Le restaurant de l’Université Omar Bongo (UOB) a rouvert ses portes jeudi 15 février. Le seul plat de résistance, sans dessert ni condiments, offert pour le prix de 500 francs CFA n’a satisfait que peu d’étudiants.

Le restaurant de l’UOB a rouvert ses portes ce jeudi 15 février 2018. © Gabonreview

 

Comme annoncé par le Centre national des œuvres universitaires (Cnou) au début du mois courant, le restaurant de l’UOB (Resto U) a repris ses activités ce jeudi 15 février. Problème : cette réouverture, attendue depuis plus d’un an, après le départ de Sodexo, n’a pas reçu l’accueil escompté par les responsables du Cnou. Les étudiants, pour la plupart, n’ont pas beaucoup apprécié d’avoir déboursé 500 francs CFA pour un plat sans dessert. «Sur notre table, nous n’avons qu’une carafe d’eau du robinet. Ni essuie-tout, ni même les condiments telles que la mayonnaise, la moutarde, pas même un cure-dent. Où est passé notre dessert habituel ? Finalement, on mange mieux et beaucoup moins cher hors de l’université», s’est plaint un étudiant qui a promis ne plus y revenir. Pour un autre, c’est la qualité de la cuisson qui est «à revoir».

Guy-Bertrand Mapangou et Zita Mboulou (en haut), lors de la réouverture du Resto U. © Gabonreview

A la direction générale du Cnou, on se défend d’arnaquer les usagers. D’abord sur la question du tarif du ticket, Zita Mboulou, directrice de la délégation Libreville nord et Akanda du Cnou, a précisé que «c’est depuis deux ans que le plat est (officiellement) passé de 150 à 500 francs». Ensuite, disant comprendre les critiques des étudiants sur les quantités servies, elle a tenu à indiquer : «Les étudiants ont constaté qu’il n’y avait plus de plat d’entrée ni de dessert. Seulement, il faut préciser que Sodexo a géré le Resto U pendant cinq ans, et est arrivée à l’UOB avec beaucoup plus de moyens que le Cnou, ce qui fait qu’il a pu proposer un meilleur plat. Or, nous savons aussi que ça n’a pas tenu longtemps, parce que le plat offert était subventionné. Soyons réalistes, il est difficile aujourd’hui d’offrir aux étudiants un plat au prix de 500 francs comprenant une entrée et un dessert. Ce qui se trouve actuellement dans le plat offert aux étudiants coûte plus de 500 francs».

Pour le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur ayant pris part à la cérémonie de réouverture de la structure, le redémarrage des activités du Resto U était nécessaire du point de vue de la lutte contre le chômage et surtout pour la sécurité des étudiants. «Ce restaurant est resté fermé pendant un an et demi, avec à la solde la mise en situation de chômage de 120 compatriotes. Je suis heureux de sa réhabilitation aujourd’hui, même si les étudiants se sont plaints qu’il n’y a pas par exemple des cure-dents. Mais tout ça viendra. L’important était de rouvrir le restaurant, parce que les étudiants allaient se restaurer plus loin, avec les risques que l’on connaît», a déclaré Guy-Bertrand Mapangou.

Le Cnou envisage de servir 700 couverts par jour, quand du côté des cuisines, le personnel, satisfait de la mise à disposition d’«un matériel adapté à (leurs) besoins», dit pouvoir servir 5000 à 8000 couverts par jour. Le tarif du ticket pourrait passer à 1000 francs. C’est, en tout cas, une solution envisagée par le gouvernement et la direction générale du Cnou pour améliorer la qualité des services.

 
GR
 

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