Lancé 48 heures plus tôt, la réunion trimestrielle de la Société de transformation et de développement rural (Sotrader) s’est poursuivie, le 19 avril à Oyem, avec l’organisation de quatre ateliers. Regroupant les activités menées dans le cadre de la mise en œuvre de la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine), les thèmes de ces ateliers sont ici expliqués par Théophile Ogandaga, P-DG de Sotrader.

Théophile Ogandaga, le P-DG de Sotrader. © Gabonreview

 

Atelier 1 : Les coopératives

La Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine) est mise en œuvre par l’accompagnement des coopératives pour le développement de leurs plantations. Et ces coopératives posent des problèmes de leur fonctionnement en interne, de financements de leurs activités, de départ de membres, etc. Il y a donc une réflexion à mener pour mieux structurer ces coopératives. D’où le choix de ce thème. D’autant que nous avons constaté une certaine démotivation au niveau des coopératives. A travers cette réflexion, il est donc question de les remotiver pour un fonctionnement optimal, conformément à leur statut et règlement intérieur.

Atelier 2 : Aménagement et préparation des terres

Concernant tout l’itinéraire technique, ce thème est au cœur même de nos activités. Ici, il est question de parler et de discuter des problématiques d’aménagement et de préparation des terres. L’utilisation des bulldozers a été motivée par le souci de mécaniser et moderniser le travail agricole. En effet, le travail d’aménagement des terres s’est toujours fait manuellement, ce qui est très pénible. Du coup, la surface cultivée dans certains villages est relativement faible, de l’ordre de 2500 m2 en moyenne. Or, dans le cadre du programme Graine, il fallait de plus grandes surface impliquant l’utilisation de bulldozers. Ce procédé a entrainé cependant le compactage des sols, entrainant le décapage de la couche fertile. Résultat des courses : les récoltes ont pris un coup. Nous optons donc pour l’ancienne formule avec l’utilisation des machettes, des tronçonneuses et des tractopelles, en lieu et place des bulldozers. Cet atelier se penche donc sur ces techniques-là, pour optimiser les résultats en termes de récoltes.

Atelier 3 : Logistique, entreposage et commercialisation

Il est question ici de l’évacuation des productions vers les marchés principaux, à l’instar de Libreville et Port-Gentil. Quels moyens utiliser et à quel prix ? Etant donné que les récoltes de se vendent pas le même jour, il faut également les entreposer. A cet effet, quels types de structures mettre en place pour l’entreposage des produits ? L’aspect commercial n’est pas en reste. Vers quel marché écouler ses produits et les vendre à quel prix ? Autant de questions sur lesquelles se penche cet atelier. Aussi, il ne faut pas perdre de vue, qu’au niveau de la commercialisation, nos producteurs pratiquent des prix exorbitants par rapport aux pays frontaliers. Il faut donc s’accorder sur le juste prix dans le contexte actuel de globalisation. Autant d’aspects sur lesquels seront sensibilisées les coopératives tout au long des travaux.

Atelier 4 : La transformation

Au-delà de la production et de la commercialisation, nous devons songer à la transformation du manioc et de la banane, notamment. S’agissant du premier produit, il faut penser à la production de gari et de farine de manioc, par exemple. Au niveau de la banane, beaucoup de compatriotes se lancent dans la production de chips. Cela ajoute de la valeur à la matière première car, une fois transformée elle rapporte plus d’argent. A notre niveau, nous avons mis en place des bassins de trempage. Il va falloir qu’au niveau des coopératives, l’on va à l’étape au-dessus : écraser le manioc. Ce qui se fait déjà à Libreville. Nous devons donc équiper les coopératives en moulins, pour leur permettre de broyer le manioc trempé. Elles vendront donc à un meilleur prix du manioc écrasé (6000 francs le kilo) plutôt que du manioc trempé (3500 francs le kilo).

 
GR
 

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