Dès avant 10 heures, l’aéroport de Libreville était déjà sous haute surveillance policière. Trois camions de police, et une soixantaine de policiers étaient présents à l’entrée principale de cet aéroport. Puis, à partir de 11 heures, sept autres camions ont pris place à l’entrée et aux alentours de l’aéroport, et, à 13 heures, on y dénombrait déjà douze camions et près de 300 policiers.

© D.R.

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Au total, douze camions et trois cents agents des Forces de Police nationale (FPN) ! L’accueil réservé à Jean Ping, de retour d’un périple euro-américain d’un mois, était «musclé». Très musclé ! Vers 14 h 45, alors que ses partisans arrivaient déjà, vêtus de jaune pour la plupart d’entre eux, en grand nombre aux alentours de l’aéroport, ils ont été sommés de quitter les lieux par des éléments de la Police. Seuls ne pouvaient accéder à l’aéroport que les détenteurs de billets d’avion.

Les alentours de l’aéroport Léon Mba sous haute surveillance policière. © D.R.

Les alentours de l’aéroport Léon Mba sous haute surveillance policière. © D.R.

En lieu et place de l’encadrement généralement prévu pour ce type de manifestations, la police a plutôt «mis le paquet» pour empêcher le déroulement de l’accueil que les «tee-shirts jaunes» voulaient réserver à leur «président élu». Certains de ses partisans avaient en effet prévu de le porter en tipoye jusqu’au QG situé aux Charbonnages ; d’autres avaient envisagé de le suivre à pied jusqu’à son domicile. Ils ont dû se rendre à l’évidence que rien ne se passerait comme ils l’avaient prévu, et ont dû aller plutôt l’attendre au «quartier général».

«Ce verrouillage pose encore une fois le problème du respect des libertés publiques au Gabon. Le Gabon est-il en état d’urgence,-ce qui empêcherait toute manifestation politique ? Y a-t-il un couvre-feu qui ferait que, dès 14 h, on ne puisse plus disposer de sa liberté de manifester ?», s’interroge un sociologue, enseignant à l’Université Omar-Bongo. «Le pouvoir ne voudrait pas voir des images qui montreraient, comme en Europe, le soutien massif des populations à celui qu’ils appellent «le président élu»; mais en agissant ainsi, le pouvoir reconnaît implicitement que la majorité sociologique est bien du côté de Jean Ping», analyse un autre sociologue.

«Tout ceci ne peut prédisposer les populations à accepter la «main tendue» pour un dialogue», affirme un observateur de la vie politique gabonaise. En tout cas, malgré le sentiment que donne le pouvoir de vouloir détendre le climat socio-politique, le Gabon reste en «état de crise», trois mois après la tenue de l’élection présidentielle.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. BBTG dit :

    Dorénavant, il faudra à chacun de nous un billet d’avion si l’on veut accompagner nos proches à l’aéroport et idem pour eux s’ils doivent également le faire pour nous, mieux encore s’ils doivent venir nous récupérer à l’aéroport ils doivent aussi avoir un billet d’avion.

    Je suis convaincu qu’on a battu le comble de l’idiotie.

    Mais comment appellera t-on ce fameux billet d’avion?

    1- Billet d’avion de dépôt à l’aéroport?
    2- Billet d’avion d’accueil et de récupération?
    3- Billet d’avion de transport terrestre agréé par le Ministère de l’intérieur?
    4- Billet d’avion non partisan d’accès à l’aérogare?

    Le récent sommet de la Francophonie vient sûrement de manquer l’occasion d’enrichir la langue française.

    Hey,! Gabon hey! On peut se vanter d’avoir inventé la nouvele intelligence.

  2. Ngoungoulou Walter dit :

    Comment peut on paniquer lors du retour de celui qui, selon vous, n’a pas gagné?
    Comment peut-on, en même temps parler de dialoguer et renforcer le régime sécuritaire à l’arrivée de Ping?
    Avec qui Ali veut-il dialoguer? La franche des 0%? Soyons sérieux. Le Camp Ali n’est pas prêt au dialogue. L’imposture vacille. Il n’y a pas de vérité que le temps révèle.

  3. ismael dit :

    La police a fait son boulot quand on connait les intentions de certains partisans radicaux de l’opposition, l’assemblée Nationale en est le témoin encore fumant de l’interpretation de la notion de liberté par certains d’entre nous.

    • enfant du ROI dit :

      C’est vous même qui aviez brulé l’assemblée nationale en vue d’avoir un motif pour casser le QG du président Ping. On connait le topo. La raison officielle était qu’au QG de Ping il y avaient des contingents de mercenaires et des armes cachées. Ou en sommes nous aujourd’hui? Ou sont sont donc passés ces armes et ces prétendus mercenaires de Ping?
      On a compris que ds ce pays, seuls les Bongos et leurs obligés ont des droits; les autres n’ont que des devoirs. La preuve, les Alihanga, Akassagha Okinda(qui s’est permis de tabasser des policiers; avec vidéos disponobles) et consort s’étaient permis le luxe d’organiser une marche de soutien au plus fort de la crise post électorale; et en toute quiétude. Ils étaient d’ailleurs à cette occasion escortés, encadrés et protégés par ces mêmes forces de sécurité qu’ils bastonnent et humilient quand ils veulent. Et cerise sur le gâteau, ladite marche a été relayée par toutes les chaines de télé au frais du contribuable.
      Mais quand il s’agit des autres, c’est interdit.

      Les Gabonais ordinaires, au comble de l’humiliation, du désarroi et de l’impuissance ont leurs yeux ouverts, les cœurs pleins d’amertume et regardent en silence comment toutes les institutions de la république, toutes les forces de défense et de sécurité (police, gendarmerie, la GR, armée de terre, armée de l’air, génie militaire, bérets rouges,sapeurs pompiers, garde pénitentiaire etc..),tout le pouvoir judiciaire, toute l’administration financière (les Impôts qui sont aujourd’hui aux ordres et dont le sport favori est devenu la taxation et la mise sous scellés des exploitations économiques et comptes bancaires des opposants, la Douane qui refuse de sortir les gadgets de campagne de Ping dans les délais requis, le Trésor qui a été quasiment délocalisé à la Présidence etc..), toutes les chaines de radio et de télévision publics (financées par les contribuables) etc… sont aujourd’hui complètement et totalement soumis à la seule famille Bongo et alliés tournant ainsi le dos au reste des Gabonais! Mon DIEU!

  4. AndrémbaConbilaMabondubongo dit :

    Oui selon toi,la police fait son boulot,tu a cité l’Assemblée Nationale,tu as oublié de citer;les assassinats,les arrestations injustifiées,ou arbitraires,les intimidations,les tortures,les violes et sodomie…A chacun de nous Dieu resserve un sort selon l’amour que l’on ressent pour le prochain…Tu comprendras plus tard.

  5. Anitaobame dit :

    Bonne réponse enfant du roi et andremba, les gens comme ismael st obnubilés par le roi bateke et les roitelets emergent ils pensent que le gabonais lambda est, et demeure dans l’ancien temps des benis oui oui, réveillez vous nous somme au 21 ème siecle bon sang. Tout se sait et seul le temps éclairera vos lenternes.#ping president élu.

  6. lleokhardo dit :

    le comble du ridicule, le comique de la situation, tout y est ! la bande à BOA dans son immensité absurde m’étonnera toujours ! tous les ingrédients sont réunis , nous sommes en dessous du bon sens !

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