Selon le secrétaire général d’une des branches de l’Union du peuple gabonais, le directeur général du Budget est arrivé dans la commune de Ndendé le week-end dernier «en hélicoptère». En soutien aux militants du Parti démocratique Gabonais (PDG), il aurait distribué des billets de banque à tour de bras.

Yves Fernand Manfoumbi. © fr.africatime.com
Yves Fernand Manfoumbi. © fr.africatime.com

 
A Ndendé, la notoriété d’Yves-Fernand Manfoumbi est incontestable. Et l’homme semble fortement s’en réjouir. Pourtant, depuis les élections locales de décembre 2013, celui que d’aucuns présentent comme «le bras-droit d’Ali Bongo» est sujet à de nombreuses accusations qui font de lui une sorte d’épicurien doublé d’«un distributeur infatigable de billets de banque». Et ce n’est certainement pas Bruno Ben Moubamba qui dira le contraire. Le secrétaire général d’une des branches de l’Union du peuple gabonais (UPG), est d’ailleurs perçu comme le principal pourfendeur du «célèbre» haut fonctionnaire.

Manfoumbi, à gauche, avec la veuve Mamboundou et Ben Moumbamba, lors de la rentrée politique de l’UPG en octobre 2014. © D.R.
Manfoumbi, à gauche, avec la veuve Mamboundou et Ben Moumbamba, lors de la rentrée politique de l’UPG en octobre 2014. © D.R.

Le dernier reproche en date est relatif à la tenue des élections sénatoriales le 13 décembre dernier. Un scrutin biaisé par une nouvelle intervention du directeur général du Budget. «Craignant un basculement des conseillers de son parti (le PDG) en faveur de l’UPG et subissant de la part de ces conseillers, un chantage à l’argent, Mr. Manfoumbi a débarqué à Ndendé le vendredi 12 décembre d’un hélicoptère de l’armée privée des Bongo : la Garde républicaine, avec des sacs d’argent», prétend l’opposant selon qui «cet argent a été largement proposé aux grands électeurs du parti au pouvoir et aux électeurs de l’Union du peuple gabonais».
Si, sur son blog, Bruno Ben Moubamba affirme que «les conseillers de l’UPG ont tous librement refusé de prendre l’argent sale venu de la direction générale du Budget, alors que le pays connait une crise financière sans précédent», pour lui, la déconvenue enregistrée par Augustine Mamboundou vient en grande partie de cet acte qui, dit-il, a favorisé l’élection d’un «quasi illettré» comme sénateur de Ndendé. «Une humiliation» pour la veuve de Pierre Mamboundou. C’est notamment ce que l’ancien candidat indépendant à la présidentielle anticipée de 2009 perçoit dans les agissements supposés de celui qu’il nomme le «roi de Ndendé». Un personnage qu’il ne porte visiblement pas dans son cœur et qu’il présente comme «un DGB pervers, manipulateur et psychopathe», «l’archétype du bongoïste cruel». «Désormais, le directeur général du Budget contrôle la commune de Ndendé, l’Assemblée départementale, le Sénat de la commune, le Sénat du département», déclare-t-il, avant d’ironiser, un brin malicieux : «Il a tout et rien en même temps.»
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. BEKALE BITEGUE dit :

    Pendant que le Premier Ministre rentre d’Oyem en voiture parce qu’on lui a refusé un avion, le DGB fait la campagne des candidats PDG en hélico Ndéndé. Pourtant tous s’étaient déplacés pour la même cause. Kiiiiiiiiiiiiiiiiiiééé pauvre ONA.

  2. imagine56 dit :

    tidiiiiiii pauvre Ona
    Pour en revenir aux frères ennemis, Ben et manf 10, je ne sais à qui donner raison, les deux se ressemblent.
    Qu’ils aillent au diable tous les deux et règlent leurs problèmes entre bandits.

  3. imagine56 dit :

    apparemment, Ben Moumbamba, n’intéresse pas grand monde sur ce forum . S’il est membre de ce site qu’il constate avec aigreur
    que les vrais leaders de l’opposition font beaucoup plus réagir les internautes….depuis l’apparition de cet article , il n’y a eu que 2 contributions. Diagnostic? Ben, je crois que tu devrais t’inquiéter, en effet Mr Moukagni ton adversaire est plus coté que toi.

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