C’est la principale préoccupation actuelle des employés de la société de logistique pétrolière, confrontée depuis plusieurs mois à d’importantes difficultés financières.

Des employés de Satram-EGCA en activité, en mai 2004. © Satram.ga

 

Virés ? Pas virés ? Les semaines qui viennent seront déterminantes pour les employés de Satram-EGCA. Ceux-ci devraient vite connaître leur sort au sein de l’entreprise de logistique pétrolière. «Face à son incapacité à assurer régulièrement le paiement de ses employés, (la société Satram-EGCA) s’apprête à mettre fin à la carrière professionnelle de près de 600 salariés», croit savoir, mercredi 14 juin, le site Directinfosgabon.com, qui cite «plusieurs sources internes à l’entreprise». La cause de ce probable licenciement de masse, dont on rapporte qu’il «devrait être précédée par l’envoi de ces agents en congés techniques», est à chercher dans les tensions de trésorerie, auxquelles est confrontée la filiale gabonaise du groupe marocain Satram marine depuis plusieurs mois.

C’est, en effet, à partir de janvier 2017 que Satram-EGCA a véritablement commencé à éprouver des difficultés à honorer le paiement des salaires de ses employés. Ce qui avait eu pour conséquence un premier mouvement de grève des employés qui, en mars 2017, réclamaient déjà le paiement de trois mois d’arriérés de salaire. Si la crise de l’industrie pétrolière mondiale avait été évoquée par les patrons, les employés avaient eu du mal accepter cette raison, se basant sur le fait que leur entreprise vendait ses services aux plus grosses sociétés pétrolières installées au Gabon, à l’instar de Shell, Total, Perenco, Vaalco energy, Transocean, CGG Veritas et Addax Petroleum. Seulement, pour ajouter à ses difficultés financières, depuis 2014, Addax Petroleum avait brutalement rompu son contrat, ce qui lui a valu de payer des réparations à Satram-EGCA évaluées à 19 milliards de francs CFA. Problème, ces milliards de francs, rapporte Directinfosgabon.com, «n’auraient pas servi au paiement des salaires, des factures des fournisseurs, de la CNSS et de la CNAMGS, mais plutôt à un «partage du butin» entre le promoteur de Satram Ghislane Nkoulou Khalid et certains directeurs de la société». Conséquence, l’entreprise de logistique pétrolière est toujours dans la tourmente.

Le plan de licenciement qui s’annonce est pourtant loin d’être une nouveauté au sein de l’entreprise. Avec environ 3 000 employés à Port-Gentil à ses débuts, Satram-EGCA s’est débarrassé, au début de la crise, de près d’un millier de salariés. Étaient concernés, 212 prestataires et expatriés. Le plan de départ volontaire, initié après l’échec du plan de licenciement économique ayant rencontré une opposition farouche des syndicats, n’a permis de libérer qu’une soixantaine de salariés. Si l’entreprise compte environ 1 500 employés aujourd’hui, elle devra passer par «un plan de départs négociés avec les travailleurs». C’est du moins ce qu’ont exigé les délégués du personnel et les représentants syndicaux, au cours de leur réunion du 25 mai 2017 avec la direction générale.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Heinz-Levi dit :

    J’ai du mal à comprendre ce qui se passe dans notre pays..
    Combien de sociétés doivent encore plier bagages, pour que des mesures concrètes soient prises par le Gouvernement?
    Comment peut-on parler de chômage à grande échelle avec tout ce que le pays regorge comme potentialité. Gabon Vert, le Gabon des services, Gabon Industriel ??…..lol
    Enfin, avec tout ce qu’on a comme ingrédients dans la cuisine,si la sauce n’est pas réussie, il faut quand-même s’interroger sur les véritables compétences du cuisinier.

    • Jean Jean dit :

      SATRAM EGCA c’est différent.
      Leurs problèmes ont commencé depuis avant les élections.

      Après avoir pris le maximum de blé au Gabon ils vont vers d’autres horizons..

      Regardez ce lien

      :http://www.guineequotidien.com/la-societe-satram-egca-deploie-les-moyens-pour-la-construction-des-logements-sociaux-en-guinee/

      Il faut les bloquer, avant qu »ils ne quittent le Gabon ave tout leurs bagages.

      Opposition et gouvernement doivent travailler ensemble sur ce dossier.

      • El Mass dit :

        Je viens de lire l’article et je me demande si ce n’est pas à la même période qu’ADDAX leur avait versé les 19 milliards d’indemnités.
        Dans tous les cas, les autres Etats savent exploiter les ressources de ces groupes au profil des populations. Dans le notre, chacun pense d’abord à ces intérêts et à ceux de sa famille au détriment des populations. C’est comme cela que SDV Gabon n’a jamais construit même un logement à un gabonais pendant ce temps; les Bongos et les Rawiri s’engraissaient. Aujourd’hui, Bolloré Gabon (ex SDV) est entrain de licencié les gabonais.
        Triste pays.

  2. Airborne dit :

    Cher Heinz, le souci est là, comment comprendre que le Gabon qui a tant de potentialité va a reculons. Pour ces gabonais qui vont etre au chomage que sera le sort de leur famille et progeniture? nous allons assister dans les jours à une grande delinquence et crime qui ne disent pas son nom. Mais le gouvernement clame haut et fort, il n’a pas crise financiare au gabon. Vraiment.

  3. natty dread dit :

    voilà encore un bel exemple de ma théorie de retour du baton…merci GR

  4. LeGambanais dit :

    Voila un bel exemple d’impunité dans notre pauvre Gabon.

    Voila que depuis 2012 l’ex DG de cette société a procédé au pillage du groupe SATAM EGCA à l’aide de sociétés écrans, aidé de ses mercenaires. Ce fameux ex DG est aujourd’hui à sans famille, non pas pour détournement de deniers de ce groupe mais pour corruption d’agent publique et autre détournement publique. Donc qu’il ait volé le groupe cela n’interpelle personne de ce gouvernement.

    Le nouveau DG qui a pris ses fonctions depuis près de 4 mois a vraiment fait fort. Gestion calamiteuse d l’entreprise avec des nominations à faire pâlir les profs des écoles de commerce. Aucune éthique professionnelle, aucune vision.

    Voila que la société Addax, sous décision de justice, a payé près de 19 milliards de xaf. Ou est donc passé cet argent?
    Est ce que la vie des employés à changée? Est que la trésorerie s’est améliorée?
    laissez moi rire chers frères internautes. Les grèves se succèdent dans cette société ou règne la terreur, la délation, les roitelets analphabètes, la division.
    Un gars qui n’est même pas capable d’écrire son nom correctement se trouve à la décision au-dessus d’un chef de département.

    Ha mon pauvre pays! Imaginez simplement que ce groupe ferme… disons 1500 employés, avec près de 5 personnes à charge pour chaque employé ca donne un beau chiffre de 7,500 personnes menacés.

    Que fait donc ce gouvernement pour prendre des mesures concrètes afin d’éviter un naufrage???

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