regretté que le Synamag, qui regroupe en son sein d’«éminents praticiens du droit», a préféré «une démarche informelle pour dénoncer des avancements, promotions, mutations et affectations des magistrats, mesures individuelles que les principaux concernés n’ont jamais eux-mêmes, à la connaissance de la tutelle, à ce jour contester selon les procédures légales en vigueur dont ils ont pleinement conscience».

Concernant enfin les les décisions du conseil des ministres, le ministère considère que «le gouvernement communique suffisamment sur les mesures prises dans le cadre de l’assainissement du fichier salarial, et qui concernent tous les agents de l’Etat, et même si des dispositions sont en étude pour tenir compte du statut particulier de certains d’entre eux, dont précisément les magistrats». Sur ce point, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou a également regretté que le Synamag se soit livré à une «interprétation démagogique desdites mesures».

Par ailleurs, face à cette tentative du Synamag de «s’affranchir de la spécialité de son champ de compétence, qui est la défense des intérêts communs de ses membres», le ministre de la Justice a appelé chacun à «la responsabilité et à la retenue». Cette sortie d’Edgard Anicet Mboumbou Miyakou pourrait bien raviver les tensions entre Synamag et tutelle, après une accalmie de quatre mois.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Mimbo dit :

    Le gouvernement a toujours raison même lorsqu’il nous conduit dans le précipice comme c’est le cas actuellement.Les courtisans du Prince connaissent la vérité ,mais il faut plaire au Prince qui lui est guidé par des désires qui relèvent du monde de l’insouciance.On ne saurait dire mieux que cela.

  2. rendala dit :

    L’ancien ministre vous a conduit dans le précipice et vous l’avez fait tomber. le nouveau ministre vous conduit déjà dans le précipice, bientôt vous allez exiger sa tete. vous êtes toujours des victimes les autres sont toujours des bourreaux. cette impunité que vous voulez tant imposer à tout le pays nous fatigue. la corruption qui gangrène votre milieux est connue de tous mais vous vous obstinez à faire croire le contraire et vous combattez tout ceux qui essaient de mettre leur nez dans cette mafia judiciaire. comme quoi la ou l’argent coule à flot, le bruit est personna non grata

  3. Essangui dit :

    RENDALA, je suis au regret de vous rappeler de prendre connaissance des lois en matière de nomination dans la magistrature ,le problème au gabon, C’est ne jamais dire le droit. Pour votre gouverne, je ne suis pas de la corporation, je suis tout simplement épris de justice.

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