Dénonçant la «décision injuste» du gouvernement de suspendre les salaires de plusieurs centaines d’enseignants, le syndicat a appelé, le 25 février dernier à Libreville, à l’union sacrée pour contrer le «plan machiavélique» du gouvernement.

Le président du Snec, Jean Remy Yama. © timesinfos.com

 

Annoncée le 21 février dernier, la décision du gouvernement de suspendre, dès cette fin de mois de février, les salaires de 807 enseignants (grévistes, ndlr.) de l’Education nationale, est très mal perçue par le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec). Une démarche dénoncée par le syndicat, à la faveur d’un point presse, le 25 février dernier à Libreville, et qualifiée de «violation flagrante des textes internationaux et nationaux».

A cette occasion, le président du Snec a rappelé les dispositions de la loi n°1/2005 du 4 février 2005, portant statut général de la fonction publique, en son article 71, qui dispose : «Sans préjudice des prestations familiales ou suppléments pour charges de famille, les journées de grève ne sont pas rémunérées sauf lorsque la grève résulte du non-paiement de la rémunération due».

Or, a poursuivi Jean Remy Yama, la grève actuelle porte, entre autres, sur les rémunérations dues, comme la Prime d’incitation à la performance (PIP), la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife), les primes de vacations aux examens et les rappels de solde. Pour le président du Snec, il ne fait aucun doute que la décision du gouvernement n’est, ni plus ni moins, qu’une fuite en avant.

«Au lieu de résoudre les problèmes posés, ce qui est le premier devoir de tout gouvernant, Ali Bongo et sa bande s’illustre plutôt par une violence inouïe contre tous ceux qui revendiquent légalement leurs droits légitimes», a décrié Jean Remy Yama. «Continuant dans leur cynisme, le gouvernement veut imposer aux agents de l’Etat, la signature d’une attestation spéciale de présence au poste, en commençant par ceux de l’Education nationale», a-t-il encore dénoncé, soulignant que ladite attestation condamnait notamment l’agent de l’Etat à ne jamais revendiquer quoi que ce soit.

«Nous demandons à tous les agents publics de ne jamais signer cette fiche», a alors lancé le Snec, insistant sur le caractère injuste de la décision du gouvernement, l’Education nationale n’étant pas le seul secteur en grève dans le pays. «Ce qui montre à suffisance le mépris du gouvernement pour les enseignants et la jeunesse de ce pays», s’est indigné le syndicat, appelant par ailleurs toutes les organisations éprises de justice et de légalité, «à s’associer à cette action nationale pour mettre fin au plan machiavélique du gouvernement».

Dans le sillage de ses «actions de défiance», le Snec a annoncé une plainte contre le gouvernement dans les jours à venir.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. On en a marre dit :

    Tu connais sur quoi tu comptes. Tu connais qui te monnaie derrière pour venir dire aux gens de rester chez eux. Toi si on te coupe les vivres, tu connais chez qui tu ira prendre des millions et les pauvres qui te suivent doivent reflechir correctement en ame et conscience avant d’agir.

  2. Nkembo dit :

    Les enseignants ont choisi de politiser leur mouvement grève. Je crois que leur mise sous bons de caisse puis la radiation se justifient.
    Ils n’ont qu’à attendre quand Ping sera présidentde la république pour obtenir la prime d’habillement.

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