Si elle s’est satisfaite de résultats opérationnels positifs en 2016, la société n’en demeure pas moins consciente des difficultés financières ayant jalonné cet exercice. Une situation clairement présentée dans son «Rapport annuel 2016», faisant notamment mention du résultat net de -26,7 milliards de francs CFA, ou encore d’une baisse de 35% du chiffre d’affaires.

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La Société gabonaise de raffinage (Sogara) vient de publier son «Rapport annuel 2016». Un document édifiant à plus d’un titre. Celui-ci revient sur le «Profil de l’entreprise», les «Responsabilités sociales de l’entreprise», mais aussi et surtout, sur les «Performances annuelles de l’entreprise». Dans cette dernière section, l’on y apprend que la Sogara a réalisé un résultat net de -26,7 milliards de francs CFA, contre -2 milliards de francs en 2015.

Une contreperformance imputée au résultat opérationnelle de la société. Celui-ci s’est établi à -21,9 milliards de francs CFA, du fait de la suppression de la subvention de l’Etat (soutien à l’activité de raffinage). Pas de quoi alarmer le directeur général de la Sogara, ce dernier ayant plutôt présenté le dernier exercice comme une «référence» pour les employés, les prestataires et autres personnes participant au rayonnement de la société.

«Pour la première fois et depuis sa création, notre société a franchi le seuil mythique de un million de barils de brut traité», s’est félicité Pierre Reteno Ndiaye en préface du «Rapport annuel 2016». Une performance traduisant la «bonne marche de l’usine tout au long de l’année, ponctuée notamment par moins d’arrêts par rapport à 2015». Cette année-là, en effet, la Sogara n’a traité que 928 000 tonnes de brut.

Il n’en fallait pas plus pour que Pierre Reteno Ndiaye évoque le nouveau cap franchi par la société dans sa reconnaissance internationale, se positionnant désormais comme une des raffineries les plus importantes en Afrique subsaharienne. «Cette notoriété nationale et internationale nous confère des responsabilités nouvelles tant sur le plan de la performance industriel, que celui du développement des compétences», a-t-il affirmé.

Toutefois, il a reconnu que les résultats opérationnels ne doivent pas occulter les difficultés financières ayant jalonné l’exercice 2016. Une situation matérialisée notamment par le niveau des ventes. Celui-ci s’est établi à 1,159 million de tonnes pour un chiffre d’affaires de 254 milliards de francs CFA. Alors que l’année d’avant, en 2015, la Sogara a sensiblement vendu la même quantité de brut (1,150 million de tonnes) pour plus d’entrées : 336 milliards de francs CFA.

Par ailleurs, Pierre Reteno Ndiaye a souligné que la vente du produit phare de la société, arrimée au cours du baril de pétrole brut a accusé une baisse de 55% par rapport à 2015, «contribuant ainsi à une contraction de notre chiffre d’affaires de 35%». Un Chiffre d’affaires qui n’a cependant pas été relevé dans le «Rapport annuel 2016».

Qu’à cela ne tienne, la Sogara fonde beaucoup d’espoir sur l’avenir immédiat. «2017 sera donc pour nous une année de défis avec la réalisation de notre Grand Arrêt en septembre-octobre et l’utilisation de nouveaux bruts, en vue de mieux valoriser nos produits pétroliers», a conclu Pierre Reteno Ndiaye. Un défi fondé sur la vision de l’entreprise : restaurer la confiance de partenaires et demeurer un acteur majeur de développement économique et humain en 2020.

 
GR
 

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