Accusé d’adopter un comportement contraire aux usages républicains, le président du Parti social-démocrate a estimé, le 21 juillet courant, qu’il n’a pas assisté aux manifestations du président de la République parce qu’à ses yeux, ce dernier est davantage «un candidat».

Pierre Claver Maganga Moussavou, président du PSD (archive). © D.R.

Pierre Claver Maganga Moussavou, président du PSD (archive). © D.R.


 
Comme on pouvait s’y attendre, Pierre-Claver Manganga Moussavou n’a pas attendu longtemps pour répondre aux «attaques» d’Ali Bongo. Au cours d’une conférence de presse, le 21 juillet courant, il s’est voulu clair et précis : «Je ne peux pas aller accueillir un candidat comme moi», a-t-il lancé, indiquant que soucieux de se plier aux usages républicains, il a tout de même dépêché le maire adjoint lors du passage du président de la République à Mouila, ville dont il est maire. «Ali voudrait que les Gabonais me voient avec lui pour qu’ils pensent que je suis son ami», a-t-il lancé, goguenard.
Candidat à la présidentielle pour la quatrième fois de sa carrière, Pierre-Claver Manganga-Moussavou estime être le plus crédible de tous. Il en veut pour preuve le fait que dans au moins trois étapes de sa tournée, Ali Bongo ait fustigé et déploré son absence. Effectivement, que ce soit à Lambaréné ou à Oyem, le président de la République a dénoncé le comportement du maire de Mouila, qui ne s’est pas déplacé pour prendre part à ses activités. Ali Bongo a systématiquement affirmé qu’il faut savoir différencier institutions de la République et leaders politiques.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. nzam ata dit :

    Ali Bongo pour avoir ramené le pays à son niveau il prend tout le monde pour des idiots comme son entourage immédiat.

  2. bonanza dit :

    Très bonne réaction du maire de Mouila dont je ne partage pas habituellement la posture. Les personnes d’une certaine éducation et d’une éducation certaine ne s’affiche pas aux côtés « d’injurieux » et autres aboyeurs publics. Une véritable honte pour le Gabon quand le président de la République fait montre d’un langage aussi puérile et ordurier. Dis moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es. Essone Mengue le maire d’ores à fait de même, bravo à tous les deux.

  3. Fille dit :

    Justement tous les maires et autres représentants de l’état se disant de l’opposition doivent suivre l’exemple de Mr Mangaga Moussavou. S’opposer c’est aussi cela. Rien n’oblige à se plier  » aux usages républicaines » lorsque que la constitution de la République est violée et que les lois de la République ne sont pas respectées. Tous les maires de l’opposition s’ils sont réellement opposants doivent être fermes à ce niveau, au nom du respect de la constitution du Gabon. On ne peut d’un côté dénoncer l’imposture et de l’autre courir accueillir l’imposteur et se renier par la seule présence à ses côtés. Les « usages républicaines » ne sont pas au dessus de la Constitution.

  4. KOUMBWAMI MA-FWAT dit :

     »Ali Bongo a systématiquement affirmé qu’il faut savoir différencier institutions de la République et leaders politiques.  »
    Est pris qui croyait prendre. Si, au lieu d’entrer prématurément en campagne pour répondre directement à ses pourfendeurs, le Sieur du palais du bord de mer s’était effectivement lancé dans une tournée républicaine, il aurait certainement reçu un accueil républicain.
    Au fond, tout cela révelle une certaine fébrilité dans le camp des « émergents ». Mais surtout, on s’apercoit que le prince, qui revendique 30 années de vie politique (quand cela l’arrange), manque cruellement de finesse… à tous points de vue!

  5. Jean nzela dit :

    Voici le maire de Mouila . Un vrais sorcier . Il ne respecte pas l’institutIon présidentielle.

    • imagine2016 dit :

      Sorcier pourquoi parce qu’il n’est pas allé s’afficher aux côtés d’Ali?
      Maganga Moussavou a estimé que tu le faisais suffisamment bien pour ne pas te venir en renfort, si sa suffisance ne veut pas faire ami ami avec ceux de l’opposition tu crois que c’est avec Ali qu’il va faire ami ami voyons!

      • Bikoro dit :

        @Imagine2016 et @Meminitame.
        Qu’en est-il de la tournée républicaine?
        Hier, samedi 23/07/2016, Bertrand Zibi Abeghe, député PDG du 2e siège du Haut-Ntem (Minvoul) a humilié le président de son parti en tournée dite « républicaine » à Bolossoville (Minvoul). Dans son propos de circonstance, devant le peuple assemblé, et devant le président du parti et sa suite en balade républicaine, le député Zibi après avoir énuméré ses griefs (gestion catastrophique de l’Etat), a officiellement, les yeux dans les yeux, à la tribune de Bolossoville, annoncé son départ du PDG et appelé les Minvoulois à ne pas voter pour Ali Bongo. A la tribune et en face. Choc énorme. C’était hier. Les médias en parleront peut-être la semaine prochaine. C’était chaud. Certains, à la tribune, ont fait dans leur froc. Imaginez le départ: la tête baissée, et le peuple exultant.
        Les services de renseignement, dont il avait dit à Oyem qu’ils lui avaient déconseillé le Woleu Ntem, avaient raison.
        Je pense que la balade républicaine va connaître une pause.
        Cordialement.

        • Meminitame. dit :

          Bonjour Mon frère @BIKORO,ma Sœur @Imagine 2016.
          J’ai vu en live depuis notre manif au Troca, tout ce qui se passait à LBV et ailleurs. Il faut louer la force de caractère de Mr ABEGHE. C’est un Monsieur. MINVOUL, les BONGO s’en souviendront, rappelez-vous que le père n’avait jamais pu faire poser son hélico la-bas en plein jour. Voilà que le fils se fait humilier de la meilleurs des manières. Le plus amusant, c’était de voir comment ce guignol « comme disent les béninois » étouffait de colère et manquait de mots lors de son allocution, pathétique.Il y a de l’espoir, nous allons reprendre notre Pays. Ne lâchez rien, le combat ne fait que commencer. Je vous donnerai mon analyse de notre prestation au TROCADERO un peu plus tard.
          Bonne journée à vous, combattant de la liberté!

          • imagine2016 dit :

            Ali se souviendra longtemps de ce jour où il a enfin rencontré garçon comme disent les ivoiriens.
            Il a compris qu’à Minvoul, ville natale de Mengara, il fallait avancer à tâtons.
            Le père de son vivant détestait Minvoul ou plutôt en avait une peur bleue, mais comme Ali se prend pour un gladiateur
            le député lui a montré en face du monde que son glaive n’effraie que des Ona Ondo, des Billy bi Ze et que dans son marigot de Minvoul, il n’avait besoin que d’une seule arme, la parole,la parole qui a mis Ali ko.
            Meminetame Ali ava nome mebi tetele gno ossone

        • imagine2016 dit :

          Bikoro,
          « O bime mékang ma mebime ogome » dixit PC Nzeng Ebome.
          Mon frère, quand le député a appris les gazages de Libreville
          le 23 juillet, il s’est demandé qu’est ce qu’il pouvait bien faire pour nous venger….résultat, Ali en a pris pour son grade, lui qui aime tant humilier les opposants.
          Mon Dieu, je cherche ce député de Minvoul, si tu le vois, dis lui de venir grossir instamment nos rangs, on a besoin de patriotes de sa trempe.

  6. Axelle MBALLA dit :

    Jean NZELA vous êtes une bille en tout.

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