Se disant attachés à l’idée d’une conférence nationale souveraine, ce mouvement cornaqué par des militants de l’Union Nationale dit ne pas croire en la prochaine présidentielle, réaffirmant sa volonté de «faire partir Ali Bongo du pouvoir».

Les Souverainistes, le 19 décembre 2014 à Libreville. © Gabonreview
Les Souverainistes, le 19 décembre 2014 à Libreville. © Gabonreview

 
Observant une abstinence médiatique depuis leur retour du congrès de l’opposition tenu du 5 au 7 décembre courant à Paris (France), les Souverainistes ont organisé une conférence de presse le 19 décembre dernier dans l’objectif de soutenir le meeting du Front de l’opposition pour l’alternance, annoncé pour le lendemain. D’emblée, ils ont indiqué qu’il n’était pas question de leur parler d’élection présidentielle. Ils n’y croient visiblement pas. Pour preuve, affirme Auguste Eyene, «le calendrier de 2016 n’est pas le nôtre. Nous n’irons pas aux élections sans avoir nettoyer au préalable le pays de la dictature qui s’est imposée depuis 5 ans». Une position soutenue par Michel Ongoundou, qui estime qu’«on ne va aux élections que lorsqu’on fait de la politique». Or, ajoute-t-il : «Au Gabon, nous ne faisons plus de la politique depuis ces 5 dernières années. Nous sommes purement dans la résistance parce qu’à l’opposition et particulièrement pour les Souverainistes, nous refusons que le pays soit géré par des gens qui n’en ont pas la compétence.»
Pour autant, ils affirment ne pas se reconnaître dans la violence. En conséquence, ils continuent de militer pour la tenue d’une conférence nationale souveraine, estimant que, quoi qu’il en soit, des choses doivent être faites pour sortir de cette situation. «Il faut signer le divorce d’avec les gouvernants actuels», parce que, disent-ils «le Gabon est en danger au niveau le plus élevé». A en croire le coordinateur national de ce mouvement se réclamant de l’Union Nationale, une seule raison les a décidés à s’engager et soutenir les initiatives du Front de l’opposition pour l’alternance : «la situation de notre pays» qu’ils jugent «extrêmement grave» et qu’ils assimilent à un ménage où le pacte de confiance est rompu entre les époux et qui suscite «une grande incertitude». Pour Fabien Mbeng Ekorezok, les grèves récurrentes dans de nombreux secteurs d’activités, aussi bien dans le public que dans le privé, confortent cette «réalité». Aussi, cite-t-il en exemple le refus opposé par les banques privées d’accorder des crédits aux fonctionnaires. «Un signal fort» qui, à l’en croire, prouve la dégradation du rapport de confiance entre les gouvernants et les institutions financières locales.
Attendus sur la sortie du porte-parole de la présidence de la République, le 18 décembre courant, les Souverainiste se sont montrés plutôt dédaigneux voire moqueurs, l’un d’eux ayant le mot dur a lancé : «Billie-By-Nzé n’est pas représentatif». Pourtant, si Fabien Mbeng Ekorezok a indiqué que leur mouvement n’a pas de problème personnel avec qui que ce soit, et qu’il dénonce simplement «une situation qui est le fait d’un groupe d’amateurs qui s’est emparé du pouvoir en 2009», la principale personnalité visée reste Ali Bongo. Aussi, s’interroge-t-il : «Quel mal y aurait-il à récupérer le pouvoir qui nous a été subtilisé ?» Et d’ajouter : «Le pouvoir appartient au peuple, non à Ali Bongo ni à Billie-By-Nzé ou à la légion étrangère. Quand le porte-parole de la présidence parle de «putsch», il s’en prend en réalité à Guy-Bertrand Mapangou, garant de la sécurité publique, qui a autorisé le rassemblement du 20 décembre». Ce rassemblement semble avoir été autorisé par le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation avant que, en milieu d’après-midi le 19 décembre, il n’ait été interdit.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Martyr dit :

    Un peu de tenue lorsqu’on s’adresse à Ali Bongo. c’est le chef suprême. Flechissons et tout ira bien. Antiphrase… Antiphrase… Antiphrase

  2. Bouka Rabenkogo dit :

    On ne respecte pas les ordres d’un gouvernement anticonstitutionnel. Samedi 20 décembre 2014″, tous à RIO. Gabonais, partons déloger « Pacifiquement » du Palais Présidentiel Ali le biafrais et sa légion de mafieux apatrides.
    « Les Grandes Victoires sont Pacifiques »

    • imagine56 dit :

      Moi, je ne comprends rien à cette affaire de souverainistes
      ce que j’aimerais bien savoir , vous considérez vous encore de l’Union Nationale?
      je pense qu’il est temps que vous clarifiez votre positionnement , vous nous devez bien cette vérité … vous vous êtes démarqués de nous curieusement quand Mba Obame, pour des raisons de santé a quitte le Gabon, à quel jeu jouez vous?
      Mais votre affaire de conférence nationale là sert à quoi?
      vous ne pouvez pas dire une chose et son contraire, vous dites que le pouvoir d’Ali est illégitime et dans le même temps vous souhaitez engager des discussions avec son pouvoir?
      Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans votre raisonnement….C’est dommage que vous ayez entrainé Mr Ping dans cette pagaille qui ne dit pas son nom, il n’oublie jamais de dire chaque fois qu’il prend la parole : « les souverainistes sont venus me chercher », jamais il n’a déclaré,l’union nationale est venu me chercher , c’est cette précision qui m’emmène à me poser des questions quant à votre positionnement actuelle.
      dites moi, vous êtes plus propre que qui à l’Union nationale?
      Nous connaissons l’histoire de ce pays et celle des rénovateurs, alors faites attention à ne pas traiter les autres avec condescendance….
      Mr Ping, je vous invite à limiter la pagaille, vous êtes un des leaders de l’opposition tout court, cet attelage de souverainistes façon-façon risque à la longue de vous desservir, vous donnez l’impression d’être leur otage, et quelques uns n’apprécient pas tellement
      aujourd’hui, nous voulons juste parler d’une opposition….
      Pensez vous qu’un Mbeng fabien,un Francis Obame soient beaucoup plus crédible que le jeune Bougendza qui vient de créer son mouvement?

  3. Math dit :

    Vraiment quand quelqu’un comme Michel Ongoundou parle d’incompétence les bras m en tombent. Ce dernier est l’illustration d’un enfant gâté. N ‘ayant comme seul parchemin le Bac, Michel Ogoundou a vécu sur l’aile tutélaire et financière de JPL. L’intéressé a échoué partout où il est passé. Je citerai l’université la gendarmerie, Sosuho. Il a aussi dans son tableau de chasse la liquidation de l entreprise créé par JPL. Après s être agenouillé auprès du défunt Omar, il a été nommé Conseiller à GabonTelecom. Il se contentait à ce poste de recevoir de l’argent sans travailler. Comble de tout l’intéressé réussit la prouesse de soutirer auprès du défunt President du magot pour un bulletin d’aucune valeur qui n a été publié qu’une seule fois. Alors de grâce c est pas çe monsieur qui tenir un discours sur la compétence et la moral.

    • Franck Lemacom dit :

      Math du ventre, ne venez pas verser votre venin sur des personnes qui s’affranchissent car c’est ça le courage de renaitre. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas.
      Publie aussi ton passé comme tu le fais pour ton frère Michel si tu as le courage et si tu penses que tu es meilleur que lui.

  4. Ekomie dit :

    Parlant de compétence, il semble qu’il suffit de ranger du côté de l’opposition pour avoir l’habilitation de qualifier les autres d’incompétents. Comme il suffit d’appartenir à se regroupement pour être comme par enchantement blanchi de tout: vol, pillage, viol et autres ….. Ah le pays de tous les possibles. …

  5. Martyr dit :

    Mouthou12, je suis gabonais comme toi si tu l’es bien sûre. Je respecte le président de la république et par les pouvoir qui lui ont été conféré par vous(le peuple), vous lui devez soumission… Tu parle de cette façon parce-que c’est le père de l’autre, l’oncle de l’autre, le frère de l’autre, bref… si c’était le tien et qu’il serait proche de toi??? Réponds…

    • mouthou12 dit :

      Gabonais de père et de mère, je suis né à Lambaréné, j’ai vécu et fait toute ma scolarité à Port-Gentil. Je suis un légaliste, fils de policier et élevé dans la dure loi de la droiture. Mon père ne m’a pas appris à tricher. De l’éducation que j’ai reçu, je me refuse de cautionner l’imposture. De l’éducation que j’ai reçu, même si cet homme était mon frère, je ne me vois pas le soutenir…….!

  6. Iboundji dit :

    Mundumba a sa kwè byatsi [1 vrai chef ne se désigne pas lui meme]Proverbe Guisir

  7. aron dit :

    Bonsoir,
    Je post de France, je suis Français compagnon d’une Française d’origine Gabonaise qui aime le Gabon et les Gabonais. Voilà pour les présentations.
    L’ont peut bien entendu considérer que l’élection d’Ali Bongo fut une farce démocratique.
    L’on peut aussi constater que ce président est aujourd’hui un autocrate corrompu.
    L’on peut imaginer une opposition humiliée et impatiente.
    Mais l’on peut aussi souhaiter que tous les acteurs fassent preuve d’un comportement responsable qui dans tous les cas évite les violences et les exactions.

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