Mbomao, une localité du Gabon profond dan l’Ogooué-Ivindo. Là, Rain Forest Management, une société implantée en 2008, a entrepris de respecter l’interdiction, en 2009, d’exporter le bois en grume. Devenue une unité de production industrielle de niveau 3, elle produit avec succès des portes et fenêtres destinés au marché intérieur gabonais. Un succès.

© Gabonreview
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Le voyage de presse organisé par la Direction de la communication présidentielle (DCP) du 20 au 21 octobre 2014 est passé à quelques encablures du village Mbomao, dans le département de la Lopé (province de l’Ogooué-Ivindo). Là se trouvent les installations de Rain Forest Management (RFM), une unité de 3e transformation industrielle du bois au Gabon. L’entreprise qui dispose de 54 000 ha de forêt, est la conséquence directe et heureuse de la mesure d’interdiction d’exportation brute des grumes, prise par le président de la République en 2009.

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Compagnie Malaisienne mais de droit gabonais, RFM qui a une capacité de production de 300 portes par jour, déploie à Mbomao 12 machines Hi-Tech qui produisent 50 modèles des portes de qualité, plus précisément des portes panneaux pleins et des portes demi-panneaux comportant une ouverture pour l’encastrement d’une petite baie vitrée ou d’une grille de fer forgé.

Le processus de travail au sein de cette entreprise qui s’étale sur 107 ha, se décline en deux principales étapes. La 1ère concerne le sciage et le tranchage qui transforme les grumes en billon aux dimensions réelles des commandes.  A cette étape, «La capacité de production, en premier niveau, est de 150.000 m³ par an», a indiqué, lors de la visite guidée, René Mboungana Guibouanga, directeur administratif et des ressources humaines de RFM. Cette étape génère déjà des produits semi-finis qui sont essentiellement exportés vers l’Asie, l’Europe et le Moyen Orient. La 2e étape consiste au séchage : le bois est confiné dans un séchoir durant une semaine, avant que n’intervienne la phase  du rabotage dès que le taux d’humidité est attesté. La 3e et dernière étape est de la menuiserie en usine pour la fabrication, enfin, des portes destinées, selon Mboungana Guibouanga, exclusivement au «marché local». Ces produits finis, portes et fenêtres, sont vendues à bas coût.

Le déficit de matière première est la première contrainte de cette entreprise qui exploite, selon les principes de l’aménagement forestier édictés par le code forestier, ses 54 000 ha de forêt. La durée de vie de son permis étant de moins de 5 ans, RFM risque de fermer boutique à terme. «Nous voulons 100 000 hectares pour tenir au moins 25 ans», a lancé, comme en direction du gouvernement, Mboungana Guibouanga.  L’entreprise dont il est le directeur administratif et des ressources humaines, emploie plus de 700 travailleurs, en majorité Gabonais.  Les indonésiens, Malaisiens, Philippins et Chinois visibles au sein de l’entreprise forment, simultanément, la main d’œuvre locale qui devra, à terme, prendre leur relais.

L’expérience de RFM  permet aux pouvoirs publics d’être optimistes quant aux perspectives de l’industrialisation de la filière bois au Gabon. Les statistiques officielles montrent que depuis le 5 novembre 2009, date  de l’interdiction d’exporter des grumes, la production industrielle formelle de bois ouvrés a significativement progressé. Son volume est passé de 691 000 à 850.000 m³ en 2013.  Le progrès de l’industrialisation de la filière bois est d’ailleurs perceptible dans la quantification des unités de transformation : il y en a aujourd’hui 129 contre 95 en 2010, soit 29% d’augmentation. Les emplois pour leur part ont également enregistré une hausse : ils sont passés de 4095 en 2010 à 7090 postes en 2013.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Encore eux dit :

    On en demandait pas mieux, création de richesse dans notre pays et employabilité pour nos citoyens.Chapeau à cette entreprise qui a joué le jeu!

  2. Eddy dit :

    Quelqu’ un a t’il le numero de telephone , le contact ou le site email de cette enterprise afin quon puisse passer commande. Elle est introuvable sur net. Cest qd meme dommage.

    Gabon Review peut il nous donner des contacts. Merci d’ avance

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