Face aux menaces, intimidations et répressions du ministre de l’Éducation nationale à l’encontre des enseignants et des élèves, les membres de la Conasysed ont tenu à manifester leur déconsidération de ce qu’ils qualifient de dernière cartouche du gouvernement.

Le délégué général de la Conasysed Simon Ndong Edzo, lors de sa déclaration le 22 février 2017. © Gabonreview

 

En réaction à la répression des lycéens du Gabon par les forces de l’ordre, lors des marches pacifiques initiées par ces derniers, et en réponse à l’annonce de la suspension de salaire de 807 enseignants et la radiation de la fonction publique de 19 d’entre eux, en service dans l’Ogooué–Ivindo, la Conasysed a appelé le 22 février 2017, tous les enseignants, par solidarité et par sursaut d’orgueil, à arrêter le travail dans tous les établissements du Gabon.

Pour qu’aucun membre du gouvernement Issoze Ngondet ne l’ignore, les syndiqués de la Conasysed ont tenu à indiquer que toutes ces sanctions envisagées sont en violation avec les textes nationaux et internationaux. Ils ont évoqué notamment la «Constitution de la République gabonaise, la loi 8/91 portant statut général des fonctionnaires (articles 21, 127, 128, 129), le statut général de la fonction publique (article 68 à 71), le Code de déontologie de la fonction publique ( article 9, 47), le décret 254 du 1er mars 1994 sur les modalités de privation de la rémunération des agents de l’Etat, les conventions n° 87, 98, 105, 111 de l’Organisation internationale du travail (O.I.T), la recommandation O.I.T/Unesco concernant la condition du personnel enseignant».

Marcel Libama. © Gabonreview

Les enseignants rappellent que «la grève actuelle portant sur les rappels, le paiement de la P.I.P, le paiement des vacations, des cas d’omission de la P.I.F.E (…) a un lien avec la rémunération due». Dans ce cas, « ce sont les dispositions de l’article 71 de la loi 1/2005 portant statut général de la fonction publique qui s’appliquent et qui disposent que : « sans préjudice des prestations familiales ou suppléments pour charges de famille, les journées de grève ne sont pas rémunérées, sauf lorsque la grève résulte  du non- paiement de la rémunération due. Dans le cas d’espèce, le gouvernement ne peut donc pas suspendre les salaires car cette sanction est en porte à faux avec la loi susmentionnée», a affirmé le délégué général de la Conasysed Simon Ndong Edzo. Ce dernier  précise par ailleurs  que «l’exercice du droit syndical et du droit de grève ne constitue aucunement un abandon de poste, une faute professionnelle car, reconnu par tous les textes ci-dessus cités».

Pour Marcel Libama, la victoire serait au bout du tunnel car, le gouvernement est à court de solutions pour restaurer la sérénité dans la maison Éducation nationale, afin de ramener les enseignants et les lycéens dans les salles de classe. «Nous n’allons pas reculer,  arrive toujours lorsqu’on réussit à braver les menaces. Lorsque le gouvernement  suspend le salaire, cela signifie que c’est sa dernière cartouche», a-t-il conclu, invitant ses collègues à la grande assemblée générale extraordinaire de la Conasysed, le 23 février 2017.

 
GR
 

21 Commentaires

  1. AGORA dit :

    Mes pères résistez! !c’est maintenant que sa changera ou jamais!

  2. Jean . jacques dit :

    Oui vous n’allez pas reculer mais la faim vous fera reculer.sans salaire vous pouvez faire quoi?En moins que votre vieillard ping continu de vous donnez les 10000.mais tout ça il ya la justice de Dieu.qui va vous punir severement.

  3. le villageois du KOMO dit :

    Chers combattants,

    Il faut vous que la CONASYSED s’attache les services d’un conseil juridique aux fins de porter plainte au Gouvernement pour violation permanente des dispositions des différents textes réglementaires et statutaires qui encadrent leur collaboration contractuelle avec les enseignants sanctionnés. De cette manière, le gouvernement se ravisera, à l’avenir, pour brandir leur bâton préféré de suspension de salaires. COURAGE!COURAGE!COURAGE, il faut mettre fin à ces agissements lâches de ce Gouvernement moribond.

  4. OSSÖNE MEKANE dit :

    Nous devons continuer la lutte contre ce pouvoir usurpé. Nous refuserons toujours d’obéir à ces hors la loi. Plus le combat sera rude, plus la victoire sera savoureuse. Continuons, la chute de ce régime est très proche.

  5. christ emile dit :

    j’ai pitié des fonctionnaires qui perdent leur temps à suivre aveuglement nos faux syndicalistes. morceau choisi pour vous: comment comprendre que le syndicat du ministère du commerce rendre en grève pour exiger le libération du prisonnier Bertrand ZIBI? Est-il syndiqué dudit mouvement syndical? Est-il, ne serait ce que, membre de la société civile quand on sait son activisme politique aux côtés de Ping? Comment comprendre que ce même syndicat ait comme autre revendication le boycott de la Can 2017? Alors s’il vous plait Marcel LIBAMA et Simon NDONG EDZO vous qui aimez rappeler les dispositions relatives au syndicalisme dans notre pays, dites objectivement le rôle d’un syndicat des travailleurs.Aussi,dites aux gabonais s’il est normal d’être en grève et de continuer à bénéficier de son salaire alors que le service minimum n’est pas assuré.pour terminer, je voudrais dire aux membres des différents syndicats que les dirigeants de ceux-ci bénéficient des salaires issus de vos cotisations et des subventions versées par les organisations internationales. qu’en est-il de vous simples syndiqués? en cas de suspension de salaires, faites en attention car vos familles et vos progénitures vont payer le prix fort.

  6. Félix Ayenet dit :

    Tenez bon les amis. C’est maintenant ou jamais!!!

  7. kaki mboumba dit :

    Jean Jacques, c’est quoi la justice de Dieu? Dieu autorise t-il l’oppression? Protège t-il le plus fort au détriment du plus faible? Ne pas mettre Dieu dans ces conneries car vous ne reconnaissez pas vous même l’existence de Dieu dans vos faits alors…

  8. Le Tsombi dit :

    Est ce que ce Jean Jacques réfléchit à 2 fois avant de l’ouvrir? tu appelles la justice de Dieu mais mon frère il faut la craindre pour toi et tous ceux qui traînent ce pays dans le désordre. pourquoi as tu peur de la sorte de PING? je lis tous tes posts et je constate que même quand il s’agit de réfléchir toi c’est PING. bon c’est vrai que quand on a un crveau de moineau beh on réfléchit comme tel. on va parler d’inondation tu vas mettre PING, on va parler des élèves qui réclament tu vas nous parler de PING, la CAN c’était aussi PING, bientôt la tropicale tu diras c’est PING. mon frère, réfléchit quand tu fais sortir tes idioties pardon

  9. alino dit :

    Bein… tjrs ces mêmes opposants déguisés en syndicalistes… comment croire en l’objectivité de leurs actions lorsqu’on connait leur animosité pour le pouvoir en place et leur penchant assumé pour l’opposition…. je me satisfait tout de même de constater que ces syndicalistes ne demandent plus d’augmentation des salaires, c’est un peu normal avec tous ce qu’ils ont eu, vu que c’était là leur vraie priorité….

  10. jean dit :

    Les syndicalistes citent des textes mais oublient la Loi numéro 18/92 du 18 Mai 1993 fixant les conditions de constitution et de fonctionnement des organisations syndicales des agents de l’Etat. La lecture des articles 24,25,26 et 27 donne en effet raison au Gouvernement.

  11. Toto dit :

    Soutien aux braves femmes et hommes qui veulent rendre leur dignité aux enseignants de ce pays

  12. path dit :

    Les syndicalistes n’ont pas besoin de se faire manipuler par des individus.leurs combats date de plusieurs années ping est arrivé hier donc Jean Jacques avant d’ouvrir ce qui te sert de bouche pour débiter des idioties tu ferais mieux de revenir au passé et le combat des enseignants.

    • Nkembo dit :

      @ Path,
      On ne défend pas une situation qu’on ne connait pas. Je confirme ; les syndicats sont à la solde de Jean Ping. En fait c »est plan B, voir les élèves et les étudiants dans la rue comme en 1990. Est ce que ça marchera? En 1990,il y avait des opposants qui n’étaient nullement dans la gestion chaotique du pays. Leur discours portait beaucoup d’espoir. Là c’est différent les opposants actuels ont contribué largement à mettre le pays. Et on sait aussi que leur combat n’engage pas la population,c’est une guerre d’égos entre pigistes pour le partage du pouvoir.

  13. le véritable dit :

    COURAGE COURAGE COURAGE

  14. Nkembo dit :

    Simon Ndong Edzo a été un mauvais professeur de SVT au lycée technique dépourvu de toute conscience professionnelle ,il faisait l’enseignement buissonnière.Et aujourd’hui,il veut faire bouger les choses? de qui se moque t-on?

  15. marine dit :

    chacun de ns a son appartenance politique et je te dis que ya beaucoup de PDGistes ki st dans ce syndicat ki te dit c ping le bon tu sais o moins que l éducation o gabon est a terre depuis pres de 20 ans si vraiment tu connais la situation BBn le chef de la greve a l UOB le gabon doit faire un retoilletage de ttes les institutions plus rien n avce les polike ont prit le pays en otage les pauvres et leur enfts meurent eux ils vont se soigner a l étranger ils détournent nos épargnes ils st couverts par la loi ils pedent nos enfts a cause de la pauvreté on ne dit rien nos enfts s asseyent par terre à l école ils st 100 ds une classe c est pas grave ils n ont plus leur maigre bourse ft pas parler on accuse ping m ais c est fo le Cao de BOA est la il ne px pas géré le pays son père a laisser trop de pb même ses propre frères lui demande de laisser toi ki connais les realites

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