Face aux blocages rencontrés depuis plus de 10 mois par sa saisine de la Haute cour de justice, le président de l’aile loyaliste de l’Union du peuple gabonais (UPG) a décidé, à travers un courrier adressé à chaque député de l’Assemblée nationale, de leur rappeler leurs obligations constitutionnelles, qu’ils sont tenus de respecter, sous peine d’assumer la rupture du pacte républicain.

Moukagni-Iwangou explicite sa triple saisine de la Haute cour de justice (archive). © D.R.

Moukagni-Iwangou explicite sa triple saisine de la Haute cour de justice (archive). © Gabonreview


 
Ne pouvant plus supporter le silence des concernés sur sa requête en destitution du président de la République, pour «haute trahison et violation de serment», le président de l’Union du peuple gabonais (UPG-Loyaliste) a réitéré sa demande à l’Assemblée nationale de nommer ses trois représentants à la Haute cour de justice, conformément à l’article 4 de la loi organique n°49/2010 qui fixe les règles de fonctionnement de cette juridiction. «Je viens à vous, pour pourvoir à la désignation des juges de cette juridiction, qui est composée de 13 membres, parmi lesquels sept magistrats professionnels, et six parlementaires», explique-t-il, précisant : «En prenant directement contact avec chacun de vous, je viens devant la représentation de la nation tout entière, qui n’est pas le champ clos de la confrontation entre une majorité, qui en impose en dépit de tout pour les petites convenances d’un régime, et une minorité qui s’oppose envers et contre tout pour la contrariété d’une réussite».
Pour lever tout équivoque susceptible d’être utilisée par les députés pour traduire leur difficulté à satisfaire à sa requête, Jean de Dieu Moukagni Iwangou a tenu à préciser que sa saisine ne participe pas du contentieux électoral. «Il est définitivement épuisé. Je dénonce une violation de la loi, parce qu’il est du devoir de tout citoyen de défendre la loi, en s’en remettant aux autorités compétentes. Portée par la foi la plus profonde dans la rigueur des principes, ma démarche entend s’affranchir d’un écueil, que je voudrais lever d’entrée», a-t-il fait remarquer.
Pour le président de l’UPG-Loyaliste, trois raisons permettent d’expliquer le piétinement du processus enclenché le 19 novembre 2014. D’abord, le refus du président de la République de nommer les magistrats qui doivent siéger au sein de la Haute cour de justice. Ensuite le refus du Parlement de désigner ses six représentants. Enfin, l’interruption du fonctionnement régulier du pouvoir public constitutionnel de la Haute cour de justice par le fait conjugué du président de la République et de l’Assemblée nationale. «Je vous recommanderais la lecture très attentive de l’article 26 de la Constitution, qui ne manquera pas de signaler à votre honneur, la gravité de la situation présente, et l’urgence des mesures à prendre pour rétablir le fonctionnement normal du pouvoir public constitutionnel de la Haute cour de justice», a poursuivi Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
En son titre IV relatif au pouvoir judiciaire, la Constitution crée diverses juridictions, parmi lesquelles la Haute cour de justice, qui a mission, ainsi qu’il résulte à l’article 78 de la Loi fondamentale, de juger le président de la République, le vice-président de la république, les présidents et vice-présidents des corps constitués, les membres du gouvernement et les juges de la Cour constitutionnelle.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. pffff dit :

    J’estime que cette démarche concourt à amuser la galérie car les députés, issus des législatives que l’opposition avait boycotté, vous ont réaffirmé leur indéfectible soutien à ali bongo.
    Boycottez encore les inscriptions sur les listes électorales et ali sera reélu avec ses par seuls partisans inscrits, et vous n’aurez même pas le droit de saisir la cour constituitionnelle.
    A moins d’un an de la présidentielle, passons aux choses sérieuses: plaisantins s’abstenir.

    • Banga dit :

      A quoi cela sert d’aller aux élections, sachant que les dés sont pipés dès le départ.
      Tant que la France sera derrière ce pouvoir, Ali sera président, malgré la participation des opposants a ce scrutin.
      Il suffit de regarder ce qui se passe au Congo.
      Qu’a-t-on fait a sassou, malgré la reconnaissance de la communauté internationale, du tripatouillage des résultats ?

  2. radjoumba dit :

    C’est peine perdue mon cher Moukagni ni Ali Ben ni l’assemblée nationale n’osera nommer les membres qui doivent constituer cette juridiction qui doit les juger.

  3. le Miroir de la petite émergence dit :

    Cher IWANGOU, j’apprécie singulièrement votre démarche quant à vos saisines mais les gens à qui vous vous adressez, permettez moi l’expression, n’ont rien dans le pantalon. Depuis que vous avez mis cette affaire sur la place publique, qui d’entre eux a bougé le petit doigt? La réponse demeure en chacun d’entre nous; tant que nous n’aurons pas compris cela, alors le tyran restera ad vitam aeternam. Que ceux qui ont des oreilles entendent. J’ai dit.

  4. Grimba dit :

    M. Moukagny, ne vous emmerdez pas les gabonais s’en foutent de tout que leur président soit gabonais ou pas ce n’est pas leur problème. Voilà des images filmées par des policiers gabonais qui sont sur la toile mondiale vous voyez les gabonais réagir ?
    M. Moukagny laissez ces gens dans leurs misères et leur indigences multi sectorielle

  5. Christian dit :

    M.Moukagni,c’est bien votre démarche car elle enseigne que tout citoyen a le droit de défendre la constitution.Mais croyez-vous un seul instant que Guy NZOUBA NDAMA peut prendre le risque de se faire virer de son beau perchoir,plus les poursuites judiciaires pour certainement les problèmes d’argent? Dans sa position actuelle, peut -il se risquer et se compromettre dans cette démarche? NON, NON ET NON.
    Bravo tout même pour l’enseignement.

  6. Hatshepsout dit :

    Les Burkinabés ne se sont pas embêtés avec toutes ces fioritures pour chasser Compaoré. Seule la rue fera déguerpir l’usurpateur et mettre fin au système Bongo. C’est la peur qui fait prendre des chemins de traverse. J’espère qu’un jour l’amour de notre pays nous permettra de dépasser cette peur. Wait and see

  7. Fille dit :

    Ce type, c’était mon champion, mais stop. Vous savez très bien que personne ne fera rien. Cette affaire dépasse le cadre gabonais. Nantes a fourni une copie de l’acte de naissance d’Ali, ils sortiront l’original le moment venu. C’est vers eux qu’il faudra vous retourner à ce moment là. Pour l’instant, les populations n’ont pas besoin de plus de diversion. Unissez vos forces, préparez un programme à présenter aux gabonais et désignez votre candidat même si …À Abidjan, à Brazzaville et Libreville tabac d’une meme pipe ? La question se pose pertinemment.

  8. l'ombre qui marche dit :

    Décidément on tourne en rond comme des derviches!? Monsieur MOUKAGNI IWANGOU on vous admire mais finalement vous risquez de me décevoir car vous faites exprès ou quoi? à moins d’un an de la mère des élections vous en êtes encore à demander la mise en place de la haute cour de justice quand vous même grand professionnel de la loi vous connaissez le mécanisme de nomination des membres de cette cour, dans le cas où le biafrais usurpateur consentirait à nommer ces fameux membres vous ne pensez pas qu’il va nommer des membres qui pensent avec le ventre? de même à l’assemblée on va nommer à cette haute cour des membres de H&M? cessons nos jérémiades bon sang! il est urgent de prévoir d’autres voies et moyens pour parvenir à mettre hors d’état de nuire les Bongo Ondimba et leurs collabos et pour parvenir à cet objectif je ne vois que deux solutions: la voie pacifique par des élections réellement transparentes et c’est de loin la meilleure mais…ou la voie de la lutte même armée s’il le faut(la liberté est un miel et il faut avoir du courage et de la stratégie pour aller affronter la ruche d’abeilles) ou alors le sempiternel »ON VA ENCORE FAIRE COMMENT » de nous les gabonais quand ali sera autorisé à concourir à la présidentielle prochaine par sa cenap et que sa mère de la cour constitutionnelle l’aura décidé président

  9. IPANDY dit :

    Je loue votre courage cher IWANGOU, surtout ne baissé pas les bras, n’épouser pas ces expression lache du genre: on va encore faire comment? Comme l’a dis un opposant disparu nous devons banir ce genre de raisonnement. L’histoire retiendra, les actions que vous posez aujourd’hui et croyez moi cela nous sera utile. Vous etes en train d’épuiser toutes les voies de recours pour que quand nous, populations, décideront d’aller sur la rue, nous diront que nous avons, par vous asseyez, de faire entendre raison par tout les moyens à ce biafrais qui a refusé de nous prendre au sérieux.

  10. Makaya dit :

    Le moukagnisateur de l’emergence a encore lourdement frappe!! que vont-ils bien pouvoir nous sortir d’intelligents les deputes hors la loi du PDG??
    Nzouba donnerait sa propre vie pour le BOA, donc le respect de la loi n’est meme pas en tete de liste de ses priorites en tant que Pr de l’A.N.

  11. Jean.jacques dit :

    Voila les soient disant opposants celui qu’on vient de prendre la msin dans le sac.ose parler d’ali.la sorcerie est du cote de ses opposants. Pour les personnes integres vous en mentant tout en bloc que vous avez jamais ete consulter pour notre nommination or vous avez menti.ton parti doit te chasser.mais non continu dand ce pati.les opposants menteurs.sans honte.

    • gaboma dit :

      Jean-Jacques tu es comme Ali Bongo. Un homme pourri de mauvaise moralité, sans éthique mais qui veut quand même donner des leçons aux gabonais. Vous n’avez jamais les preuves de vos calomnies. Cependant le monde entier sait que Ali Bongo s’est présenté en 2016 avec un faux acte de naissance. Et dans un pays normal tout citoyen normal qui aime les institutions de son pays ne devrait pas accepter qu’on joue de façon aussi flagrante avec ces règles. Mais béninois comme Accrombessi le Gabon n’est pour toi qu’un moyen d’enrichissement facile. Que ses institutions et son développement ne marchent pas cela ne fait pas partie de vos intérêts.

  12. Ditsoga dit :

     » Libérez-vous de l’esclavage dans votre tête. Car personne d’autre que vous ne peut libérer votre conscience « !
    Les Burkinabè ont au moins compris. Et ça bien bougé là-bas ! Mais nous, on passe notre temps à tergiverser. Quel genre de pacifique sommes-nous ? Hein !Il faut la révolution du peuple pour que nous soyons enfin libres. Ne comptons pas sur la France. Surtout pas !

  13. jean-jacques dit :

    M.Ditsoga la maladie qui paralyse les faux opposants et elur miliatns c’est l’ignorance et le suivisme, c’est votre exemple, pensez vous que les gaboanis conscients sont comme les burkinabés? et comme ils ont fait cette sauvagerie pour vous il faudrait que les gabonais fassent la meme chose? pitié de vous, vos faux leaders sont INCAPABLES de presenter un projet de societé. à quelques mois d’election. apres vous allez parler de la fraude or la veritable fraude c’est le manque de votre credibilité , le jour se disent opposants, la nuit ils vont faire les courbettes à la presidence.voila la realité de hommes politiques du pays.

    • FINE BOUCHE dit :

      Malheureusement sous nos lattitudes nous n’avons pas la même définition du mot démocratie. Nous en avons une vision très biaisée
      Comment vouloir le changement sans les effusions, les larmes et le sang. C’est utopique je pense. Dans notre coin de paradis, le pouvoir s’arrache ne se négocie pas. 30 ans d’opposition et toujours rien. Aujourd’hui il faut faire avec du vieux ou des consanguinités familiales, nous tournons en rond. Et quand un sort du bois, il est trop typé avec ses yeux bridés, pas assez avec son accent fang trop prononcé. Que voulons nous au juste Pour certains dirigeants c’est la dictature ou l’exil. Qu’a choisi S.E.M Ali BONGO ONDIMBA. Demandons lui si nous osons

  14. Lendoye dit :

    Une piste pour le départ de Ali BONGO ONDIMBA du pouvoir.
    La constitution gabonaise dit en son article 78 que :
    « La Haute Cour de justice juge le Président de la République en cas de violation du serment ou de haute trahison ».
    Mais la Constitution ne définit pas clairement la haute trahison. Il est à vérifier si la loi organique sur la Haute Cour de Justice existe.
    De plus, le Chef de l’Etat ne peut être mis en accusation devant la Haute Cour de justice qu’à la majorité des deux tiers des membres du Parlement.
    Dans les pays démocratiques le Président de la république n’a l’immunité pénale que durant l’exercice de son mandat.
    Au Gabon la constitution (révisée en octobre 2000) a établi une véritable immunité pénale absolue et perpétuelle du Chef de l’Etat.
    L’article 78 al. 7 de la Constitution dispose que « le Président de la République qui a cessé d’exercer ses fonctions ne peut être mis en cause, poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé pour les faits définis par la loi organique prévue à l’article 81 de la Constitution ».
    En français facile cela signifie que BONGO ONDIMBA Ali, gabonais d’origine ou d’adoption, peut être faussaire, menteur, voleur, violeur, tueur…il ne sera jamais poursuivi en justice au Gabon des tropiques ; qu’il soit président ou pas.
    En attendant la prochaine éventuelle modification de cette constitution et à la suite du verdict de Nantes, l’ensemble des gabonais pour le respect de la fonction présidentielle n’ont pas d’autre alternative que de :
    – chasser du pouvoir BONGO ONDIMBA Ali gabonais d’adoption, selon cette même constitution ;
    – empêcher BONGO ONDIMBA Ali, gabonais d’origine de se représenter aux élections présidentielles, avec le faux acte de naissance de 2009, ou avec un autre acte de naissance qui forcément sera aussi faux.

  15. FINE BOUCHE dit :

    Pourquoi tant de haine, d’injures, de relents d’ethnisme et du racisme. Le colonisateur à réussi son job diviser pour (mieux régner) nous avoir et nous plier à son diktat.
    l’étranger celui que l’on montre toujours du doigt quand une mauvaise action se prépare et que le coupable est tout désigné.
    Tout la nation ne savait pas qu’il fallait 3 générations pour accèder à la primature suprême, mais se déchainement de paroles nauséabondes contre le fait qu’il soi gabonais m’attriste, pour tous ses couples mixtes alors pour avoir crié au Loup (Tout sauf Ali) et l’avoir laissé tranquille pendant son mandat. Qui va se lever pour risquer son domicile aux allures de villa de cote d’Azur, son 4X4, sa condition. Il ne s’agira pas de cette fameuse classe que l’on dit moyenne. Mais attendons les crèves la faim, les sans foi ni loi pour descendre dans la rue et faire du Gabon, notre gabon un paradis sur terre. Qui va lui lancer la première pierre ? Pas moi

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