Si l’Etat gabonais, par l’entremise du ministre de l’Economie, annonce un audit de la dette de Veolia, le groupe français menace à son tour de saisir les juridictions internationales pour obtenir réparation.

Régis Immongault et Antoine Frérot, en juillet 2016, à Libreville. © Gabonreview

 

La crise entre l’Etat gabonais et Veolia n’est pas prête de connaître son épilogue. Du moins, pas tant que les deux parties n’auront pas mis à exécution leurs menaces. Jeudi 22 février, en effet, par médias interposés, chacun des deux a tenté de jouer sur la peur de l’autre. Veolia le premier, près d’une semaine après la rupture du contrat de concession par l’Etat gabonais, a dit sa détermination à ne pas se laisser faire. Le groupe français «engagera toutes les actions judiciaires pour obtenir réparation de cette spoliation, jusque et y compris (devant) la juridiction internationale du Cirdi (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements NDLR)», a menacé jeudi Antoine Frérot, le PDG de Veolia, rapporte l’agence Reuters.

Loin de se laisser démonter par la menace de son ancien partenaire, l’Etat gabonais a, pour sa part, réaffirmé son intension de lancer un audit des comptes et de la gestion de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). «Il est prévu de réaliser un audit, qui va clairement faire ressortir les situations», a rappelé le ministre de l’Economie, Régis Immongault, sur Gabon 1ère. L’ancien ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques dit vouloir faire la lumière sur «l’utilisation des investissements réalisés par l’Etat» et sur les véritables dettes du Gabon vis-à-vis de Veolia, qui lui réclame «près de 62 millions d’euros» au titre de «la consommation de l’Etat».

«En 2009, l’Etat avait concédé une augmentation des tarifs à la SEEG, pour soutenir certains investissements précis. C’était une hausse de 15% supportée par les consommateurs», informe Régis Immongault, annonçant que l’audit s’intéressera également à l’utilisation de cet argent par la société.

 
GR
 

19 Commentaires

  1. ossami dit :

    On va assister au Toto tire Nama, Nama tire Toto que j’ai lu dans mon syllabaire au temps de la colonial.
    Avec mon niveau CP0,je verrai bien qui gagnerait cette partie. Mais attention à mes frères Gabonais qui vont se jeter dans cette bataille, soyez propres vis à vis de VEOLA sinon elle va sortir dans ses dossiers ce qu’elle vous a donné en sous mains comme commissions. C’est tout cela qu’elle va comptabiliser et mettre comme dettes et ce serait à nous de trinquer une fois de plus.
    Si vous êtes sûrs de vous, allez y, on vous soutient sinon négociez en douce pour nous éviter encore la honte.
    Pour moi quoi!!! vous mêmes là-bas comme on dit au village chez moi.

  2. Antoine dit :

    BOA s’est lui-même qu’il n’est qu’un popion de la Métropole. Alors, qu’il ne joue pas avec le feu…

  3. Iboundji dit :

    « Ening evò za ta ezi evòc nsure » [1 vieille marmite traite l’autre de noire] sagesse Fang

    « Nga-bi o mpye etami,ga kinaga ni « [celui qui porte des œufs /casseroles dans son sac ne doit pas s’aventurer à danser] sagesse Obamba

    « Be koké na ba ndabo,buhèngè ba ka puhanaka » [ Quand il n’y en pas assez pour ceux de la maison, ceux du dehors jeûnent]sagesse Benga

  4. Eternite dit :

    Le patriotisme est en chacun de nous …mais par moment, même le gabonais que je suis ne peut accepter sans rien dire, la honte qui se profile à l’horizon pour mon pays!!
    Veolia sait qui a été « arrosé » pour avoir la concession et qui a profité de l’augmentation des tarifs sur après avril 2017 et la pseudo réduction pour 5 ans de la concession à veolia !!!
    N’ouvrez pas la boîte de Pandore que vous ne pourrez contrôler car … même vous même, comment justifier de l’unilateralite d’une décision contraire au droit alors que vous avez signé pour 5 ans..
    Mais bon je ne suis pas un émergent donc mon avis ne compte ..

  5. alert dit :

    la seeg 1% de ca de Veolia selon le pdg mais ces petit 1% semble important , pauvre Français…

  6. jean- jacques dit :

    Tout ce que le Gabon vit aujourd’hui c’est le banditisme de certaines autorités qui signent des contrats tout simplement ils reçoivent les pots de vin.je me dis tout contrat doit avoir les garanties et les exigences aussi. il fallait imposer un contrat qui doit être renouveller chaque année si les services rendus à la population ne sont pas satisfaisants la resiliation est immédiate. Mais on signe pour signer. voila nous allons assisté à un filme western.

    • Gaboma dit :

      Tu es bête Jean Jacques un contrat renouvelable annuellement ne peut exister dans ce genre de partenariat, de la même façon qu’on ne peut garder un employé en cdd pendant 20 ans. Et un cdd de 20 ans ne peut exister parce que la loi protege les particuliers contre la précarité et l’exploitation. Eh le Gabon dont la politique et l’economie sont aux mains des ignares comme celui-ci.

      • Fine bouche dit :

        Cher (e)s compatriotes. Arrêtez de vous laisser distraire par Jean Jacques essayer de lui d avoir un echange intellecctuel avec lui est une insulte à votre intelligence. Le francais qu il ecrit doit etre au niveau de son niveau de comprehension de la langue française.

    • gaboma dit :

      Le Banditisme commence par le cancre national à la tête de notre pays. Et si tu n’était pas comme lui, tu devais comprendre que dans ce type de partenariat il ne peut exister un contrat d’un an dans un monde où la loi protège les intérêts particuliers contre la précarité et les risques qu’elle engendre. Dis nous un peu Jean-Jacques pourquoi on ne peut pas par exemple pourquoi un individu ne peut pas travailler 20 ans en CDD.

      • Neto dit :

        Merci au chef de l’Etat. Toute entreprise française ou autre qui ne respectera pas notre pays partira ! Avec Total, le bois c’était les mêmes menaces, le Gabon construit sa diversification de partenaires, ceux qui sont contre peuvent partir…sans rancune

  7. Dieudonné dit :

    Jean Jaques, si tu t’intéresse un peu à ces métiesr de l’eau et de l’électricité , tu saurais que c’est un métier qui rapporte très peu à l’an mais qui demandent des investissements à long terme pour dégager peu, mais longtemps. Avec cette décision, le Gabon a pris deux 3 risques financiers :
    1/ devoir payer très cher la rupture du contrat
    2/ casser le fonctionnement de la SEEG par méconnaissance de la complexité du dossier ( savoir faire industriel, la lutte contre les sabotages, le développement de réseaux électriques et d’eau sauvages, trafic de compteur, … )
    3/ ne trouver personne, (pas de financement, pas d’industriel ) pour développer le long terme. Même en interne Veolia avait de plus en plus de mal à trouver de bons DG,( le sommet de l’incompétence et du harcèlement en tous genres ayant été atteint avec l’avant dernier) du fait aussi de la difficulté croissante à tenir ses objectifs à cause de la carence de l’Etat Gabonais.

  8. Tarek dit :

    Parfois soutenons nos dirigeants. Je suis l’initiative du pays. Mais faite aussi ainsi pour Gabon Telecom

    • Fine bouche dit :

      Difficile dans ce cas de soutenir qq qui ne respecte pas les clauses d un contrat. Si l état avec este Veolia en justice pour demander que le contentieux soit mis a la barre des tribunaux ok d accord mais comme un enfant éternellement gâté la réaction est épidermique. Traiter les gabonais et les partenaires economiques avec dédain quel avenir est réservé au pays. Pendant des annees les sur facturations pour spolier la nation beaucoup sont près à gouverner un champ de ruines le gabon en est l illustration

  9. Karma dit :

    Gabon Télécom en terme de service et d’innovation ca roule …
    Veolia c’est des franchouillards cupides qui prennent le pays pour un comptoir.
    Quant à tous ces spécialistes peu patriotes devenus, vous étiez ou pour critiquer cette convention ? Il aura fallu que le gouvernement agisse en responsabilité pour vous entendre… Médecin après la guérison …

  10. koumbanou dit :

    « tu peux accuser ton chien de tous les défauts mais tu ne peux lui reprocher d’avoir les dents blanches ». proverbe antillais

    C’est bien d’attaquer Veolia, de mettre cette entreprise étrangère à la vindicte populaire ! mais si Veolia sera parti que se passera-t-il ? qui sera assez suicidaire pour la remplacer?

    Aura-t-on trouver une solution quand on aura chasser le « bouc émissaire » ? Quel exemple pour les investisseurs étrangers !
    Ok faisons fuir tous les étrangers, devenons la Corée du nord de l’Afrique ? Pour la bombe atomique on aura du mal à trouver les intelligences. 🙂
    Le problème vient peut être de nos « négociateurs » ? non?

  11. Angazouamane dit :

    Pitié de nous autres ! Le pays va encore trinquer dans cette affaire comme avec le consortium des actionnaires du Transgabonais. Le Cirdi n’est pas la cour de Ya Mado toujours penchée du coté de Ya Ali. Merde !!

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