Pour avoir passé deux mois sans salaires, les agents de la Société gabonaise de Transport ont déclenché, le 20 janvier, un mouvement d’humeur de 48 heures qu’ils entendent  transformer en grève illimitée dans huit jours si une solution rapide n’est pas trouvée.

Le président du syndicat, Saturnin Ibinga s’adressant aux agents, le 20 janvier à Libreville. © Gabonreview

 

La Sogatra est dans la tourmente depuis ce 20 janvier. Un mouvement de grève de 48 heures vient d’être déclenché par les agents. Ces derniers revendiquent deux mois de salaires impayés. Fatigués de « se faire tourner en bourrique », ils ont décidé de garer tous les bus.

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A ce qu’il semble, les agents de Sogatra n’ont plus perçu leurs salaires depuis le mois de novembre 2016. Après avoir rencontré la hiérarchie, ils ont été invités à se reprocher des services du ministère des Transports.

Au sortir de cette rencontre avec les responsables du ministère, un délai de deux semaines leur aurait été demandé afin de traiter ce dossier. Il se trouve qu’après s’être rendus au ministère des transports, il y a quelques jours après cette échéance, les agents de Sogatra ont été surpris d’entendre que leur dossier « serait toujours bloqué au ministère du Budget. »

N’ayant plus d’autre issue, les agents de la Sogatra ont décidé de déclencher un mouvement d’humeur de 48 heures. A en croire le président du syndicat des conducteurs et techniciens de Sogatra, « ce mouvement a pour objectif de rendre compte aux agents restés à la base et d’interpeller les autorités pour qu’une solution rapide soit trouvée dans huit jours », a déclaré Saturnin Ibinga. « Au-delà de ce délai, nous allons entrer en grève illimitée », a-t-il averti.

Au delà du problème de salaires, Sogatra serait, selon certains agents grévistes,  confrontée à beaucoup plus de difficultés. Deux de ses agents seraient décédés il ya deux semaines environs, pour n’avoir pas pû s’acheter des médicaments pour se soigner. Jusqu’à ce jour, leurs corps seraient toujours dans une maison de pompes funèbres. Selon les agents, la direction générale de la société n’a daigné prendre une quelconque charge liée aux obsèques.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. CHARY dit :

    Tous ces problèmes ont pour nom: privat nzouba, qui a littéralement « confisqué » et privatisé pour compte personnel cette société, et cela dure depuis plus d’une décenie.

  2. Emeno dit :

    Il faut payer ces gens ,ils travaillent pour être payé.Quelle honte !

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