Emettant des doutes sur le statut actuel de la représentation nationale en charge de la validation du projet de réforme constitutionnelle en cours, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a proposé l’option de la voie référendaire.

Révision constitutionnelle : les députés actuels ne seraient pas habilités. © D.R.

 

Les locataires du palais Léon Mba ont-ils la légitimité nécessaire pour valider le projet de révision constitutionnelle en cours ? Non, on clairement répondu les membres du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), le 28 novembre à Libreville.

En effet, s’ils ont dit reconnaître et respecter les limites de leur intervention dans le cadre de l’action de la modification constitutionnelle, en tant que juristes, les hommes et femmes en robes noires ont qualifié d’illégal et d’anticonstitutionnel «la validation de la réforme constitutionnelle par des députés dont on sait qu’ils ne bénéficient plus de la légitimité de leurs mandants».

Une position justifiée par le fait que le mandat de la législature actuelle est arrivé à échéance en décembre 2016. Les élections ont été reportées une première fois en juillet 2017 et une seconde fois en avril 2018. Pour les magistrats, les locataires de l’«Assemblée nationale anticonstitutionnelle» ne sont pas «compétents pour engager le peuple gabonais dans la révision de sa loi fondamentale».

Le Synamag a indiqué à l’exécutif l’existence d’une seconde option applicable dans le cas de la réforme constitutionnelle. Une option qui, selon toute vraisemblance, effraierait le pouvoir en place. En effet, «si la loi parlementaire n’est pas possible parce que les représentants ont perdu leur légalité, que l’on passe par la voie référendaire qui est l’expression du peuple», a lancé l’un des magistrats, afin que tout soit clair et compréhensible. Un appel qui devrait tomber dans les oreilles de sourd.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. ETERNITE dit :

    Si vous vous reveillez maintenant, alors battez vous pour le respect et l’impartialité de la justice dans notre pays !!!

    Si votre but est juste d’avoir gain de cause contre le CSM pour au final toujours etre à la solde de l’Etat…alors laissez nous, nous battre seuls contre le despotisme !!

  2. gaboma dit :

    Ali Bongo tient désormais les gabonais pour ses ennemis à écraser. Il n’a que faire de la souveraineté du peuple. Si vraiment son souci c’est développer le Gabon, je ne sais avec quel magi on peut développer un pays lorsqu’on tue la dynamique populaire en défiant le peuple avec des pouvoirs et une loi fondamentale qu’il n’approuve, mettant en mal le sentiment de l’appartenance à un destin commun. Les seuls dictatures qui ont pu faire décoller le pays sont celles où les peuples se reconnaissent dans leurs dirigeants. Que Ali Bongo sache que quand on a perdu l’estime du peuple jusqu’à ce point, il est impossible de le regagner et donc de booster le développement. Parce que plus que son père il est condamné à faire la politique politicienne pour se maintenir au pouvoir, donc de se soucier avant tout de la fidélité de ceux qui travaillent avec lui plus que de leurs compétences et valeurs. La conséquence est que en s’accommodant avec les plus médiocres des opportunistes pour protéger son régime il prive le pays de ses valeurs les plus sûres dans un environnement où l’opposition politique devient la guerre à cause des injustice, notamment la fraude et la corruption qu’aucun régime répressif régnant par la fraude et le clientélisme ne peut combattre. La salut du Gabon réside dans la fin du régime corrompu Bono-PDG.

  3. Mboung dit :

    Il faut bien qu’on remette à jour les responsabilités de chacun aujourd’hui,le serment (mm tacite ou factice?) fait au peuple Gabonais en acceptant (mm de feindre ?) le représenter.Cette manipulation constitutionnelle ne relève pas uniquement de considérations juridiques, elle est tout simplement immorale.A qui doit-on rappeler que les fonctions de chef ELU exigent 1 intégrité sans faille destinée à garantir (toute?)la dignité Gabonaise (perdue?). Parce que Ns aspirons (comme tous?) à vivre dignement, Ns voulons mettre 1 terme au fatalisme qui par résignation fait accepter (tous ?)les abus en cours ??? Il ne pourra être dit par personne que la possibilité de faire front (mm chacun à son plus humble niveau ?)ne lui a pas été offerte. Mangongo !!!

  4. TALAMBAYE dit :

    Ali Bongo profite amplement de la couverture des magistrats corrompus pour imposer ses lois au Peuple.
    Si pour une fois, il y a maintenant une tendance qui veut lire le droit et rien que le droit, alors il n’est pas trop tard pour vous de sauver encore le pays.
    Pourvu que ces phrases ne soient pas un appel du pied pour aller soulever les mallettes pourries la nuit.

  5. LEVRAI dit :

    Si le tripatouillage électorale est leur marque de fabrique tout droit sorti de leur ADN, je ne vois aucun mal pour le dictateur de convoquer un référendum et de faire ce qu’il sait faire de mieux sous les bonnes hospices de dame 3M. L’exemple à suivre ne se trouve pas loin de nos terres. il suffit de regarder un an en arrière chez SASSOU NGUESSO et faire du copier coller.

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