Pour tenter de créer un véritable lien économique entre le Gabon et le Canada, des jeunes entrepreneurs Gabonais ont récemment mis sur pied un réseau d’affaires.

Quelques membres du réseau d’affaires Gabon-Canada, le 28 août 2015 au NYFA. © Gabonreview

Quelques membres du réseau d’affaires Gabon-Canada, le 28 août 2015 au NYFA. © Gabonreview

 

L’air convaincu, le ton sûr, Roméo Birinda semble savoir où il va et ce qu’il lui faut pour y parvenir. A ses côtés, Sonia Bornaves paraît aussi certaine de ses ambitions. Elle n’a pas hésité à interroger Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’IOF, sur l’inexistence d’une plateforme d’échange et de partenariat économique entre le Canada et le Gabon, au même titre que l’Agoa, initié par les Etats-Unis. Pour les deux jeunes entrepreneurs Gabonais, rencontrés lors du dernier New-York Forum Africa à Libreville, il s’agit désormais de faire bouger les lignes. Et la création, il y a trois mois, d’un réseau d’affaires Gabon-Canada est une des possibilités pour y arriver. Pour Roméo Birinda, l’objectif visé par ce regroupement est d’être «une force de proposition». «Le réseau d’affaires Gabon-Canada est un regroupement de tous les hommes et femmes d’affaires Gabonais, qui désirent ne plus agir chacun dans son coin», a plaidé le jeune entrepreneur, selon lequel l’autre ambition visée par le groupement qui n’est officiel que depuis un mois, est de «faire connaître le Gabon dans les milieux d’affaire canadiens».

Sonia Bornaves interpellant Michaëlle Jean, le 28 août 2015 au NYFA. © ny-forum-africa.com

Sonia Bornaves interpellant Michaëlle Jean, le 28 août 2015 au NYFA. © ny-forum-africa.com

 

Composé de 15 entreprises créées par des Gabonais vivant au Canada, ce réseau d’affaires entend intervenir dans les domaines de la télédétection, l’import-export, la programmation informatique, l’ingénierie en électronique, et dans la promotion des entreprises gabonaises au Canada et inversement. Une mission dévolue à Sonia Bornaves pour qui l’organisation d’un forum Canada-Afrique pourrait parvenir à de meilleurs résultats que lors des rencontres tels que l’Agoa, en raison de la barrière linguistique. «Au moment où l’on fait la promotion de la Francophonie, donc de la langue française, pourquoi ne pas penser à organiser des échanges entre l’Afrique et le Canada, qui est un pays aussi important que les Etats-Unis, et avec lequel les échanges seraient beaucoup plus faciles à réaliser, accessibles à toute classe d’entrepreneurs, parce que la barrière linguistique n’existera pas ?», s’est-elle interrogée, non sans appeler à la concrétisation réelle des relations entre le Gabon et le Canada. Ce qui passe, «non seulement dans le cadre de la Francophonie mais également dans le cadre commercial, parce que le soutien financier de l’OIF en faveur de l’incubateur c’est bien beau, mais il reste encore à faire pour établir une véritable relation entre les deux pays, d’autant que Michaëlle Jean est elle-même canadienne et d’origine africaine».

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Nicolas dit :

    C’est une très Bonne Nouvelle qu’il faut dynamiser .

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