Dans une stupéfiante méconnaissance du contexte politique national, le choix d’user de notre logo, de reproduire les caractéristiques essentielles de notre présentation et la signature de l’un de nos journalistes avait pour but de semer la zizanie, de nous présenter sous un jour partisan et nous entraîner dans un combat qui n’est pas le nôtre.  

© D.R.

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L’affaire du pastiche de Gabonreview, publié sur le réseau social Facebook le 13 mai dernier, est devenue, tout à la fois, le prétexte d’attaques en règle et procès d’intention à l’endroit de notre rédaction et la preuve d’une certaine méconnaissance du jeu politico-institutionnel de ses initiateurs. Grâce à de prétendus confrères en mal de reconnaissance, cette «mauvaise blague», cet «humour de mauvais goût» est définitivement apparu sous les traits d’un «intox nauséabond» (lire par ailleurs https://www.gabonreview.com/blog/intox-jean-ping-quitte-le-front-se-presenter-en-independant/). Visiblement conçue comme une basse manœuvre de politique politicienne, cette initiative a vite tourné en une opération de dénigrement de notre rédaction. La régularité, la perfidie et l’étroitesse des accusations formulées par des anonymes manifestement en mission commandée témoignent de la volonté de certains de consacrer la pensée unique tout en nous déniant le droit à la liberté d’opinion, et sans se soucier de la nature des choses ou du statut administratif des forces mises en cause.
Ouverts à la critique, ne redoutant nullement la confrontation intellectuelle, nous acceptons les opinions dissidentes. Mais, le pastiche dont nous avons été l’objet traduit une irrépressible volonté de nous entraîner dans des polémiques oiseuses et finalement de nuire. Son usage est absolument troublant : il suffit de prendre acte de la rapidité ayant présidé à sa diffusion, de la tonalité et de l’ampleur des déductions, généralement formulées par des prétendus tenants de l’ordre établi ou de soi-disant adversaires de Jean Ping. Or, si toutes les idées peuvent se soutenir, elles doivent néanmoins se conformer à la réalité et aux faits.
Méconnaissance du contexte politique
Manifestement aucun de nos contempteurs de circonstance, de ces procureurs d’occasion ne peut expliquer pourquoi nous aurions été les seuls à avoir eu vent de «l’information» querellée. Aucun d’eux ne peut apporter la preuve d’une connivence quelconque entre Jean Ping et notre rédaction. Personne d’entre eux ne peut dire quel bénéfice l’ancien président de la commission de l’Union africaine aurait à nous accorder une exclusivité, quand il peut encore recourir aux traditionnelles agences internationales de presse ou à des radios internationales très écoutées sur les bandes FM du continent. Autrement dit, le choix d’user de notre logo, de reproduire les caractéristiques essentielles de notre présentation et la signature de l’un de nos journalistes ne visait pas uniquement une recherche de crédibilité. Il avait pour but de semer la zizanie, de nous présenter sous un jour partisan et nous entraîner dans des combats étrangers à notre mission. Nous sommes bien en face d’une grossière tentative de manipulation, d’une manœuvre de bas étage nourrie par cette tendance à confondre communication et politique.
Seulement, emportés par une méconnaissance manifeste des acteurs, textes et finalement du contexte politique, aveuglés par l’envie de détruire, les auteurs de ce pastiche ont perdu de vue la nature juridique et administrative du Front de l’opposition pour l’alternance. Ils ont oublié qu’il ne s’agit pas d’un parti politique régulièrement constitué mais d’une coalition de partis et personnalités indépendantes. Ils n’ont pas tenu compte du fait que, contrairement à l’Union des forces pour l’alternance (UFA), le Front de l’opposition pour l’alternance n’a jamais recherché la reconnaissance légale. De ce fait, les dispositions de la loi 7/96 relatives aux groupements de partis ne le concernent nullement. Mieux : tout candidat investi par cette coalition aura nécessairement le label indépendant. Sauf s’il venait à défendre les couleurs d’un des partis membres du Front. Auquel cas, il devrait y avoir adhéré au moins quatre mois avant le scrutin. Y sommes-nous ? Les faits parlent d’eux-mêmes. Si l’appartenance au Front de l’opposition pour l’alternance comporte, pour les éventuels candidats à la présidentielle, un indiscutable intérêt politique, on en vient à s’interroger sur sa plus-value juridique. Quel intérêt y aurait-il à en sortir «pour se présenter en indépendant» quand on sait que ce regroupement n’a pas d’existence administrative et ne peut que présenter un «indépendant» ? Aux promoteurs de cette parodie de mauvais goût d’y répondre.
Les faits sont sacrés
Quant à la censure des commentaires par nos soins, comment en attester ? A travers les tonitruantes et souvent inappropriées sorties de l’avatar Jean Jacques ? En lisant les insinuations et demi-vérités de L’observateur ? Il ne suffit pas de crier à l’orientation politique d’un titre pour avoir raison. Il ne sert à rien de tenter de se convaincre d’une opinion contraire à la réalité. En journalisme, «les faits sont sacrés mais les commentaires sont libres». Cette sacro-sainte maxime permet à tout journaliste de sélectionner les données, les hiérarchiser et les mettre en perspective pour en faire des informations. Doit-on rappeler qu’une information est une donnée ayant subi une analyse, un traitement ? Point n’est besoin de se perdre en conjectures ou en imprécations pour attester de l’impartialité d’un titre. Il suffit de rappeler des faits, de dire où et quand des données ont pu être inventées, déformées ou travesties. A la fin, il serait sain que les uns et les autres évoquent des faits davantage que leur ressenti, leurs impressions, ou leurs pulsions personnelles. Il serait bon que quelqu’un dise nous avoir pris en flagrant délit de déformation de chiffres ou toute autre donnée. Au-delà de précisions fournies par nos lecteurs à travers notre forum de discussion, il semble intéressant que de bonnes âmes disent combien de réponses ou rectifications avons-nous reçu de la part de personnalités ou institutions nationales. Là réside le fond du débat.
L’ignoble tentative de détournement dont nous avons été l’objet n’a rien d’honorant ni pour ses promoteurs ni pour ceux au bénéfice de qui ils prétendent agir. Evoquer des pressions, la corruption financière ou la collusion politique sans étayer son propos ne saurait crédibiliser quiconque. S’il suffisait d’accuser pour être dans le vrai, si la manipulation était une règle éthique, nous serions dans un monde sans foi ni loi, où la lutte pour la survie autoriserait tout et son contraire. La démocratie, la République et le monde civilisé dans lequel nous prétendons vivre sont justement aux antipodes de cela. Ils font appel à la raison et non à l’émotion. Ils privilégient les faits et pas les impressions. Mais les préjugés ont la peau dure : ils se moquent royalement des preuves. Peut-on impunément se permettre d’user de l’identité d’une personne physique ou morale pour régler des comptes à un tiers sans mettre en péril le vivre-ensemble ? Aux initiateurs de ce pastiche d’y répondre. Que cela soit dit et entendu : Gabon Review ne se laissera nullement impressionner par ces tenants de la pensée unique et autres manipulateurs au petit pied.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. YOVE dit :

    A Gabonreview.
    Merci pour vos éclairages. De toutes les façons, aucun lecteur avisé n’ a cru un seul mot de cette invention politicienne. Toutefois, je vous (nous)exhorte à demeurer vigilants. Félicitations et encouragements pour votre professionnalisme.

  2. Iboundji dit :

    Nonobstant le discours d’aucuns votre action journalière vous précède et parle pour vous ceux qui veulent vous nuire ne sont que des incapables. Incapables d’énumérer sans malveillance mais avec aménité ce qu’ils vous reprochent pour paraphraser Stromae « Alors on biaise !!!! » tous nos encouragements pour le respect de votre : Dream it !!! Make it !!! Share it !!! dont vous vous acquittez avec brio vous côtoyez un environnement reposant pour beaucoup sur l’empirisme si certains sont obligés de vous inventer des fautes c’est qu’ils n’en ont pas trouvée(s ?) aussi réjouissez-vous car vue la complexité des sujets que vous abordez c’est que vous êtes bons et je sais que vous le resterez en dépit des actions de ce type afin de vous entrainer dans la médiocrité…mais en vain. A l’élitisme pour tous auquel vous encouragez tout le monde(en donnant à chacun la parole sur les sujets proposés) certains veulent enfoncer tout le monde dans le maboulisme partagé mais ce genre de dessein ne peut éclabousser que ses auteurs…
    Noka é dyon’omomwènè [Le mensonge nuit au menteur lui-meme]Proverbe Myènè
    Kiri mevèng,ke bème lèna [Le jour des mensonges n’est pas long à se lever]Proverbe Fang

  3. Mbadinga dit :

    Ce sont des pratiques dignes d un Etat voyou c est tout. La contradiction n existe pas. Les Latins disaient ceci: »une seule vérité équivaut au mensonge » tant que nos pays n auront pas compris qu il faut une pluralité d opinions et une alternance au pouvoir nous pataugerons toujours dans la marre aux cochons.c est justement là que certains s y sentent le mieux. Faites toujours votre travail Gabonreview car vos articles sont repris par d autres sites sérieux tels Africatime. Preuve de votre professionnalisme et de votre pertinence. Un clin d oeil visitez aussi le site confidentiel de Mondafrique.com où on apprend que le Canada aurait refusé des visas à la soeur d Ali ( Pascaline ) et à sa famille.dur dur en ce moment d être Bongo

  4. ya kiakia dit :

    En journalisme, «les faits sont sacrés mais les commentaires sont libres».
    Bon travail GR !
    Les adeptes et ouvriers de la pensée unique peuvent continuer à se masturber les ligaments qui leur servent de neurones. L’alternance arrivera malgré tout. C’est une loi : le jour succède toujours la nuit.

  5. Manzo sinandong dit :

    Vous êtes un grand média. Vous n’êtes pas comme certains qui sont des organes propangadistes ou des caisses de répercussions ,de raisonnance. Bravo! Nous sommes avec vous.

  6. Bonga Bonga dit :

    Personne n’y a cru à ces manigances saucissonnées par Ogandanga Michel directeur adjoint de la presse de Cotonou du palais de sa majesté. Les gabonais ne sont plus naïfs.

  7. Samyra dit :

    Votre long texte ennuyeux confirme que vous avez manipulé l’information. Si vous ne vous reprochez de rien, pourquoi avoir commis deux articles sur cette affaire ?

  8. Véracité dit :

    J’ai jamais cru à votre objectivité journalistique. Vos analyses ont toujours été partielles. J’ai lu des articles qui traitaient le président comme un chiffon. Jamais vous ne l’avez fait pour un leader de l’opposition. Pourquoi cette partialité ? Sont-ils exempts de tout reproche ? Alors oui, les préjugés ont la peau dure !

    • François Ndjimbi dit :

      Véracité et Samyra, le fait d’utiliser deux pseudonymes alors que vous êtes une seule et même personne, sur un même article et au même moment, prouve à suffisance que vous êtes dans une logique d’acharnement. Nous vous mettons tout de même au défi d’indiquer un seul de nos articles qui « traitaient le président comme un chiffon » et, pour ce qui est de l’opposition « exempt de tout reproche » nous invitons à lire celui-ci, entre autres :
      https://www.gabonreview.com/blog/la-monarchie-du-2e-arrondissement-de-libreville/
      Deux textes sur le sujet ? Simplement parce que le fait a donné lieu à une multitude d’écrits malsains, d’attaques perfides contre Gabonreview, aussi bien sur les blogs de prétendus confrères que sur les forums des réseaux sociaux. Mais, on comprend surtout ici que notre démonstration de ce que la candidature « en indépendant » de Jean Ping après avoir « quitté le front » est un non-sens et n’est pas une « information« , est si difficile à votre entendement.
      Nous l’écrivons ci-dessus : il vous suffit d’accuser pour être dans le vrai. Plutôt que des faits, vous évoquez votre ressenti, vos impressions, vos pulsions personnelles, là où nous vous demandons de nous dire quand vous avez-nous pris en flagrant délit de déformation de chiffres ou toute autre donnée, quand avons-nous travesti les faits.
      Vous savez où trouver des courts textes non ennuyeux. Allez donc vous en délecter. Désertez, s’il vous plaît et pour votre bonheur, nos pages web qui vous horripilent tant.

      • Ignace Mabeka dit :

        @François Ndjimbi. Samyra et Véracité ne sont autre que l’Observateur. Or, l’Observateur c’est…. un conseiller bien connu d’Ali Bongo….Foi d’un autre conseiller que je suis….

        • imagine56 dit :

          Je tombe des nues, j’ai manqué plusieurs épisodes.
          Quels sont ces tristes individus qui s’attaquent à nos journalistes , qui veut discréditer GR?
          C’est peine perdue, trouvez autre chose….Ignace Mabeka, ainsi Samyra, Véracité et observateur ne font qu’1?
          merci pour l’information.
          Ali est bien entouré, il évolue dans un environnement qui ne lui permet pas de nous surprendre un jour, et pour cause, qui se ressemble s’assemble….Au top la culture de l’imposture, on vit dans , on pense ainsi et …. faux acte de naissance, fausses informations, pitié apprenez à ces gens ce qu’est l’honnêteté Seigneur, un petit miracle SVP

        • Mabeka Carole dit :

          Je suis mabeka imbouangui carole depuis le Gabon. Si vous avez souvenir contactez moi.Svp urgent. +241 06256236 ou au +241 04147798.bonjour de la

    • Lekoni Lekori dit :

      Samya alias Véracité. On vous dit bien qu’il y a une différence entre donnée et information…. Cherchez la différence et vous verrez si votre procès en partialité se justifie…. Tout comme il y a une différence entre analyse et commentaire…. L’analyse cherche à comprendre les causes et sous-causes alors que le commentaire tente de cerner les effets, impacts et conséquences…. De quoi parlez-vous au juste petit….. ? Vous parlez visiblement trop de choses que vous ne connaissez même pas un peu….. Souffrez d’apprendre…..

  9. Le Pacifique dit :

    Les personnes qui se sont amusées à salir votre nom en faisant cette mauvaise blague pensent peut être que les gens vont arreter de vous lire. Mais laissez moi vous dire que cette attaque vous rendra plus forts. Pour ceux qui vivent à l’étranger vous etes un incontournable dans l’information, c’est pour ca que certains ont peur de vous.
    Félicitations pour votre professionnalisme.

  10. imagine56 dit :

    En effet Le Pacifique, ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort! donc laissez ces griots continuer à exercer lourdement leur profession et vous la vôtre, en continuant à nous informer OBJECTIVEMENT, ceux qui n’apprécient pas peuvent aller voir du côté de l’UNION devenu la voix de son maitre depuis son rachat par le type de Delta Synergie
    Où est AZOTH qu’il nous exprime son ras le bol en BOSNIAQUE!

  11. Le Miroir de la petite émergence dit :

    Vous faites bien de vous défendre, car avec ceux-là, tout ira dans tous les sens

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