L’agence de notation a abaissé la note du Gabon, qui perd son double B pour se situer à B+.

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L’agence de notation, Standard and Poor’s (S&P), a annoncé, le 13 février dernier, avoir abaissé la note du Gabon, qui perd son double B pour se situer à B+. Elle indique cependant que la perspective reste stable, de même que la note B sur le court terme. Selon elle, la chute des cours de pétrole de plus de 50% depuis le mois de juin 2014 est à l’origine de cette réévaluation. Car, elle touche de plein fouet les recettes extérieures du pays et ses perspectives de croissance dans un contexte de forte dépendance. S&P précise également que la croissance du pays n’excédera pas 3,5%, tandis qu’on devrait s’attendre à un creusement du déficit budgétaire.

En septembre 2014, lors de sa dernière évaluation, l’agence s’attendait à un cours de pétrole supérieur aux 100 dollars (105 exactement) en 2015 et 99 dollars sur la période 2015-2018. Désormais, S&P table sur un baril à 55 dollars en 2015 et 70 dollars en moyenne d’ici 2018. Or, la dépendance de l’économie gabonaise aux cours du pétrole reste forte, l’or noir représentant 50% des revenus du pays et 80% de ses exportations. Le ralentissement de l’économie gabonaise s’explique aussi par la baisse (5%) de la production du pétrole qui s’inscrit sur une longue tendance.

Selon Financial Afrik, l’autre aspect qui occupe les analystes en ce qui concerne l’économie gabonaise est sa dette extérieure. En principe, le Fonds souverain gabonais (FSG) est censé percevoir 10% des revenus du pétrole. Or, en 2014, il a reçu moins de 200 milliards de francs, soit 2% du budget du pays. En outre, les recettes fiscales du pays n’excèdent pas 10%. «Pour financer son déficit budgétaire (4,5% en 2015), le Gabon devrait logiquement se tourner vers les dépôts accumulés à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et solliciter le marché de la dette au niveau régional et international. Selon ses pronostics, S&P table sur une croissance de la dette publique gabonaise qui devra passer de 23% à la fin 2013 à 35% d’ici 2017. En attendant, les  engagements extérieurs grimpent à 60% du PIB en 2015  contre 44% en 2014», explique Financial Afrik.

A noter que la  loi de finances 2015 a été libellée sur la base d’un baril à 45 dollars. Ce qui, en soi, est une bonne note. Tout en souhaitant maintenir son rythme d’investissement dans les infrastructures, le Gabon entend abroger certaines subventions notamment ceux portant sur  les produits pétroliers. Autre prévision importante qui ne concerne pas que le Gabon, la dépréciation du franc CFA par rapport au dollar. La devise de la Cemac devrait se négocier à 591 unités contre un dollar en 2015 en lieu et place de  494 unités pour un dollar en 2014. Le Gabon qui facture en dollar devrait plutôt profiter de la situation.

Source : Financial Afrik

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. AZOTH dit :

    Depuis le 12e siècle, les enclosures act, entre autres, avaient deja donné , le ton a l’organisation comme gage de stabilité et d’augmentation de la richesse en toute chose.

    L’occident, sur la base de l’organisation a stabilisé son economie,sa populatation , et s’est enrichie d’une certaine maniere, contrairement a ce qu’on pense generalement en afrique, car l’exploitation des richesses africaine, n’est qu’un fait de l’organisation des economies du nord, qui avec la monnaie, et les autres mecanismes assurent la pérennité de la richesse de ces pays.

    Mais chez nous au GABON au 21e siecle sommes nous organisés?

    Les USA par leur canal de diffusion maitre, Hollywood , annoncent toujours au monde ce qui va arriver, il ya aussi des BD, du genre MARVEL , COMICS qui eduqent et tracent…. c’est comme ca que dans mon enfance je me rappel avoir lu un episode des 4 fantastiques ou y’avait une attaque a new york sur les tours jumelles; detruites , mais le baxter building est resté debout lol

    Revenons a HOLLYWOOD, en 2013 KENNETH BRANAGH a relisé un film
    THE RYAN INITIATIVE ( je vous donne le lien a la fin de mon message)

    Dans la premiere partie du film on annonce l’effondrement du court du baril , et d’autres matieres premieres, et bien avant ce film il y’avait deja une grosse tension entre les grands au sujet du PIPLINE TURC NABUCCO…concomitamment , nous avons l’etat islamique du soleil et du levent qui detourne le petrole d’irak, le canada et le bresil qui sont a fond dans les sables bitumineux , l’arabie saoudite et l’iran qui sont en bisbilles, et se dechirent les djellabas ….l’arabie saoudite qui veut ruiner l’iran , les etats unis qui veulent contraindre la russie….

    Voyant tout ca , n’etait il pas possible pour ceux qui dirigent le GABON de faire de la prevision , de se teleporter un temps soit peu dans le futur , rien qu’en pensées, sont ils si fainéant , ou ne savent il pas de quoi il est question???

    Pourquoi faites vous ca a notre pays? vous avez deja vaincu mamon , laissez le pays tranquille svp.

    De mauvaise note a une autre , nous serons bientot exclu du CP1 faible, fichtre !!!!

    • Muy Loco dit :

      Aux usa les think tank comme RAND, Institute of strategic studies et les institutions comme GAO, Congressional Research Service, Congressional Budget Office servent a prevoir les risques budgetaires, economiques et geo-strategiques. Les renseignements et le haut commandement de l’armee leur accordent une tres grande credibilite.
      Ici j ai l impression que le peu de talents intellectuels qu on a se perdent des qu ils rentrent dans la politique. Notre renseignement militaire est engage dans une affaire tres sordide de torture d etudiants pendant que boko haram s agite dans la region. Et on avait un president qui conseillait ses conseillers…Bref comme nation qui s’organise pour faire face a ses defits existentiels….il ne nous reste que la priere!

  2. AZOTH dit :

    http://streamcomplet.com/the-ryan-initiative/

    Le lien du film : THE RYAN INITIATIVE.

    ou encore comment servir son pays autrement …

  3. le 9 dit :

    assez logique, je m’attendais à pire.

  4. Nza Fe dit :

    Nous sommes en situation conjoncturelle généralisée pour l’ensemble des pays, surtout ceux dont leur économie est principalement basé sur l’exploitation pétrolière, comme le nôtre. Ajouté à cela la crise mondiale du capitalisme. Alors que ces cinq dernières années le Gabon semblait s’enorgueillir des chiffres de croissance macro économiques flatteurs, témoignant ainsi théoriquement la bonne tenue de son économie, mais, laquelle malheureusement ne se traduisait pas dans l’assiette du gabonais économiquement faible. C’est bien qu’il est impérieux, vu l’ampleur de l’effritement de notre budget, de revoir notre politique en matière économique, qui devrait notamment passer par la réduction du train de vie de l’État. Mais, ce léger allègement va-t-il suffire à étancher la soif des Gabonais, qui revendiquent à hue et à dia les meilleures conditions de leur existence, dans une tel contexte marqué par la récession économique? Nous serons tenter de dire, en indexant le gouvernement actuel ou les gouvernements successifs depuis que Ali est au pouvoir, qu’ils ont été des amateurs, particulièrement celui de l’économie. Il y a un adage qui dit que  »gouverner c’est prévoir ». Aussi nous nous demandons légitimement ce que ces derniers ont fait durant ce temps? Sur quelles bases faisaient-ils leurs projections? Avaient-ils mis la priorité sur des projets porteurs de croissance réelle, en créant des emplois et en diversifiant l’économie? C’est vrai que le chef de l’État y a pensé, mais cependant a voulu faire dans une diversification tout azimuts, au point que, ajouté à l’aveuglement de son gouvernement et à l’incompétence des agences qu’il avait mises en places pour suppléer le gouvernement dans la réalisation et la matérialisation de son  »PSGE », presque tous s’est révélé mort-né. Du moins, les projets qu’il portaient à cœur. On choisit de nos dirigeants pour qu’ils viennent améliorer nos conditions de vie, mais pas de les dégrader d’avantage. Aussi sommes nous permis de dire, que le gouvernement d’Ali a brillamment échoué car, il va nous faire subir quelque chose qu’on aurait pu éviter ou amortir, en faisant des bonnes prévisions, de vrais investissements, de bons placements, etc. En cinq ans dit-on, ils ont pu disposer de près de 15000 milliards de budget. Quelle a été la clef de répartition? A quoi toute cette manne a t-elle servi? Bref, je crois que la chute du prix de baril du pétrole leur sortira brusquement de leur torpeur, sinon de leur profond sommeil d’autant que les attentes des populations sont grandes et urgentes (grèves générale illimitée). Ils n’ont donc pas d’état de grâce! Il va falloir y mettre plus d’ingéniosité pour tenter de trouver des solutions idoines qui soient… C’est juste mon point de vue en tant que citoyen. Merci!

  5. Papangoye dit :

    Un pays dirigé par des gens motivés par l’intérêt de leurs gueules. Aucune vision sur le long terme. Un exemple, où est le fameux fond pour les générations futures? Il n’a jamais existé. Du moins s’il y a eu un début de quelque chose, les fonds ont été détournés par la bande à Bongo père et d’Ali Baba et ses 40 voleurs. Aucun Think Tank. On va nous chercher un sénégalais pour préparer un projet sociétal qui concerne les gabonais. Le pays est géré par la bande à Acrombessi, et on veut traiter des gabonais qui vivent avec les étrangers depuis toujours de xénophobes. Citez-moi un seul pays au monde où les choses se passent comme au Gabon? Aucun. Manuel Valls en France est d’origine espagnole et naturalisé de longues dates.Et c’est une bonne chose d’avoir des apports bénéfiques extérieurs. Mais je ne vois pas Manuel Valls gérer le budget de la France, aller dans des soirées occultes avec Hollande, servir de prête-nom à ce dernier pour son business personnel, s’acheter des châteaux dans les 4 coins du monde, tout ça sans que ça interpelle les français, l’assemblée nationale, le sénat.

    Non, le Gabon est un pays très atypiques. Ils se disent nous ne sommes qu’un petit million 600 000, y aura rien. Mais ce petit million 600 mille habitants finira par vous rendre dingues vous les Bongo-Acrombessi ou Acrombessi-Bongo. Votre vaudou n’y pourra rien. Vos noms seront un malheureux souvenir et vous finirez comme vous savez vous mêmes.

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