Le Gabon va bénéficier d’un prêt de 50 millions de dollars, alloué par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), pour le projet de développement de la statistique dans le pays.

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Réuni en mars dernier à Washington, le conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un prêt de 50 millions de dollars (plus de 30,7 milliards de francs CFA), alloué au Gabon par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Un financement destiné à renforcer le système statistique national.

En effet, le projet de développement de la statistique au Gabon comblera le manque de données clés, tout en améliorant la production et les pratiques de diffusion des statistiques. Il devrait ainsi aboutir à une meilleure prise de décisions sur la base d’éléments probants ainsi qu’à de meilleurs résultats sur le plan du développement.

«Les capacités statistiques du Gabon sont très faibles, et elles se sont même dégradées au cours de la dernière décennie. Les utilisateurs nationaux et internationaux ne cessent de réclamer des statistiques plus récentes», a soutenu la responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Gabon. «Ce projet renforcera les capacités du pays pour la production et la diffusion de ces informations», affirmé Sylvie Dossou.

A travers ce projet, l’institution de Bretton Woods soutient également la réforme institutionnelle du système statistique, engagées par les autorités gabonaises il y a quelques années. Les principaux bénéficiaires seront le système statistique national, l’État et la population. Selon la Banque mondiale, le système statistique pourra ainsi mener des activités de production et de coordination, et le personnel accroître ses compétences.

Par ailleurs, les agents de la direction générale de la statistique travailleront dans de meilleures conditions et avec un système de gestion plus adapté. «L’amélioration de l’information statistique permettra aux ministères, mais aussi aux partenaires de développement, de disposer d’un système de gestion efficace», a ainsi déclaré un statisticien et responsable du projet à la Banque mondiale.

Selon Abdoullahi Beidou, l’objectif visé est de parvenir à de meilleurs résultats de développement, «grâce à des chiffres plus précis et communiqués rapidement, en particulier sur la pauvreté, l’inflation, le produit intérieur brut, la santé, l’emploi et l’agriculture».

Concrètement, le premier volet du projet consistera à améliorer la collecte des données, ainsi que la production et la diffusion des statistiques. Plus précisément, il vise à remédier aux lacunes les plus graves en matière de disponibilité des données, à étoffer et améliorer l’établissement des statistiques, à rendre celles-ci plus accessibles et à mieux les diffuser.

Le deuxième volet, quant à lui, renforcera les capacités techniques globales et les compétences du personnel, parallèlement à la modernisation de l’infrastructure, surtout au sein de la nouvelle agence statistique nationale. Le troisième volet, enfin, soutiendra la mise en œuvre de la réforme institutionnelle et veillera à l’adéquation des capacités de gestion du projet.

 
GR
 

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