Lancé dans un processus de clarification du contentieux Etat gabonais – Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG-Veolia), né de la rupture du contrat de concession avec cette société, le Porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Billie-By-Nzé, a soutenu le 27 février 2018 que le Gabon a investi plus de 1 000 milliards de francs CFA.

Une vue des installations de l’usine de traitement d’eau de Ntoum 2. © Gabonreview

 

A l’occasion d’une conférence de presse tenue le 27 février au ministère de la Communication, le Porte-parole du gouvernement a défendu la position du Gabon en expliquant les raisons ayant conduit à la résiliation du contrat de concession entre l’Etat et cette filiale du groupe Veolia.

Sur le pan investissement à la SEEG, le Porte-parole du gouvernement a présenté des chiffres tendant à démontrer que le gouvernement gabonais a investi plus de 1 000 milliards de francs CFA contre «à peine 340 milliards de la part de Veolia».

«S’agissant de l’investissement, force est de constater que l’Etat a une fois de plus soutenu l’investissement de cette structure dont, sans être actionnaire de la SEEG, l’Etat a consenti d’importants investissements», a déclaré le Porte-parole du gouvernement.

Depuis 2001, a indiqué le ministre de la Communication, l’Etat a procédé à l’électrification de la province de l’Ogooué-Lolo à partir du réseau interconnecté de Poubara, avec près de 300 km de ligne d’interconnexion en moyenne tension et l’électrification des villages traversés par le réseau.

De 2002 à 2008, l’Etat a réalisé des créations et des extensions des réseaux tant dans le secteur de l’eau que de l’électricité, dans le cadre des fêtes tournantes. Il a également, depuis 2008, procédé au lancement de grands travaux structurants du grand Poubara, actuellement en exploitation, du projet de sécurisation du réseau électrique à Libreville ; de la construction des centrales électriques d’Alenakiri à Owendo et du Cap Lopez ; de fourniture et à la pose de canalisation de DN1200 et DN1000 ainsi que la construction des réservoirs associés.

«L’ensemble de ces investissements est estimé à plus de 800 milliards de francs CFA», a précisé Alain-Claude Billie-By-Nzé. Par ailleurs, l’Etat a consenti à réaliser et à faire réaliser plusieurs investissements sous forme de subvention d’équilibre accordée au concessionnaire. Il s’agit notamment d’une subvention d’équilibre de 11,8 milliards en 2007, une subvention d’investissement de 13 milliards en 2009 pour la réalisation des travaux d’urgence et une hausse tarifaire exceptionnelle de 14,9 %. «Cette hausse tarifaire a généré tout de même depuis 2009, 160 milliards pour soutenir au départ le programme d’investissement de la SEEG, avant d’être distribuée sous forme de dividende aux actionnaires», a-t-il affirmé. Pour le Porte-parole du gouvernement, «l’Etat a consenti près de 1.000 milliards de francs CFA d’investissement contre à peine 340 milliards de la part de Veolia».

C’est au regard de ce déséquilibre que se fonde en partie la décision du gouvernement. En effet, «en l’absence d’une réelle volonté de la part de Veolia, principal partenaire de l’Etat, en vue d’améliorer la qualité des services et des investissements, l’Etat n’avait pas souhaité renouveler le contrat de concession de Veolia, du moins pas dans la même forme et la même durée, du fait des déséquilibres constatés entre les investissements de l’Etat et ceux de Veolia, ainsi que la dégradation continue de la qualité de service et des investissements», estime le ministre.

La reconduction du contrat de Veolia sur cinq (5) ans, a-t-il reprécisé, avait pour objectif de faire un audit général pour examiner tous les aspects de la concession, avant de déterminer un nouveau mode de gestion. «Aussi, l’avenant n°8 définissait les modalités de transition du modèle de gestion actuel qui est une délégation de service public de type concession à celui d’affermage. Dans ce contexte, les parties se sont engagées à négocier de bonne foi pour faire aboutir et formaliser ces négociations avant le 1er novembre 2017».

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Mata-Mata dit :

    Alors-la, ça devient trés trés serieux: 1000 milliards ? soutien a l’Etat Gabonais que je suis…enfin, que nous sommes.

  2. MOUSSOUNDA dit :

    Très bien car l’état n’a pas à investir dans le cadre d’une concession, c’est au concessionnaire d’investir à ses risques et périls. Si Veolia ne veut pas investir alors allons y sur de l’affermage ou la maîtrise d’ouvrage et les investissements restent pour l’état. Et Veolia ne fera qu’assurer la gestion. Trop c’est trop vous nous avez plumé au plus haut point.

  3. Desiré dit :

    Est ce que ce chiffre prend en compte les petits fours offerts aux journalistes après la conférence de presse ?

  4. Dieudonné dit :

    Billie en animateur de foire . Qui veut gagner 1000 milliards? Ou quand le gouvernement prend les Gabonais pour des enfants en sortant des chiffres ronds comme dans les jeux télévisés. Tout cela pour tenter de gagner les prochaines élections….Voila qui ne va pas arranger nos affaires quand il faudra trouver des investisseurs pour continuer de développer la SEEG… Où va-t-on?

  5. GABON dit :

    Le gouvernement raconte n’importe quoi. Dites la vérité. La vérité est que vous voulez prendre ce secteur et vous associer avec qui vous voulez.
    Gabonais arrêtez d’être des naïfs pour croire à n’importe quoi. Quand est ce que Billie By Nze à dit la vérité?

  6. corto maltese dit :

    En fait VEOLIA s’est cassé des négociations car l’état voulait les racketter donc les gabonnais ont repris la société, je pense que je vais me payer des tranches de fou rire quand on va voir la cata d’ici quelques semaines

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