Une délégation du Haut conseil des acteurs non étatiques s’est rendue récemment chez le chef du bureau des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca), pour discuter de la situation politique, sociale et économique du Gabon. 

La société civile gabonaise chez Abdoulaye Bathily. © D.R.

La société civile gabonaise chez Abdoulaye Bathily. © D.R.


 
La société civile poursuit son opération de lobbying en faveur d’un dialogue politique inclusif, susceptible de permettre le rétablissement d’un climat social, politique et économique serein. Après la délégation de l’Union Européenne (UE), le Conseil économique et social (CES) et d’autre institutions de la République, sa délégation s’est rendue au bureau régional des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca).
Essentiellement constituée de représentants d’organisations fédérées au sein du Haut conseil des acteurs non étatiques du Gabon (HCANEG), cette délégation a remis au représentant spécial du secrétaire général des Nations-unies pour l’Afrique centrale un mémorandum visant à favoriser et encourager un consensus entre partis politiques de la majorité et de l’opposition. «Jalons pour le cadre opérationnel de dialogue-résolution de crise (COD – RC)», tel est l’intitulé de ce document, qui a la prétention de rompre avec les positions tranchées des deux camps politiques. «(Il faut) militer pour la paix et l’apaisement entre les politiques», a lancé Abdoulaye Bathily en le réceptionnant, ajoutant : «La société civile doit être le lien entre les deux camps». Et le chef du bureau de l’Unoca de poursuivre : «Toute lutte se termine par un compromis, d’une manière ou d’une autre. Les politiques ne peuvent pas remplacer la société civile et vice-et-versa». Estimant que les Nations-unies ne peuvent pas suppléer les forces sociales nationales, il a rappelé que c’est aux Gabonais, eux-mêmes, de trouver des solutions adéquates et durables aux problèmes qui se posent. «Le Gabon a des hommes et des femmes intelligents pour trouver des solutions», a-t-il dit.
Le rôle de la société civile au sein du Conseil national de la démocratie (CND) a été évoqué au cours de ces échanges. Abdoulaye Bathily a rappelé que le rôle des ONG est de tirer la sonnette d’alarme. «Ce ne sont pas les partis politiques, seuls, qui construisent la démocratie», a-t-il fait remarquer, soulignant que «la société civile doit participer en tant que citoyen et donner son mot au débat». Pour lui, il serait de bon aloi que tous les Gabonais se parlent dans un cadre consensuel. Et cela passe par le développement du débat d’idées. «Cette période est importante pour apaiser les tensions avant les échéances électorales», a-t-il fait savoir, proposant à la société civile «d’ouvrir le débat sur tous les problèmes au moins six mois avant la présidentielle».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Syd dit :

    Il faut préciser que c’est la société civile de service qui courre maintenant parler de dialogue alors que c’est les même qui disait que tout aller bie. Ou comme on le sait, certaines personnes sont déjà à la quête des postes à la CND.

  2. Bouka Rabenkogo Michel dit :

    Y a t’il, une conspiration franc-maçonnique contre le Gabon notre pays et ses institutions? La franc-maçonnerie est elle au-dessus de nos lois et règlements? Le Gabonais ne sont ils rien que des sous-hommes, des incapables, des bêtes de somme? Ce pays n’a plus de dignes enfants pour lui défendre de l’imposture d’Ali et de ses apatrides mafieux? Ou sont passés nos Léon Mba, Germain Mba, Joseph Rendjambé, Jean‑Hilaire Aubame, Eugène Amogho, Agondjo-Okawé, Pierre Mamboundou, Bruno Ben Moubamba…?

  3. Lelelâh dit :

    peut-être qu’un lapin sortira du chapeau. Pourquoi pas?

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