Après le décès brutal, le 9 juin dernier, du PDG du groupe Satram, Lahcen Jakhoukh, la succession qui accuse Mustapha Aziz d’utiliser un faux testament en sa faveur, n’a pas réussi à le faire entendre par la justice gabonaise, du fait d’une multitude de passeports dont un diplomatique.

La société Satram dont on voit ici le siège, se trouve aujourd'hui au plus mal. © Gabonreview/Louis Mbourou

La société Satram dont on voit ici le siège, se trouve aujourd’hui au plus mal. © Gabonreview/Louis Mbourou

 

Il se susurrait depuis quelques temps que le défunt Lahcen et sa société, Satram, auraient été victimes de «l’escroc international» Aziz Moustapha. Celui-ci aurait subtilisé des milliards au défunt et à sa société bien implantée au Gabon. Après le décès de Lahcen Jakhoukh, sa famille a découvert des documents ayant corroboré tous les soupçons qui pesaient sur le docteur Aziz. Une plainte a ainsi été déposée contre celui-ci et ses complices, au Maroc puis au Gabon. «Aziz Moustapha a falsifié les documents bancaires de feu Lahcen avant de rédiger, en sa faveur, un testament sur tous les biens de ce dernier et de la société Satram», a expliqué un proche de la famille Lahcen.

Après l’interpellation à Libreville du docteur Aziz Moustapha et de son complice, Hicham Tablaoui, la famille Lahcen est arrivée au Gabon par avion spécial, accompagnée de trois avocats Marocains. Tarek Jakhoukh, le fils du défunt Lahcen qui gère aujourd’hui les affaires de son défunt père a cru trouver l’occasion de faire en sorte que le docteur Aziz réponde enfin de ses actes. Mais c’était sans compter avec la malice caractérise ce Libanais, puissant, habitué des palais présidentiels en Afrique et détenteur de plusieurs passeports diplomatiques.

Le 17 septembre dernier alors que la famille Lahcen et ses avocats attendent que les deux suspects, interpellés à Libreville, soient transférés sur Port-Gentil, Aziz Moustapha fait jouer une autre carte pour sortir des mailles du filet. Seul son complice, Hicham Tablaoui, arrive dans la capitale économique. «Le docteur Aziz qui a plusieurs passeports diplomatiques a mis en avant son immunité diplomatique pour amener les officiers de police judiciaires à le relaxer», a indiqué pour le regretter l’un des avocats de la famille Lahcen.

Entendu pendant plusieurs heures par le juge d’instruction, Hicham Tablaoui a été inculpé pour complicité d’escroquerie puis placé en détention préventive à la prison du Château. La famille Lahcen, elle, n’a pas chanté victoire vu que l’homme au centre de la mafia ayant saigné  les comptes de la famille et mis à genoux la société Satram continue de courir.

 

 
GR
 

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