Surpris de la campagne publicitaire lancée depuis ces derniers jours par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), pour vanter ses exploits depuis 20 ans, le ministre de l’Eau et de l’Energie a donné quelques précisions quant au service de la société dans le pays.

L’agence SEEG de la Peyrie à Libreville. © Seeg.ga

 

Dès l’annonce de la prorogation de sa concession au Gabon, la SEEG a lancé une campagne publicitaire pour vanter ses exploits depuis 20 ans. La filiale gabonaise de Veolia y assure avoir été «au service des Gabonais» depuis 1997, et avoir «investi 361 milliards de francs CFA pour renforcer les infrastructures et améliorer l’accès à l’eau et à l’électricité de tous les Gabonais». S’il a reconnu les efforts entrepris par la société, Guy Bertrand Mapangou, le ministre de l’Eau et de l’Energie, n’a pas manqué d’émettre quelques réserves, tout en s’étonnant de la réponse faite par la SEEG à la suite de son interview dans le quotidien L’Union, dans laquelle il jugeait «catastrophique» son bilan.

En 19 ans de présence de la SEEG au Gabon, le membre du gouvernement note que «les tarifs ont augmenté de + 75,23% pour l’électricité et + 48,2% pour l’eau, malgré une baisse de 17,25% au moment de la mise en concession». Et si, dans sa publicité, la société se réjouit d’avoir permis au pays de passer de 39 à 51 localités desservies en électricité, et de 31 à 44 desservies en eau potable, Guy Bertrand Mapangou a jugé «insuffisantes» ces progressions évaluées par la société à +31% et +42%. «Le taux de desserte des usagers en eau potable et en énergie électrique a augmenté dans les centres urbains. Cependant, la progression a été faible pour les centres isolés, avec seulement 12 et 8 localités respectivement desservies en électricité et en eau. L’engagement de la SEEG était de desservir 30 en eau et 21 en électricité», a rétorqué Guy Bertrand Mapangou. Le ministre a d’ailleurs précisé que «plus de 90%» des dessertes ont été financées directement par l’Etat. L’investissement financière de l’Etat gabonais durant la période de convention de concession est évalué à «plus de 635 milliards de francs CFA», quand la SEEG chiffre son investissement à 361 milliards de francs.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. remontada6.1 dit :

    oui ok tout ca est bien beau mais chez moi flotte zero

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