La mise en place d’un système d’information en santé a été au cœur de la réunion du Comité de pilotage (Copil) du projet de renforcement de ce système au Gabon, organisée le 26 juillet 2017 à Libreville, par le ministère de la Santé publique et de la Population.

 

Les membres du Comité de pilotage et les membres du projet Renforcement du Système national d’information sanitaire du Gabon à Libreville, le 26 juillet 2017. © Gabonreview

 

Des représentants de plusieurs ministères, membres du Comité de pilotage du projet de renforcement du Système national d’informations sanitaires (SNIS), se sont retrouvés dans la capitale gabonaise pour réfléchir, évaluer et adopter un véritable Schéma directeur stratégique du Système d’information de santé du Gabon (SDSSIS).

Il s’agissait de répondre à cette urgence, a précisé le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Fidèle Bouka, représentant le chef du département ministériel et président du Copil, Léon Nzouba. «Le Gouvernement du Gabon, avec le projet e-Gabon a identifié le problème et son ampleur en proposant un diagnostic complet du Système national d’information sanitaire (SNIS), afin de concevoir, réaliser et mettre en œuvre un SNIS refondé et efficient», a-t-il déclaré à l’ouverture des travaux.

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Le projet du «Renforcement du Système national d’information sanitaire» du Gabon s’intéresse aux composantes principales de tout système d’information en santé. Au-delà de l’information sanitaire, ses objectifs sont, entre autres, de renforcer les plateaux techniques de base et les ressources humaines dans les structures de premier niveau, d’améliorer la prise en charge du patient et garantir la continuité des soins, d’assurer la gestion des ressources et des activités dans les structures et de développer un réseau d’échange et de partage des connaissances.

Animé par le Pr. Cheick Oumar Bagayoko, cette réflexion avait pour but de doter le pays d’un outil d’orientation et d’évaluation de la politique sanitaire du pays, piloté sur la base des informations fiables et permettant un accès équitable à la santé pour la population du Gabon, en particulier pour les plus vulnérables.

Au terme de son exposé, le Pr. Cheick Oumar Bagayoko, l’expert-accompagnateur du projet, a fait des recommandations concernant la politique générale. Pour lui, le ministère de la santé doit affirmer son leadership sur la base des règles strictes. Il faudrait également clarifier et valider le cadre juridique, mettre en place une gouvernance forte et pérenne des Systèmes d’information, définir et déployer un plan de communication efficace pour faciliter l’appropriation de la stratégie par tous les acteurs.

La recommandation méthodologie impose, quant à elle, la dotation du ministère de la Santé d’une équipe propre et la mise en place d’un mécanisme de conformité des sous -systèmes d’information.

Le projet SNIS a été lancé officiellement en 2015. Mais l’étude du contexte du projet «Renforcement du Système national d’information sanitaire» a été lancée en mai 2016. Depuis cette date, il a donné́ lieu à une démarché d’élaboration d’un schéma directeur stratégique couvrant la période de 2017 à 2022. Il pourrait être validé au terme de ces travaux.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MEYE dit :

    Akiééééé. Toujours de nouvelles choses. Oui, il faut renforcer le SNIS, es ce qu’on l’a évalué pour savoir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché ? L’information sanitaire au Gabon est un problème grave, par exemple dans notre domaine de lutte contre le VIH/Sida, on ne sait pas combien de personne décèdent chaque jour de cette pandémie. Pourquoi ? Parce qu’il est interdit au Gabon de dire que tel ou telle est décédée du sida. On demande aux praticiens d’écrire <>. Mais tous les malades décèdent forcément d’une affection médicale, sauf les morts pas accident. Et même eux aussi décèdent par affection médicale liée à l’accident qu’ils ont été victimes. Aka ? Les pauvres agents de cette direction se tournent les pousses tous les jours, ils n’ont pas d’informations pour renseigner le
    SNIS. Pire même les moyens logistiques. Je ne faisais que passer par là.

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