Avouant à demi-mot avoir échoué à moderniser le réseau routier gabonais, le ministère des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire a récemment rendu public un document intitulé «Plan d’urgence pour un réseau routier dégradé», qui tente de trouver des solutions aux difficultés rencontrées jusqu’à lors par les usagers de la route.

L’état de dégradation des routes préoccupe le ministère des Travaux publics, qui se plaint de ne pas avoir suffisamment d’argent pour les réhabiliter. © icicemac.com

 

Véhicules embourbés, routes coupées à des endroits à cause de l’érosion ou du passage de l’eau, habitations inondées, matériel des régies des Travaux publics sur cales, y compris pour la direction provinciale de l’Estuaire… l’état du réseau routier gabonais laisse à désirer. Le gouvernement ne cache plus son échec. Récemment, le ministère des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire a publié sur les réseaux sociaux un document intitulé «Plan d’urgence pour un réseau routier dégradé». Les 27 pages du document, riche en images, sont un ensemble de propositions permettant de résoudre ce que le gouvernement présente comme un «dysfonctionnement».

Au ministère des TP, l’on pense que la dégradation continue des routes et plus spécialement les routes non revêtues, ainsi que la détérioration du réseau de collecte et de drainage des eaux pluviales sont les résultats du défaut de financement conséquent alloué aux différentes structures publiques chargées de la protection et de l’entretien du patrimoine routier. Depuis le FER 2 jusqu’à l’actuelle Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI), le «déséquilibre entre le volume de l’activité et les ressources (financières) affectées» a souvent été déploré. Aujourd’hui encore, lit-on dans le document, «les activités de protection et d’entretien du patrimoine routier se trouvent sans financement spécifiquement dédié».

Le «Plan d’urgence» du ministère des TP. © D.R.

Les solutions permettant de résoudre ce dysfonctionnement, les collaborateurs de Jean-Pierre Oyiba croient les avoir trouvées. Ils proposent notamment de «reverser l’intégralité des ressources affectées pour ce dont elles ont été créées». Il s’agit, précise le document, de reverser la Taxe complémentaire sur les salaires (TCS) et la Taxe sur les assurances (TSA) et toutes les autres amendes et taxes prévues par la loi. Ces taxes ne seraient pas reversées à ce jour. Les experts demandent également de diversifier les sources de financement, en mettant en place des stations de péages ou en augmentant la Redevance d’usure de la route (RUR), qui est passée de 100% en 2016 à 30% en 2018. Enfin, ils préconisent d’«affecter une quote-part des ressources à l’entretien permanent des routes non revêtues, notamment celles de l’intérieur du pays».

La côte d’alerte étant atteinte, le ministère des TP indique qu’il y a urgence de mettre en œuvre un plan triennal de réhabilitation des routes du Gabon. C’est, en tout cas, le souhait des experts de ce département ministériel.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Cassandre de Troie dit :

    Bonjour tous. J’ouvre les débats.

    D’abord je suppose que ce « Plan d’urgence » a été présenté en Conseil des ministres; dans tous les cas, s’il est rendu public, c’est que le gouvernement l’a entériné.

    C’est là que je ne comprends pas le but visé: est ce pour réclamer d’avantage des moyens? Est ce pour critiquer l’intégration dur FER2 dans la fameuse agence? Est ce pour dire aux gabonais que cet état des routes n’est pas imputable au ministère des TP?

    Il y aurait donc « défaut de financement conséquent « ? Autrement dit, il faudrait qu’on ajoute à ce qui leur est alloué, beaucoup plus. Mais qu’ont-ils fait avec le peu qu’ils ont eu? J’ose espérer que le document fait ressortir les montants jusque là alloués, leur utilisation, et enfin les besoins réels pour avoir un réseau de routes acceptable.
    Quant à la création des péages,l’idée est alléchante; il faudrait que les usagers contribuent aussi. Encore que certains (les poids lourds) paient déjà, sans oublier les rançons payées aux forces dites à tort de sécurité. Mais au train où la concussion, la corruption évolue à la vitesse des TGV, ériger des péages, seraient allouer aux ministres, et ses agents, une cagnotte en plus, qui servira à grossir leur patrimoine.
    En réalité, ce que ce document voudrais dire c’est que la création des fameuses agences « fourre-tout » fut une erreur, si tant est que leur objectif était de bien gérer la chose publique.

  2. koumbanou dit :

    Si on avait dépensé autant d’argent pour les routes que pour le Transgabonnais , le pays serait parcouru par des autoroutes.
    Nos « visionnaires » font tout à l’envers, ils devraient changer de lunettes.

  3. Ngouss Mabanga dit :

    Des gouvernements successif de tocards…

  4. RAGANIZO dit :

    une bande d’incompétents c’est juste triste de voir que des gens qui prétendent avoir étudié se comportent comme des tarés.

  5. Catherine dit :

    Pendant ce temps BOA est au Tchad pour « SAUVER » le lac Tchad. Lol!!!

  6. mwana mboka dit :

    bonjour à tous.je viens simplement pour demander au ministre et à tous les responsables qui ont géré le projet de route ovan-makokou de prendre leurs responsabilité.je suis totalement touché par la méchanceté de certains compatriotes qui ne veulent pas que d’autres localités du Gabon puissent se développer tout particulièrement la province de l’ogooue ivindo.j’interpelle le ministre des TP et ANGT pour relancer les travaux de la route OVAN_MAKOKOU.merci

Poster un commentaire