Les agents de la Société gabonaise de transport (Sogatra) ont interpellé le gouvernement une nouvelle fois, le 4 octobre à Libreville, sur les impayés de salaire plombant l’activité de la société. En service minimum depuis août, les agents déplorent également l’expiration des assurances automobiles.

Des bus de la Sogatra en stationnement. © Gabonreview

 

Rien ne va décidément plus à Société gabonaise de transport (Sogatra), dont les agents ont donné de la voix le 4 octobre à Libreville. En effet, les agents fédérés au sein du Syndicat des conducteurs et des techniciens (Sycotec) et du Syndicat national des transporteurs terrestres (Synatrat) ont tenu une assemblée générale au cours de laquelle ils ont revendiqué quatre mois de salaires impayés.

«Depuis deux ans, le directeur général a retiré la signature à certains de nos directeurs dans les affaires qui concernent les salaires», a révélé le secrétaire général du Sycotec, relayé par L’Union.

«Mais ce matin, nous sommes écœurés que nous, agents de la Sogatra, ne pouvons pas être en possession de nos salaires, alors que nous sommes en pleine rentrée scolaire», a déploré Cyrille Gaston Ndoudi Ledounmou.

Selon les agents de la Sogatra, les salaires du mois de juin auraient été versés au Trésor public. Et auraient été de récupérés de façon frauduleuse par un «agent véreux» de la société de transport. «Il a été dit que c’est un agent de la Sogatra qui est passé récupérer le document, alors qu’il n’est plus habilité à le faire. Nous disons non à ce genre de pratique», a déploré Cyrille Gaston Ndoudi Ledounmou.

Cette nouvelle sortie remet au goût du jour la crise minant la Sogatra depuis plusieurs mois maintenant. En septembre, au-delà des impayés de salaires, les agents ont appelé l’attention des autorités sur l’expiration des assurances automobiles des bus de transports. Il se susurre dans les couloirs de la structure que l’ardoise due à l’assureur se chiffre à 940 millions de francs CFA.

En grève depuis le 9 juin, les agents de la société assurent cependant le service minimum depuis août. «C’est dans ce contexte que nous avons ouvert le portail pour assurer le service minimum à 10% pour que les négociations avancent», a souligné Cyrille Gaston Ndoudi Ledounmou. En effet, les responsables syndicaux ont été récemment reçus par le ministre des Transports. «Nous constatons que les dossiers sur les salaires, la CNSS et d’autres encore sont en train d’avancer. Nous restons optimistes, en croyant que nous allons reprendre nos activités très bientôt», a conclu le secrétaire général du Sycotec.

 
GR
 

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