Près de trois semaines après la sortie d’Ali Bongo face aux groupes parlementaires du Parti démocratique gabonais (PDG), le secrétaire général de ce parti livre sa lecture de la situation. Une sorte d’amertume mêlée à un sentiment d’impuissance et une sourde volonté d’en découdre y transparait.

Le secrétaire général du PDG. © pdghautogooue.com

Le secrétaire général du PDG. © pdghautogooue.com


 
Si l’heure est à la formulation du «Plan de redynamisation» du Parti démocratique gabonais (PDG) par les membres du comité technique, les avis semblent toujours diverger. Pour preuve, une mise au point du secrétaire général de ce parti à l’endroit des «compatriotes qui continuent de se méprendre sur sa prise de position par rapport aux mouvements ayant fait l’objet de dissolution», vient d’être faite. Comme quoi, rien n’est encore réglé…
Ayant choisi de réagir sur le blog du PDG, Faustin Boukoubi a opté, le 21 juillet courant, pour un réquisitoire en deux volets : la défense de son intégrité, du franc-parler dont il se prévaut désormais et la critique des postures et agissements aussi bien du Mogabo que d’Héritage et Modernité. «Tous ceux qui me connaissent ou m’entendent à travers les media savent que je ne fais pas dans la langue de bois et que je prends toujours mes responsabilités, le cas échéant», écrit-il, comme pour se rassurer.
Au-delà de la simple mise au point, le secrétaire général du PDG semble trouver dans cet exercice l’occasion de régler les comptes à certains proches collaborateurs du «Distingué camarade». «De vils compatriotes, prétendument militants du PDG devenus pour des raisons que même des gamins comprennent aisément, qui osent commanditer des articles contre d’honnêtes citoyens et des militants avérés. Oser insinuer que j’aurais enlevé mon corps en lâchant Chambrier, c’est croire que je suis capable, comme eux, de trahisons perpétuelles. Je ne mange pas de ce pain-là», grince-t-il.
S’agissant des initiatives du Mogabo et d’Héritage et Modernité, il distribue des bons et mauvais points. «Autant on peut se réjouir de la promotion de l’action du président de la République, autant le dénigrement du parti et surtout le déni des acquis engrangés, des réalisations palpables, bien que mal entretenues, est de nature à frustrer ceux qui ont en mémoire le chemin parcouru depuis l’indépendance…», dit-il au sujet des premiers. «Ils ont mené une action à l’insu du parti, alors que leur expérience et leur maturité présageaient une action plus respectueuse de la voie hiérarchique», fait-il savoir au sujet des seconds, s’accordant tout de même sur le fait que «la dénonciation de la confusion des rôles et des dysfonctionnements du parti n’a surpris personne tant c’est légion». «Qu’ils aient attiré l’attention du président du parti sur des dérives de la gestion de la chose publique par certains responsables, souvent sans attache avec le PDG, pouvait se comprendre, car relevant de leur rôle d’intermédiaires entre les circonscriptions et la hiérarchie de l’exécutif», ajoute-t-il en parlant d’Héritage et Modernité. «À quelque chose malheur est bon, ces dissonances alimentées par les uns et les autres ont amené à une prise de conscience collective et permis au distingué camarade président de susciter une réflexion sur la nécessaire redynamisation du parti», tranche-t-il.
Comme quoi, il fallait créer cette situation pour permettre à Ali Bongo d’entendre les sonnettes d’alarme tirées depuis près de trois ans par Faustin Boukoubi. «Le congrès de 2013 a engendré un climat délétère, une confusion flagrante des rôles et partant des dysfonctionnements du parti. Je n’ai eu de cesse d’attirer l’attention des responsables sur cette situation, tout en prenant à témoin militants et hiérarques du parti. Plutôt que de consentir à y remédier, à l’issue d’une analyse concertée et des propositions de solutions, certains camarades ont préféré la fuite en avant», conclut-il. Ambiance…
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. MINKO dit :

    Boukoubi, le courage n’est pas une de tes qualités , la ligne médiane pour la gestion d’un parti politique est une fuite en avant!
    Votre mammouth est , de fait , géré par Billy et Ali Akbar.
    Hollande à aussi géré le PS pendant 8 ans , il me semble. Il à été maltraité aussi bien par les ténors de sa formation politique ( Aubry, DSK, FABUIS…) que par la maman de ses enfants ( Segolene ), aujourd’hui, il n’est plus SG du parti , tu sais comment ?

  2. Loundou dit :

    Ivonda, depuis que tu t’es laissé gifler par le petit là, ton autorité a foutu le camp.
    Ce jour-là, nous avons tous été révoltés, et compris que nos frères d’à côté nous méprisaient beaucoup. Laisse-les gérer leur affaire.

  3. TCHIBOUELE dit :

    Faustin, tu es un vrai trouillard, souviens-toi de ceux qui ont géré ce parti bizarre avant toi. Comment certains ont quitte le monde des vivants et des hommages inexistants rendus par le parti.
    Je t’invite a démissionner, car tu es le vrai problème du PDG, tu n’arrives pas a rassembler ou a donner un élan de masse au parti.
    Casses-toi, et laisses les autres avancer.

    • Gab241 dit :

      Et voila! Comme je l’ai toujours su à plus de 1000km, Tchibouele le Pédé giste grand émergent, attaque encore une fois, le SG de leur parti, Faustin, l’homme que les émergents n’apprécient pas du tout chez eux. Car, tous savent que Faustin est l’un des parrains de H&M (Héritage et Modernité), donc contre les PéDé émergents, pardons Giste, PédéGistes émergents.

  4. imagine56 dit :

    Monsieur Boukoubi est tout simplement décevant,
    j’ai pitié de lui et de sa famille, sa femme ses enfants
    bon, comme on fait son lit on se couche. Continuez donc à faire dans le flou jusqu’à ce que Ali vous donne un coup de pied devant tout le monde….parce que la gifle apparemment n’a pas suffi à vous ouvrir les yeux.

  5. BOUKOUBI dit :

    pauvre Boukoubi est dépassé par les événements. Ailleurs, il démissionnerait pour garder un peu de dignité…

  6. maureen dit :

    Seul Jacques Adiahenot a demissionné en son temps lorsqu’il occupait ce poste de SG du PDG, j’ai bien peur que Boukoubi en suivant l’exemple du Russe ne se retrouve six pieds sous terre, Ali ne supporterait pas un tel affront.
    Et puis, comme les pdgistes ont l’habitude de le dire, faut pas se montrer ingrat envers un parti qui vous a tout donné, argent, prestiges diplômes , et pourquoi pas la vie.

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